Les amendements de Patrick Ollier pour ce dossier

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Monsieur Le Roux, on ne peut pas écouter ce que vous dites sans réagir. J'ai présidé la mission d'information sur les 35 heures, dont Hervé Novelli était le rapporteur, et je me souviens d'un débat, ici-même, où j'entendis expliquer dans vos rangs que le travail se partageait de la même façon que le pain. Il s'agit d'une théorie, d'une équation...

Monsieur Muet, je vous remercie : vous avez dit fort justement que la défiscalisation des heures supplémentaires était une mesure positive sur le plan économique. Mais vous avez ajouté que, lorsqu'il y a du chômage, cela ne marche pas.

J'affirme le contraire. Monsieur le ministre, monsieur Le Roux, vous avez tous les jours à la bouche le mot de justice. Je souscris à ce mot de justice,

mais aujourd'hui votre décision est d'une profonde injustice. Ces 8 millions de Français qui bénéficiaient des heures supplémentaires défiscalisées perçoivent, eux, cette mesure comme une injustice, car ils sont privés de pouvoir d'achat. Or, dans votre budget, vous ne prévoyez rien pour compenser cette perte.

Non, ce ne sont pas les mêmes personnes ! Ces salariés lésés ressentent une profonde injustice. Deuxièmement : vous invoquez la lutte contre le chômage. Mais pensez-vous, pour revenir à la théorie du partage du travail et du pain, que les chefs d'entreprise hésiteront beaucoup pour mettre en oeuvre les heures supplémentaires, si elles existent...

Monsieur Muet, je voudrais que vos principes théoriques soient révisés à l'aune de la vie réelle. Vous êtes systématiquement dans la théorie : j'appelle cela de l'idéologie. Vous appliquez aujourd'hui les mêmes recettes qu'en 1981 et en 1997 (Protestations sur les bancs du groupe SRC)

Cependant, les problèmes ont évolué. Le monde a changé et vous avez refusé de vous y adapter. Ne vous inquiétez pas : le moment viendra où les Français vous le feront regretter.