Mme Laurence Arribagé alerte M. le ministre de la défense sur les massacres perpétrés par Daesh dont les menées criminelles et pathologiques d'épuration à l'endroit notamment de musulmans modérés, de chrétiens et de juifs (sous couvert d'une interprétation dévoyée de l'Islam et haineuse quant à nos valeurs laïques et républicaines) sont notamment financés par l'argent tiré de la vente de pétrole, que cette organisation terroriste est en mesure de produire, négocier et vendre. Des propos en ce sens ont été tenus par Mme Jana Hybaskova, ambassadrice de l'Union européenne en Irak qui a notamment déclaré : « malheureusement, des États membres de l'Union européenne achètent ce pétrole (...) Je ne peux pas partager avec vous cette information. Ce n'est pas une information publique » a-t-elle ajouté, refusant de donner plus de détails. Ces déclarations choquantes appellent une sérieuse clarification car il est difficilement concevable que des « liaisons commerciales » (pétrole, coton, etc.) puissent exister entre les massacreurs de Daesh et un État voire des États de l'Union européenne ou des entreprises en Europe. Ceci étant, il est toujours possible que la cupidité mortifère de certains intermédiaires et le regard pitoyablement détourné d'autres acteurs conduisent à ce que la production sanglante de « pétro-terrorisme » trouve effectivement des débouchés. Plus largement, c'est le financement protéiforme de Daesh et des groupes radicaux qu'il convient de dénoncer et d'éradiquer : États complaisants, fondations écrans, donateurs privés proches de pouvoirs politiques, racket, drogue, prostitutions, esclavage, armes, trafics en tout genre, etc. Aussi, elle lui demande si des filières de vente de pétrole produit par Daesh, que nos services de renseignements auraient immanquablement identifiées, ont pris, d'une façon ou d'une autre, l'attache de compagnies européennes, quels seraient les États qui fermeraient les yeux sur ces pratiques indignes, si elles étaient avérées, et quelles actions concertées au niveau européen et international sont envisagées pour y mettre un terme immédiat au-delà des sanctions à prendre.
Le mouvement terroriste Daech bénéficie de sources de financement diversifiées provenant notamment de l'exploitation des ressources naturelles en Syrie et en Irak (pétrole, gaz, blé, orge...). A cet égard, les islamistes semblent parvenir, par l'intermédiaire de réseaux de contrebande, à introduire du pétrole qu'ils produisent dans des filières d'exportation officielles, rendant très difficile l'identification de sa provenance. Les services de renseignement du ministère de la défense n'ont à ce jour recueilli aucun élément permettant d'établir l'existence de relations commerciales entre des intermédiaires oeuvrant au contact de Daech et des compagnies pétrolières européennes ou des États membres de l'Union. En outre, au mois de février 2015, le conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies a adopté à l'unanimité une résolution tendant à bloquer le financement des groupes djihadistes. Ce texte demande aux États de geler les avoirs de ces organisations, de ne pas commercer directement ou indirectement avec elles et de contrôler le trafic de camions passant en particulier par certaines frontières. Enfin, les frappes de la coalition internationale opérées sur de nombreuses infrastructures (moyens de transport et de stockage) dans le nord de l'Irak et en Syrie entravent largement les activités de contrebande de pétrole ou d'antiquités pillées de Daech.
1 commentaire :
Le 29/08/2015 à 21:46, chb17 a dit :
Ce gouvernement se moque de nous et de la représentation nationale.
Sa mansuétude à l'égard de Daesh est indigne quoique peu étonnante, vu l'amour étalé et prouvé pour les rebelles anti-régime, pendant 4 ans. Rappelons que des armes françaises ont été encore récemment fournies aux insurgés en Syrie, et que "par malchance" elles équipent maintenant notre "ennemi n°1".
Car voilà que le trafic de pétrole, source de financement importante des groupes terroristes, est ignoré, sous prétexte que serait « très difficile l'identification de sa provenance ». Le ministre admet donc que si nos négociants en produits pétroliers se laissent aller à acheter à Daesh, il ferme les yeux ? Il n'a sans doute pas voulu partager les infos avec les services européens, lui non plus !
Cela laisse entendre aussi que le financement des assassins « qui font du bon boulot » par les amis dictateurs du Golfe n'est pas près de s'arrêter. L'aide logistique, médicale etc. fournie par Israël non plus. Malgré un infléchissement apparent de notre parrain à Washington, la priorité reste donc le 'regime change' à Damas – et le pillage et la destruction de la Syrie. Au moins les massacres ne sont-ils pas opérés directement par nos bombardiers, comme ils l'avaient été en Libye.
On notera aussi que l'ONU sert de paravent, alors que ses résolutions au sujet de l'état juif (sic) sont superbement ignorées, non seulement par le gouvernement d'apartheid qui sévit à Tel Aviv, mais encore par tous ses 'partenaires privilégiés' de l'Europe qui déplorent du bout des lèvres la poursuite de la colonisation illégale, les emprisonnements arbitraires, les massacres récurrents dans le camp de concentration qu'ils surveillent à Gaza...
Parlez-nous de 'valeurs' et de 'civilisation' !
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