M. Frédéric Lefebvre attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la question de l'enseignement de la philosophie au lycée. Alors que la philosophie contribue au renforcement de la maturité intellectuelle des élèves de terminale, ainsi qu'à l'augmentation de leur esprit critique, elle n'est enseignée qu'une année, ce qui semble trop peu pour mener ces objectifs à leur terme. De nombreux Français souhaiteraient voir son enseignement étendu à l'ensemble des classes du lycée, soit un enseignement sur trois années. Il lui demande ainsi dans quelle mesure elle compte rendre l'enseignement de la philosophie efficace et complet, afin que les lycéens français disposent à la fin de leur scolarité d'une véritable réflexion personnelle dans la matière.
La ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est particulièrement attachée à l'enseignement de la philosophie en lycée comme élément essentiel de la construction d'une pensée réflexive et critique contribuant à la formation intellectuelle des lycéens. La question d'une extension de cet enseignement sur les trois classes de lycée, qui pourrait entraîner un alourdissement de l'horaire-élève déjà bien chargé en classe de seconde et de première, ne fait actuellement pas l'unanimité au sein de la communauté éducative pour des raisons pédagogiques : la question de la nécessaire maturité d'esprit des élèves est à prendre en compte pour apprécier l'opportunité de son enseignement avant la classe terminale. Il est à noter par ailleurs que l'étude de textes à portée philosophique est abordée au travers de certains auteurs étudiés dans le cadre des programmes de français des classes de seconde et première. Enfin, il convient de souligner que l'ensemble des disciplines offertes au lycée contribuent au renforcement de la maturité intellectuelle des élèves ainsi qu'au développement de leur esprit critique.
5 commentaires :
Le 22/05/2017 à 12:24, Laïc1 a dit :
La philosophie doit être éliminée de l'enseignement scolaire : cette supercherie intellectuelle à grande échelle empêche toute forme de réflexion argumentée et logique, elle détruit la pensée verbale en lui substituant des constructions dogmatiques le plus souvent inintelligibles, dont d'ailleurs le philosophe Schopenhauer s'était déjà élevé (un éclair de lucidité, car sa propre philosophe n'est pas exempte des reproches qu'il adresse aux autres philosophes)
Ainsi: "Schopenhauer condamne la fameuse Dialectique qu'il assimile à une phraséologie creuse, se demandant par exemple s'il est possible sérieusement d'imaginer qu'une phrase du genre : « la nature est l'idée dans son autrement être » signifie quelque chose. Il cloue par la même occasion au pilori ceux qui propagent cette pensée abstruse car « désorganiser de cette façon un jeune cerveau tendre, c'est vraiment un péché qui ne mérite ni pardon, ni égards. »
Soyons donc sans pardon ni égards pour ceux qui veulent continuer à enseigner la philosophie au lycée, à l'université, détruisons ce qui détruit la jeunesse, sa libre réflexion, par ceux qui prétendent que c'est au nom de la libre réflexion que l'on doit enseigner ces philosophes, alors que ces philosophes n'ont d'autre objectif que d'éliminer la libre réflexion qui, si elle se développe, mène justement à la mise en évidence de la fausseté de leurs délirantes constructions intellectuelles métaphysiques.
Le triomphe de la libre réflexion, c'est l'élimination de la philosophie des lycées et universités, pas sa propagation. Sortons la jeunesse française de l'ornière intellectuelle dans laquelle une classe universitaire et étatique sans scrupule et malhonnête tend à l'enfoncer définitivement.
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Le 22/05/2017 à 16:05, Laïc1 a dit :
"elle détruit la pensée verbale en lui substituant des constructions dogmatiques le plus souvent inintelligibles, dont d'ailleurs le philosophe Schopenhauer s'était déjà élevé"
...contre lesquelles d'ailleurs..." voulais-je dire.
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Le 22/05/2017 à 17:02, Laïc1 a dit :
" De nombreux Français souhaiteraient voir son enseignement étendu à l'ensemble des classes du lycée, soit un enseignement sur trois années. "
J'aime bien le procédé oratoire pour tenter de justifier son point de vue : "de nombreux Français..." oui bien, sûr, y a-t-il eu des enquêtes d'opinion pour savoir ce que les Français pensaient de la philosophie ? Non, pas du tout. En fait, il y a un cercle politique très étroit qui défend la philosophie, qui se défend lui-même tout simplement, et ce cercle étroit va dire qu'il est soutenu par des millions de Français, comme ça, pour faire impression, alors qu'il ne représente que lui-même. Et ce cercle étroit va dire également qu'il est pour la liberté d'expression, alors qu'il se fiche comme d'une guigne de savoir ce que pensent les Français réellement, puisque seul son avis doit prévaloir...
Moi aussi je pourrais dire que de "très nombreux Français veulent que la philosophie disparaisse du lycée et de l'université", qui aura raison, puisque de toute façon les Français en question ne sont pas consultés ?
Un petit extrait de la phénoménologie de l'esprit de Hegel, au hasard (c'est incompréhensible d'un bout à l'autre...) :
"Le supra-sensible est donc le phénomène comme phénomène. - Si l'on voulait entendre par là que le supra-sensible est en conséquence le monde sensible ou le monde comme il est pour la certitude sensible immédiate et pour la perception, on comprendrait à l'envers; car le phénomène n'est pas le monde du savoir sensible et de la perception comme étant, mais il est le savoir sensible et la perception posés plutôt comme dépassés et posés dans leur vérité comme intérieurs. On dit ordinairement que le supra-sensible n'est pas le phénomène, mais c'est que sous le vocable de phénomène, ce n'est pas vraiment le phénomène que l'on entend, mais plutôt le monde sensible lui-même, comme réalité effective réelle."
Français, voulez-vous que vos enfants étudient ce genre d'inepties incompréhensibles en classe de terminale, ou même avant, ou voulez-vous qu'ils étudient des choses sensées que l'on peut expliquer par l'exemple, et qui leur servira dans la vie ?
Alors M. Lefebvre, quel sera d'après vous la réponse ?
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Le 28/05/2017 à 19:55, Laïc1 a dit :
J'ai trouvé ce commentaire d'une élève sur facebook :
"Mon prof de philo n'a jamais fait l'appel. Y avait pratiquement personne à son cours il s'en fichait totalement!"
Plus personne n'y croit à la philo, même pas les profs, alors à quoi bon continuer la mascarade plus avant ? Des fois il faut savoir dit "stop", le moment est venu pour la philo. A l'Etat de prendre ses responsabilités et d'agir vraiment.
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Le 28/05/2017 à 22:47, Laïc1 a dit :
Une petite dernière pour la route :
Citation d'Hegel :
"Il est plus facile d’être inintelligible d’une façon sublime, que d’être intelligible d’une façon simple".
Ce diable d'homme savait en toute connaissance de cause ce qu'il faisait. Et tout le monde tombe dans le piège : quel grand philosophe que ce Hegel... C'était en effet trop difficile pour Hegel d'écrire des choses sensées, pourvues de sens, c'était tellement plus facile d'écrire n'importe quoi, et de passer au nom de ce n'importe quoi pour un grand philosophe. Il a fait un émule en France d'ailleurs, l'inénarrable Jean Paul Sarte, fortement influencé par Hegel, et qui a tenté de rivaliser en absurdité avec son maître à penser, plutôt son maître à délirer, notamment dans "l'Etre et le néant". (écrit en 1943: c'est toujours plus facile de se planquer dans des pensées nébuleuses qui ne veulent rien dire que de s'engager réellement dans la lutte pour la liberté.)
Mais je pense que le véritable sens de ce non-sens était d'empêcher la réflexion politique, fort dérangeante pour le pouvoir, et il était bien commode de passer par ce discours philosophique délibérément incompréhensible et insensé pour empêcher la jeunesse étudiante de réfléchir vraiment sur la vérité de la condition humaine.
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