Les amendements de Michel Sordi pour ce dossier
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Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le président de la commission spéciale, mes chers collègues, face à un risque climatique qui ne cesse de croître, les politiques énergétiques européennes restent marquées par un mélange de bonnes intentions et de mauvais calculs. Des analyses convergentes confirment pourtant, pour qui travaille...
On voit bien que la majorité et le Gouvernement sont pris au piège entre les promesses de campagne de l’actuel Président de la République et ceux qui, au parti socialiste, ne souhaitent pas remettre en cause le nucléaire.
Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte a pour ambition de définir le nouveau modèle énergétique français qui se devrait d’être « plus équilibré, plus sûr et plus participatif ». Le ton est donné. Il est aussi question, dès l’exposé des motifs, de « lutte contre le réchauffement climatique ». Ce projet de l...
L’énergie nucléaire est par ailleurs une énergie propre, avec un impact nul en termes de rejets de gaz à effet de serre.
C’est aussi une énergie dont la source d’approvisionnement est sécurisée, puisque nos principaux fournisseurs sont des pays de l’OCDE comme l’Australie ou le Canada. Rappelons en outre que les réserves stratégiques de la France sont d’un mois pour le pétrole et de trois mois pour le gaz, alors que Areva et EDF disposent de près de trois ans de ...
Le projet, annoncé dès l’article 1er du projet de loi, de réduire à 50 %, en 2025, la part du nucléaire dans la fabrication d’électricité, qui est actuellement de 75 %, implique la mise à l’arrêt de plus de quinze réacteurs sur le territoire national, ce qui, tout le monde en conviendra, est impossible à réaliser, et plus encore à financer. Co...
Bien sûr, j’applaudis des deux mains lorsque le Gouvernement appelle à ne pas opposer les énergies entre elles. Bien sûr, il nous faudrait être plus économes dans l’utilisation des énergies, apprendre à mieux consommer.
Pour autant, ce texte occulte deux éléments de première importance pour apprécier notre besoin énergétique de demain. L’augmentation de la population française, tout d’abord. Du fait de notre dynamisme démographique, nous sommes le pays européen le mieux placé en la matière, ce qui va inexorablement générer des besoins énergétiques supplémenta...
Le vrai défi est là. En effet, cet écart devra être compensé par le recours aux énergies renouvelables : éolien, énergie photovoltaïque, géothermie, cogénérations, microcentrales hydrauliques, méthanisation, etc. Loin du cliché du « tout nucléaire », c’est une démarche de complémentarité qu’il faut initier pour développer notre mix énergétique...
…avec les conséquences que l’on connaît. La seule énergie de base stable, continue et fiable sur le plan des coûts reste le nucléaire. Rapplelons que le choix de l’indépendance énergétique fait par le Général de Gaulle a été partagé par tous les présidents de la Ve République, de Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, en passant par Valéry Giscar...
Malgré les travaux de la Commission d’enquête « relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire » présidée par M. Brottes et dont le rapporteur était M. Baupin, nous n’avons pas connaissance du coût qu’occasionnerait cette fermeture ni du montant des indemnités que l’État devrait payer à EDF, sans parler du dédommagement q...
Outre le volet financier, il y a bien entendu un gros problème social : supprimer 2 000 emplois, directs et indirects, liés à une usine qui fonctionne bien et qui est profitable pour notre pays, cela relève de l’hérésie ! Il y a d’ailleurs en France trop d’entreprises qui mettent la clé sous le paillasson pour se permettre de fermer l’une de ce...
Sa petite soeur, aux États-Unis, a d’ailleurs une durée d’exploitation autorisée de soixante ans. Quel gâchis humain, quel gâchis financier ! Je sais, madame la ministre, que vous comprendrez mon discours, vous qui vous êtes battue comme une lionne, dans votre région, pour défendre vos entreprises et vos emplois. Comme vous, madame, ma région...
Hormis la production de la centrale de Fessenheim, qui est de 1 800 mégawatts, soit environ 80 % de l’énergie consommée dans la région, l’Alsace ne dispose que de 150 mégawatts en production thermique. Quant à l’hydroélectricité produite grâce au Rhin, si elle est abondante en été, lors de la fonte des glaciers, elle très faible en hiver, lors...
Et vous admettrez, monsieur le président de la commission spéciale, qu’en raison de la coïncidence de la grève à Air France et des élections sénatoriales, cela n’a pas été très facile !
En conclusion, nous ne pouvons pas, bien entendu, ignorer le réchauffement de notre planète dû aux gaz à effet de serre, encore souligné dans le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la météorologie, qui dépend de l’ONU. Je ne voudrais pas non plus paraître « accro » au nucléaire. Maire d’une petite commune alsacienne de 11 500 habitan...
Je voudrais également revenir sur la séance de questions au Gouvernement, au cours de laquelle le Premier ministre est monté au créneau pour défendre le projet de canal Seine-Nord Europe, en réponse à une question du groupe écologiste.
Voilà qui me rappelle un bien mauvais souvenir : quand, en 1997, le gouvernement Jospin – et plus particulièrement Mme Voynet – avait décidé d’arrêter le projet de liaison Rhin-Rhône. Cela reste pour moi le plus gros scandale financier que la République ait connu !
Tous les terrains avaient été achetés, toutes les études étaient terminées, toutes les procédures juridiques et déclarations d’utilité publique avaient été lancées ; malgré cela, le projet a été abandonné, alors qu’il aurait permis de faire la liaison entre la mer du Nord et la Méditerranée, de faire basculer le transport des matériaux pondéreu...
Cela m’est resté en travers de la gorge, et j’en veux toujours aux écologistes : il s’agissait d’un projet d’envergure internationale, qui aurait été profitable à notre pays, et dont l’abandon nous a coûté une fortune.