Les amendements de Nicolas Dupont-Aignan pour ce dossier
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Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, depuis le général de Gaulle et le début de la Vème République, tous les présidents de la République – de Charles de Gaulle à François Mitterrand et Jacques Chirac – ont eu à coeur de défendre une parole libre et indépendante de la France. Et l’accord que nous ex...
…de la soumission totale de votre présidence et de votre gouvernement aux ordres – aux petits ordres – des États-Unis d’Amérique, de la Pologne, des Pays baltes.
La France n’est plus la France avec vous. Elle a abandonné cette politique, et elle le paye très cher sur la scène internationale. Elle le paye très cher en Syrie, où vous avez été ridiculisés ; elle le paye très cher dans l’affaire du contrôle des frontières, où l’Allemagne vous méprise et vous ridiculise une fois de plus ; elle le paye très c...
C’est bien la première fois qu’un gouvernement obéit aux ordres de Bruxelles et de Mme Merkel, qui n’a plus rien à faire de votre parole. C’est une faute stratégique, économique et financière. Une faute stratégique, car vous le savez très bien, la Russie est notre avenir et notre partenaire.
Nous pouvons avoir des désaccords avec Poutine. Mais Poutine passera, la Russie restera, et cela, vous ne l’avez toujours pas compris !
Vous avez préféré, pour de mauvaises raisons, obéir à un gouvernement ukrainien avec des partenaires racistes, xénophobes – et là, cela ne vous gêne pas ! Vous en êtes même venus à nier la réalité de la Crimée, qui a toujours été russe – et vous le savez très bien.
Vous menez une politique de « deux poids, deux mesures » : vos amis d’Arabie Saoudite et du Qatar, qui décapitent, financent des mouvements terroristes…
Je ne l’ai pas cité tout à l’heure dans la liste des présidents de la République gaullistes. Les intérêts vous font donc oublier les droits de l’homme dans ces pays. En revanche, dès qu’il se passe quelque chose en Russie, le gouvernement français ouvre les yeux et obéit encore une fois aux États-Unis d’Amérique, qui veulent diviser le contine...
C’est une grave erreur stratégique, d’autant plus qu’elle a des répercussions sur la parole de la France dans le monde. Quelques jours après l’annulation du contrat des Mistral, un ministre allemand en visite en Inde y expliquait qu’il ne fallait pas signer de contrats avec la France, car elle n’avait plus de parole et ne respectait plus ses co...
Cela veut dire très clairement que vous commettez une erreur stratégique majeure dans un monde multipolaire. La force de la France, c’était son indépendance, qui compensait une taille moins importante que celle des États-Unis ou de la Chine. La voix de la France était respectée ; elle ne l’est plus aujourd’hui.
C’est une grave erreur économique et financière. Faute économique, avec un coût considérable de plus d’un milliard d’euros, au moment où les Français payent toujours plus d’impôts. Faute morale vis-à-vis des ouvriers de Saint-Nazaire : pas une fois vous n’avez eu un mot pour ces ouvriers qui ont travaillé dur – des millions d’heures de travail…
Pas une fois vous n’avez eu de respect pour leur travail, pour celui des ouvriers russes qui ont travaillé avec eux, grâce à un transfert de technologies. Cela n’intéresse personne ici, les ouvriers de Saint-Nazaire !
Pas un mot non plus sur l’augmentation des exportations américaines, qui m’a été confirmée par le Président de la République lors d’un entretien que j’ai eu avec lui. « C’est curieux, lui avais-je dit, les exportations des États-Unis vers la Russie augmentent. »
Eh oui ! Autrement dit, les Américains décident, nous faisons chuter nos exportations, et les leurs augmentent. C’est curieux, mais cela n’intéresse personne !
Pas un mot sur la chute de nos exportations agricoles, sur la perte de nos marchés, sur ces agriculteurs qui se suicident parce qu’ils n’ont plus rien à manger pour eux-mêmes ! Non, cela n’intéresse pas le Gouvernement de la France ! Quand on est capable de jeter par la fenêtre un milliard d’euros, et plus d’un milliard, au moment où la France...
…et vous ne chiffrez pas le coût de la réinstallation d’équipements pour revendre ces Mistral, que vous braderez peut-être à vos amis qataris ou saoudiens…
…car c’est la réalité de votre politique, c’est la fin d’une politique indépendante, c’est un Quai d’Orsay qui n’est plus que l’ombre de lui-même, et c’est une honte pour notre pays !