Sylvain Berrios
Question N° 84375 au Ministère de l’intérieur
Question soumise le 7 juillet 2015
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M. Sylvain Berrios attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les processus d'endoctrinement et de radicalisation des jeunes sur internet. En effet de plus en plus de jeunes sont régulièrement manipulés par des extrémistes religieux utilisant leur mal-être inhérent à la période adolescente pour les embrigader dans le djihad. Ces extrémistes ont très souvent recours à l'utilisation des réseaux sociaux pour entrer en contact avec les internautes qu'ils souhaitent convertir. Dans un premier temps, les jeunes sont confrontés à des vidéos qui contestent le système productif et la société de consommation, qui remettent en cause leur vision de la société et font émerger en eux l'idée d'une « vérité cachée » par les médias. Puis ces adolescents vont être la cible de vidéos qui affirment que des sociétés secrètes manipulent l'humanité tel que les Illuminati, puis les persuadent que l'islam est la seule issue leur permettant d'échapper à cette grande mascarade. Pour finir ils vont être amenés à visionner des vidéos de recrutement dans les rangs des djihadistes, notamment pour les faire aller se battre en Syrie. Ce processus échappe totalement aux autorités françaises qui ne parviennent pas à agir contre cette forme d'endoctrinement, puisque leur accès aux réseaux sociaux est très limité. Il semble alors nécessaire de faire évoluer les capacités des autorités compétentes à maîtriser les dérives extrémistes sur les réseaux sociaux, et plus largement sur internet. Ainsi ces faits mettant en danger la sécurité intérieure en France, il souhaiterait connaître les intentions du Gouvernement pour prévenir et limiter la radicalisation et l'endoctrinement des jeunes sur les réseaux sociaux.
Réponse
Cette question n'a pas encore de réponse.
1 commentaire :
Le 08/07/2015 à 17:25, chb17 a dit :
Vos scrupules viennent un peu tard, Monsieur le Député, tant pour les terribles attentats jihadistes survenus sur le sol français que pour les mille fois plus terribles assassinats, destructions, kidnappings etc. qui ont répandu l'enfer dans le Moyen-Orient. La France a eu à tout le moins une indifférence coupable, voire une complicité active dans toutes ces horreurs !
Cela fait des années, depuis 2011 en ce qui concerne la Syrie, que des milliers de jeunes européens ont été encouragés, et pas seulement par les "réseaux sociaux d'internet", à partir au jihad contre les chefs d'état corrompus voire "illégitimes". Les réunions à Paris et ailleurs des "Friends of the Syrian People", autrement dit de l'opposition extra territoriale sponsorisée, ont contribué à populariser et à parer des atours de la justice suprême toute bande anti-régime. Le ministre Fabius, sachant les exactions commises par les bandes qu'il cherchait à aider et armer, en disait en 2012 qu'elles faisaient "du bon boulot", spécifiquement à propos d'al Nosra l'héritière de l'ex ennemi n°1 de toute démocratie à l'occidentale.
Monsieur Goasguen dans sa sortie récente sur le soutien de la France aux terroristes a beau chercher à éclipser les dernières révélations Wikileaks sur les machinations criminelles de Sarkozy contre la Lybie, elle a le mérite d'une franchise rafraîchissante - voire glaçante - propre à rendre anecdotiques les radicalisations solitaires auxquelles vous faites référence. Ce qui n'enlève rien à la cruauté du phénomène pour les familles concernées.
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