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Jean-Jacques Candelier
Question N° 31143 au Ministère des affaires étrangères


Question soumise le 2 juillet 2013

M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre des affaires étrangères sur l'opportunité de l'envoi d'armes françaises aux rebelles syriens et de la participation de la France à la course aux armements en Syrie, dans la mesure où le président de la commission d'enquête de l'ONU a déclaré que « la livraison d'armes supplémentaires ne conduira qu'à plus de civils tués ou blessés ».

Réponse émise le 23 juillet 2013

Le Conseil de l'Union européenne a décidé, le 27 mai 2013, de lever l'embargo sur les armes contre la Syrie pour permettre aux Etats membres qui le souhaiteraient, la livraison d'équipements militaires à la Coalition nationale syrienne afin de protéger les populations civiles. Les Etats membres se sont engagés à ne pas procéder à la livraison de tels équipements à ce stade et sont également convenus de revenir sur cette question avant le 1er août 2013. La France respectera ces engagements. Le Conseil a, par ailleurs, marqué clairement qu'avant tout transfert d'équipements militaires, les Etats membres devront exiger des garanties adéquates pour éviter leur détournement au profit d'autres groupes combattants, notamment du Jabhat al-Nosra, qui a été sanctionné par les Nations unies le 30 mai dernier en raison de ses liens avec Al-Qaïda. L'urgence, aujourd'hui, est de donner toutes ses chances au processus politique. A cet égard, la levée de l'embargo constitue un signal fort adressé au régime de Bachar al-Assad et contribue à renforcer significativement la pression sur celui-ci afin de le conduire à s'asseoir à la table des négociations.

1 commentaire :

Le 04/07/2013 à 02:56, chb17 a dit :

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Le but de l'affaire n'était-il pas de pousser les syriens, via un chaos bien orchestré, à demander le départ de leur grand dictateur mou ? Malgré l'aide de valeureux journalistes, il devient délicat de cacher que les syriens veulent plutôt garder leur président en attendant les élections de 2014.

Maintenant, il reste la question de savoir qui sont les rebelles "syriens", et lesquels il serait utile de propulser au pouvoir. Laurent Fabius avait apparemment un faible pour al Nosra. Puisque, 5 mois après les Etats Unis, il a reconnu que les troupes de celui-ci, si "efficaces", sont un peu terroristes quand même et liées à al Qaïda, les livraisons officielles deviennent encore plus difficiles à enclencher.

Les "Amis" de la Syrie ont-ils résolu ce problème, qui n'empêchait pas notre ministre de dormir ces derniers mois ?

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