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Jacques Myard
Question N° 56855 au Ministère de l’économie


Question soumise le 10 juin 2014

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M. Jacques Myard appelle l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes, sur les activités en Europe de la banque américaine Goldman Sachs. En effet, la banque américaine Goldman Sachs a été le conseil attitré du Gouvernement grec lors de l'entrée d'Athènes dans la zone euro. De nombreux experts estiment que Goldman Sachs aurait joué un rôle néfaste dans la sincérité des comptes publics grecs, certains prétendent que Goldman Sachs aurait délibérément falsifié les comptes. Cette insincérité des comptes a entraîné des difficultés importantes pour la Grèce qui a été pratiquement en défaut de paiement et a dû recevoir des aides d'un montant considérable. Le premier plan de financement accordé à la Grèce en mai 2010 se montait à près de 110 milliards d'euros sur trois ans, principalement de la part des États européens - pour 80 milliards d'euros - et de la part du FMI pour 30 milliards d'euros. L'aide à la Grèce a permis à ce pays de faire face à ses obligations et évité qu'il ne fasse défaut, générant en pareil cas de graves conséquences systémiques non seulement sur la zone euro mais sur l'ensemble du système financier international. La falsification des comptes grecs, opérée, semble-t-il, sur les conseils et avec l'aide de Goldman Sachs selon des analyses concordantes, constitue une violation flagrante des règles déontologiques des banques ; elle a entraîné des conséquences désastreuses pour le peuple grec et les contribuables français et européens obligés de venir au secours de la Grèce. Les Français, en qualité de contribuables qui à travers l'État ont prêté à la Grèce, sont en droit de demander des comptes à la banque américaine. Il lui demande en conséquence de saisir la Commission européenne afin que soit diligentée une enquête à l'encontre de cette banque américaine et de ses dirigeants.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

2 commentaires :

Le 06/07/2015 à 16:37, Suzanna_C a dit :

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Excellente question, je me la pose également. Le fait que Mario Draghi soit un ancien de la Goldman Sachs y est-il pour quelque chose ? Quand les USA infligent une amende record à la BNP Paribas, nous nous exécutons. Quand une banque américaine (également responsable de la crise des subprimes qui a déclenché la crise mondiale) aide la Grèce à falsifier ses comptes puis parie contre l'Euro, l’Europe ne fait rien ?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 09/07/2015 à 10:23, chb17 a dit :

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Le défaut ... de réponse de la part du ministère est parlant !

Quant à Mario Draghi, selon Wikipedia : Il est vice-président de Goldman Sachs pour l'Europe entre 2002 et 2005 chargé des « entreprises et pays souverains ». D'après Marc Roche, journaliste au journal Le Monde, "l'une de ses missions est [alors] de vendre le produit financier "swap" permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine, qui a permis de maquiller les comptes grecs". Il est Gouverneur de la Banque d'Italie entre 2006 et 2011. Il est Président de la Banque centrale européenne depuis 2011.

Même en admettant qu'il ne soit plus du tout lié à la Goldman Sachs, le parcours de cet homme ne peut pas inspirer confiance à quelque citoyen européen que ce soit.

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