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Hervé Féron
Question N° 85297 au Ministère de la culture


Question soumise le 21 juillet 2015

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M. Hervé Féron attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur le risque d'un assouplissement des quotas francophones à la radio. Depuis maintenant vingt ans des quotas ont été mis en place afin d'obliger les radios françaises, publiques et privées, à diffuser au moins 40 % de chansons francophones. Il soutient ce système des quotas qu'il juge vertueux. En effet, grâce à ce mécanisme protecteur de la chanson française, le pays connaît une création musicale parmi les plus dynamiques au monde. Face à l'hégémonie de l'anglais, mettre en valeur la langue française dans toute sa richesse et sa diversité reste plus que jamais primordial pour éviter une standardisation de la culture. C'est ainsi avec une grande inquiétude qu'il a appris la demande de certaines radios privées de revoir le principe des quotas de diffusion de chansons francophones. Ces radios se plaignent d'un manque d'offre musicale pour justifier leur proposition, alors que ce sont elles qui ne jouent pas le jeu de la diversité en exerçant une véritable concentration de la diffusion. À titre d'exemple, sur l'année 2013, seuls cinquante titres ont représenté la moitié des diffusions des nouveautés francophones en radio, et certaines chansons sont diffusées jusqu'à plusieurs dizaines de fois par jour sur la même antenne. Or cette surexposition est néfaste pour la création car elle réduit le nombre d'artistes ayant accès au média radio, qui ne remplit plus son rôle de révélateur de talents. En outre, à force d'entendre les mêmes chansons, les auditeurs en viennent à se lasser d'artistes pourtant talentueux mais véritablement surexposés. Il a donc proposé à plusieurs reprises que les titres francophones les plus diffusés ne puissent excéder plus de 50 % de la diffusion francophone mensuelle des radios, ou encore d'élargir de 40 % à 50 % les quotas de chansons françaises. Ainsi les nouveaux titres francophones et les artistes émergents auront-ils également leur place sur les ondes. C'est en ce sens qu'il sollicite son avis sur ces propositions.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

1 commentaire :

Le 22/07/2015 à 09:27, laïc a dit :

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Ce sont surtout les programmateurs radio qui ne font aucun effort de promotion de la nouvelle chanson française, et qui préfèrent saturer les ondes de chansons de chanteurs français ultra connus pour assurer la part des 40% réservée aux chansons francophones plutôt que d'aller au devant des nouveaux chanteurs francophones inconnus et de faire leur promotion en diffusant les chansons qui ont une bonne mélodie. Ces programmateurs ne défendent pas la chanson française, ils programment des chansons françaises non pas par goût ou réflexe patriotique, mais parce qu'on leur a imposé ce genre de chanson, et ils se débarrassent de leur quota comme d'un fardeau en choisissant délibérément les chanteurs francophones connus justement dans le but de ne pas lancer des chanteurs francophones inconnus, afin de ne pas faire de concurrence à la nouvelle chanson anglophone, qui doit être à leurs yeux privilégiée envers et contre tout, par pur soumission à l'impérialisme anglophonique dont ils sont les fidèles serviteurs. On comprend que, dans ces conditions, passer d'un quota de 40% à 50% de chansons françaises ne changera rien au problème tant que les programmateurs radio ne changeront pas de mentalité.

Ce refus de la promotion de la chanson française tire son origine de l'Education nationale, qui ne défend pas suffisamment la culture française, insiste trop sur l'apprentissage de l'anglais dès les jeunes classes sans aucun avertissement préalable, et fait ainsi des jeunes Français des larbins ou des proies faciles pour la culture anglophone. Que l'on considère le nombre de jeunes filles françaises qui, lorsqu'elles choisissent un titre de musique sur leur i-phone, passent en revue toute une liste de titres exclusivement anglophones, non pas de la bonne musique mélodieuse, mais de ces horribles borborygmes musicaux, que n'importe quelle oreille portée un tant soit peu sur la qualité musicale ne pourra apprécier qu'avec horreur et dégoût, et l'on sera au courant de l'étendue des ravages de cette politique radiophonique délibérément anti-française. Voilà donc dans quelle nullité musicale la jeunesse française passe ses loisirs, par pur aliénation culturelle, entretenue par l'éducation nationale, car jamais en cours d'éducation musicale ou en cours d'anglais, notamment pour les tout jeunes, un professeur ne se risquera à critiquer la musique anglophone actuelle, et cette démission voire collaboration est ensuite reprise et confortée par les programmateurs radio, pour lesquels choix des titres de chanson et entretien du prosélytisme culturel pro-anglophone sont synonymes.

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