Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Jean-Claude Gouget
Question N° 7426 au Ministère de l'égalité des territoires


Question soumise le 16 octobre 2012

M. Jean-Claude Gouget attire l'attention de Mme la ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme sur la situation du camping sur l'île d'Oléron. Un schéma directeur pour l'aménagement de l'île de 1986 est venu réglementer le stationnement des caravanes dans l'île. Il restructure l'espace pour pérenniser le camping sur terrain privé et prévoit 476 hectares de surfaces « campables ». 8 000 familles possèdent aujourd'hui une parcelle de terrain pour s'y retrouver aux vacances ou y séjourner. La pratique du camping-caravaning familial dans l'île ne peut être remis en cause, mais elle nécessite une réglementation qui distingue deux catégories de parcelles : les zones permettant le camping et celles situées dans des zones à risques (incendies, inondations), qui doivent être interdites aux campeurs et aux caravanes. Aussi il lui demande si le Gouvernement entend prendre des mesures allant dans ce sens.

Réponse émise le 19 février 2013

La situation des propriétaires de terrains de loisir sur l'île d'Oléron soulève le problème de la pratique du campingcaravanage sur des parcelles privées. Il s'agit d'un phénomène ancien et bien connu des services de l'État, non seulement sur l'île d'Oléron mais aussi sur l'île de Ré. Les campeurs y ont en effet acquis du foncier en espace non constructible, naturel, agricole, ou littoral, pour y poursuivre leur pratique d'hébergement de loisirs à l'écart des terrains de camping aménagés. Cette pratique est devenue très problématique, notamment maintenant que la majeure partie de l'île d'Oléron se trouve en site classé. En 2009, elle était estimée à 4 600 emplacements de camping. Parmi cellesci, il faut distinguer les 3 600 parcelles « diffuses » qui, en général, se retrouvent dans le site classé, et, partiellement, en zone de risque, submersion ou feux de forêt, des parcelles sur zones de regroupement, de l'ordre du millier, répertoriées comme telles dans les plans locaux d'urbanisme (PLU), et exclues du site classé. Dans les zones de regroupement, si le camping sur parcelles privées est autorisé, seuls sont permis les stationnements de caravane dans les conditions prévues par le code de l'urbanisme. Aujourd'hui, il est constaté des évolutions notables sur ces zones car s'y trouvent des installations et des constructions (habitations légères de loisirs, résidences mobiles de loisirs et chalets) qui, par définition, sont interdites par les règlements d'urbanisme s'appliquant à ces zones. Ce sujet a fait et fait encore l'objet de nombreuses études et réflexions, en concertation notamment avec l'Association des propriétaires de terrains de loisirs en Oléron (APTLO). Il a même été signalé par le schéma de cohérence territorial (SCOT) du pays Marennes Oléron, approuvé en 2005. Aujourd'hui, la politique locale de l'État consiste en des actions de résorption du camping sur les parcelles diffuses, en raison de l'application de la loi littoral, du plan de prévention des risques (PPR) et, depuis avril 2011, du statut de site classé des parties les plus naturelles de l'île d'Oléron. Bien que la pratique du campingcaravanage soit un loisir social et familial accessible au plus grand nombre, quelques années après la tempête Xynthia, le Gouvernement n'a pas d'autres choix que ceux qui permettront d'assurer la plus stricte sécurité des personnes et en conséquence l'application du plan de prévention des risques. Pour ce faire, des mesures de surveillance accrues ont été mises en place par les services de l'État pour éviter les transformations et ajouts illégaux d'installations ou d'équipements sur ces parcelles pouvant aboutir à des procès verbaux pour infraction au code de l'urbanisme. Les situations constituées sur l'île d'Oléron et notamment celles des « zones de regroupement de parcelles » mises en place dans les années 1990 ne pouvant être ignorées, un inventaire du millier de parcelles situées dans ces zones à camper est en cours de réalisation pour recenser les difficultés existantes et la façon de les traiter. S'agissant de la mise en oeuvre de ces mesures la concertation locale sera à chaque fois préconisée notamment avec les associations intéressées. Enfin, concernant la pratique du campingcaravanage revendiquée par les propriétaires sur ces parcelles, il convient de préciser que la propriété de longue date d'un terrain ne confère pas sur celuici un droit d'usage définitivement acquis. Le droit de propriété doit en effet s'exercer dans le respect de la réglementation en vigueur.

1 commentaire :

Le 02/12/2012 à 17:30, jean lombard a dit :

Avatar par défaut

Mr le député GOUGET ne devrait-il pas plutôt se soucier de ce qui se passe dans sa circonscription ? Notamment en matière d'insécurité !En ce qui concerne le camping : nous pensons qu'il devrait se pencher sur le devenir du site "gâché" de PUJOLS.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion