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Jacques Bompard
Question N° 29006 au Ministère des droits des femmes


Question soumise le 11 juin 2013

M. Jacques Bompard appelle l'attention de Mme la ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, sur la question de la parité et la profession de sage-femme. En effet, cette profession est composée à 86,6 % de femmes. Si cette proportion traduit de façon manifeste et claire la domination qu'exerce la gente féminine sur ce métier essentiel, on ne peut ne pas reconnaître que le nom-même de cette profession constitue une discrimination grave. Le maintien de ce nom constitue une grave atteinte à l'égalité. Il lui demande si le Gouvernement entend changer le nom réactionnaire et rétrograde de la profession de sage-femme et prendre des mesures pour y favoriser la parité.

Réponse émise le 23 juillet 2013

Le Gouvernement est très attaché à la mixité des métiers, et notamment les métiers du soin. La lutte contre les stéréotypes genrés, dès l'école, est une priorité de la ministre des droits des femmes. La suppression des connotations genrées dans l'ensemble des fiches métiers est en cours, notamment en ce qui concerne le répertoire des métiers de la santé. Concernant tout particulièrement la profession de sage-femme, celle-ci est ouverte aux hommes depuis 1982. L'étymologie du mot « sage-femme » signifie « qui possède la connaissance de la femme ». Ainsi, les hommes peuvent aussi bien utiliser cette dénomination, qui n'a pas de caractère discriminatoire, et qui signale seulement la personne qui est le sujet d'intérêt : la femme. Le terme de « maïeuticien » est également proposé, mais « sage-femme » reste l'appellation la plus courante pour les praticiens des deux sexes.

6 commentaires :

Le 12/06/2013 à 17:09, bcaplf (sage-femme) a dit :

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L’étymologie du mot « sage-femme » signifie «  qui possède la connaissance (sage) de la femme (ne désignant plus le professionnel mais la parturiente elle même) ». D’ailleurs, le terme anglais « midwife » (sage-femme) ne fait allusion qu’à la « parturiente » (mid = avec, du vieil anglais, + wife = « la femme, celle qui accouche »), et non pas au sexe de l’intervenant.

Bref, Sage-femme signifie « expert, habile dans son art auprès des femmes ». Les hommes ne sont donc en aucun cas exclus par ce terme qui fait figure de dénomination générale, sans discrimination de sexe envers les professionnels.

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Le 12/06/2013 à 22:02, martine desmares a dit :

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De quelle égalité nous parlez vous Monsieur , alors même que ce métier souffre d'avoir subit une discrimination de genre genre et été maintenu avec des salaires "de bénévoles, passionnées et donc précaires " ! Les métiers du soin sont plus plus souvent féminisés, moins par notre capacité à exercer mieux cet art, que par le refus machiste de certains de se se prêter à des basses tâches dites " de bonnes femmes" ! Nous aimons et prenons soins des parturientes et de leur mari et accueillons leur bébé. Nous sommes des hommes et des femmes qui nous intéressons à prendre soin des "femmes qui mettent au monde nos petits citoyens. la Maeuïtique qui par Socrate vint nommer l'art de faire accoucher par la parole, nous convient mais laisse de côté les milliers d'années d'expérience de cet art d'expertes consacré aux femmes. Vous feriez mieux de vous battre pour traiter dignement les usagers, hommes ou femmes dans les maternités surcharger et revaloriser dignement cette profession MEDICALE, à hautes responsabilités, où de plus en plus d'hommes s'épanouissent en donnant toute leur "sagesse" à accompagner, rassurer et bien traiter les enfants de nos citoyens. Ce pays trouve dans la natalité, l'expression d'une d'une volonté des couples et des femmes de faire famille, quel que soit le genre et les origines ; et d'avoir la certitude de trouver auprès des professionnels " sage femme" des compétences, une écoute et un soutien pour leur parentalité.

BAC + 5 engagez vous pour qu'une sage femm ou un ingénieur aient des droits identiques pour un cursus professionnel de même niveau.

Respectueusement

Martine Desmares

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Le 13/06/2013 à 07:06, Anonyme a dit :

Monsieur,

Merci de bien vouloir vous renseignez sur l'étymologie du nom "sage-femme". Quand vous aurez trouvé la réponse n'ayez pas honte, et reformulez votre question. Merci pour nous.

Anasia Bader, une sage-femme qui comprend mieux pourquoi la profession a temps de mal à avancer...

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Le 13/06/2013 à 21:14, A.Lyse a dit :

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Monsieur,

quel respect accordez vous à notre profession?

A.Lyse ,une sage-femme de la maternité d'Orange...qui est pourtant heureuse d'y travailler...

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Le 14/06/2013 à 14:06, courstjs a dit :

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Monsieur, si favoriser la parité est votre souhait, penchez-vous sur la reconnaissance de la profession de sage-femme.

En effet, la profession est fortement féminisée (même si la proportion des hommes est de plus en plus importante, et tant mieux ). Je pense que si ce métier était historiquement plutôt réservé aux hommes, la reconnaissance et les revenus des sages-femmes seraient bien plus importants !

Etre femmes et s'occuper des femmes, constitue une discrimination au niveau du salaire et une méconnaissance de nos compétences et responsabilités !

Alors s'il vous plaît, Monsieur, proposez des avancées constructives pour notre profession, afin que nous soyons reconnus et payés à notre juste valeur ( rappel : sage-femme = bac +5 = profession médicale = responsabilités ) !

Céline, sage-femme depuis 8 ans et déçue du manque de reconnaissance de sa profession ...

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