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Jacques Cresta
Question N° 26043 au Ministère de l’éducation nationale


Question soumise le 7 mai 2013

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M. Jacques Cresta attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la mixité à l'école. Si la massification de l'éducation est notable, la démocratisation du système scolaire n'est pas facilitée et demeure en échec. L'école demeure génératrice d'inégalités et de reproduction des clivages sociaux. En 2009, 89,4 % des enfants d'enseignants accèdent à l'enseignement supérieur, contre 31,1 % des enfants d'ouvriers non qualifiés. L'amélioration de la mixité scolaire est particulièrement en cause, car des stratégies d'évitement (notamment l'inscription des enfants dans des établissements scolaires privés), malgré le discours dominant prônant l'égalité, ont été engagées par des familles au capital culturel élevé, si bien qu'une ségrégation sociale s'est mise en place. Ces stratégies d'évitement renforcent les atteintes déjà portées à la carte scolaire par la ségrégation urbaine. L'assouplissement de la carte scolaire en 2007 n'a eu que peu d'effets sur la mixité scolaire. Il semble primordial de lutter contre le décrochage scolaire en adoptant une approche interinstitutionnelle, afin d'offrir aux élèves en difficulté des parcours plus individualisés. La refonte du système de notation pourrait être une modalité de correction des biais sociaux institués à l'école. Des sociologues suggèrent de supprimer les fiches de renseignements demandés aux élèves durant leur scolarité car ils renforceraient le rituel de stigmatisation. Les enfants de cadres supérieurs sont mieux notés en classe que les enfants d'autres milieux. Le système de notation en vigueur serait une des causes du décrochage scolaire tant il est destructeur dans le parcours scolaire des élèves issus des milieux défavorisés. Le Gouvernement a initié un large programme d'action pour refonder l'école de la République pour qu'elle renoue avec ses ambitions. Ainsi, il lui demande les mesures que le Gouvernement a initiées et entend prendre pour favoriser fortement la mixité sociale à l'école, avec le souci de la lutte contre le décrochage scolaire. Il lui demande également son appréciation sur les différentes voies de réforme évoquées.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

1 commentaire :

Le 19/10/2015 à 15:28, laïc a dit :

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On nage ici en plein délire idéologique : en quoi mélanger les enfants des classes supérieures avec les enfants de milieux ouvriers va changer quelque chose aux notes des enfants ? Car l'enfant apprend-il avec les professeurs, ou avec ses camarades ? Et s'il apprend avec ses camarades, qu'est-ce qui vous fait penser que c'est l'enfant du milieu défavorisé qui va s'imbiber de la culture de l'enfant de cadre supérieur (et de quelle manière d'ailleurs ?) plutôt que l'enfant de milieu favorisé qui va s'imbiber de la culture du l'enfant de milieu défavorisé ?

Je comprends bien que si les classes de langues, anciennes notamment, ont été enlevées, c'est afin de niveler le niveau par le bas, et de favoriser ainsi la mixité sociale, car il est évident que le PS ne se fait aucune illusion au sujet de l'excellence pour tous, et qu'il est bien plus pratique et facile de mettre en place le nivellement par le bas, seule possibilité d'une réelle égalité entre les supposés intelligents de classe, et les supposés idiots de classe (ce qui est très désobligeant d'ailleurs pour le genre humain, car cela revient pour le PS à considérer que l'on ne peut être intelligent qu'en fonction du niveau social parental, et que vous serez forcément bêtes si vous naissez dans un milieu pauvre, et intelligents si vous naissez dans un milieu riche... triste mentalité).

Bref le PS a tout faux, ce n'est pas en rendant les enfants incultes que l'on élèvera le niveau des enfants, et qu'on leur inculquera les valeurs de la République, qui ne sont pas sorties de la bêtise, mais de l'étude et de la volonté de savoir et de comprendre avant même celle de réussir. La latin pour tous, le grec ancien pour tous, voici les clefs de la réussite des valeurs de la République chez toutes et tous, pas leur suppression.

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