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Frédéric Lefebvre
Question N° 87746 au Ministère de l’intérieur


Question soumise le 1er septembre 2015

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M. Frédéric Lefebvre attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le rapport de M. Sébastien Pietrasanta sur la déradicalisation comme outil de lutte contre le terrorisme. Les attentats des 7 et 8 janvier et du 26 juin 2015, la montée en puissance au cœur de la France de l'organisation État islamique et la montée de l'antisémitisme et de l'antichristianisme soulignent la vigueur de l'islamisme radical, porté au sein même de notre pays par des messages de guerre, clairement en contradiction avec les messages d'amour et de paix que portent les grandes religions du monde. À travers ces actes, ce ne sont pas uniquement les valeurs humaines les plus chères, celles de la liberté, de la tolérance de l'autre, du respect des croyances ou de la non-croyance de chacun, de l'égalité entre l'homme et la femme qui sont visées. Il s'agit aussi d'une négation du droit à la vie. Il nous faut admettre que nous sommes au cœur d'un conflit opposant barbarie et modernité, barbarie et humanité. Ces fanatiques, qui se réclament de l'islam, disposent aujourd'hui d'une visibilité et d'une efficacité accrues. Cette nouvelle génération de radicaux est aussi efficace dans l'utilisation de l'espace numérique que dans la mobilisation des acteurs associatifs et cultuels. Certaines associations, sous couvert d'objectifs tels que la lutte contre tout type de rejet, discrimination ou violence à l'encontre de personnes en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l'islam propagent, en réalité, un message dévoyé, prosélyte, antisémite voire appellent clairement à la désobéissance publique. D'autres associations, au contraire, défendent un libéralisme musulman ; elles doivent être soutenues car cet islam est le seul compatible avec la société française. Certaines associations, collectifs ou mouvements, loin de vouloir contribuer à la construction d'un islam de France respectueux des lois et des principes de la République portent un islam identitaire agressif, en lien avec l'islamisme le plus violent. Le rapport remis au Gouvernement le 16 juillet souligne pour sa part que le développement de l'islam radical est un phénomène sans précédent par son ampleur et la spécificité de son processus et contient des propositions susceptibles d'être rapidement mise en œuvre. Il avait dans une perspective similaire déposé à l'Assemblée nationale une proposition de résolution visant à créer une commission d'enquête sur les associations, collectifs et mouvement liés à islamisme radical. Ce rapport suggère de populariser et renforcer la plateforme Pharos (Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements). Il lui demande si le Gouvernement entend donner une suite concrète à cette proposition.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

9 commentaires :

Le 01/09/2015 à 10:42, laïc a dit :

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"...par des messages de guerre, clairement en contradiction avec les messages d'amour et de paix que portent les grandes religions du monde. "

Je ne sais pas où M. Lefebvre a vu des messages d'amour et de paix dans le coran, qu'il doit confondre à mon avis avec les Évangiles.

Par ailleurs, M. Lefebvre dit : " Certaines associations, sous couvert d'objectifs tels que la lutte contre tout type de rejet, discrimination ou violence à l'encontre de personnes en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l'islam propagent, en réalité, un message dévoyé, prosélyte, antisémite voire appellent clairement à la désobéissance publique. D'autres associations, au contraire, défendent un libéralisme musulman ; elles doivent être soutenues car cet islam est le seul compatible avec la société française. "

Autrement dit, il demande à l'Etat (pas au citoyen, qui apparemment n'existe pas dans ce débat, et que l'on retrouve avec surprise lors des élections par son vote Front national...) de faire la distinction entre un "mauvais" islam, et un "bon" islam, autrement d'avoir une vision religieuse des associations. Assistera-t-on bientôt à des cours de théologie pour fonctionnaires publics, afin qu'ils sachent ce qu'est le "bon" islam, et le "mauvais" islam ? Mais alors, qu'advient-il de la laïcité, qui interdit justement à l'Etat d'avoir une vision religieuse des religions, et qui l'oblige à se déterminer uniquement en fonction de la loi française, et à ne pas chercher à savoir si telle violation de la loi est justifiée religieusement ou pas par un bon ou mauvais islam ?

Enfin, M. Levebvre met le doigt sur la dangerosité et l'actualité du danger, et c'est très bien, il ne dissimule pas le problème comme le font les autres politiciens, surtout socialistes : " Le rapport remis au Gouvernement le 16 juillet souligne pour sa part que le développement de l'islam radical est un phénomène sans précédent par son ampleur..."

Il faut agir ici et maintenant, ne rien faire, comme le fait le pouvoir socialiste, qui ne considère l'islam dangereux que lorsqu'il sévit en prison, et pas dans la société civile ordinaire, ne fera que nous amener progressivement à un climat de guerre civile : imagine-t-on la société française dans 10 ou 20 ans si les choses progressent à leur rythme actuel ? Ce sera l'horreur assurée. Il faut mettre un frein au développement de l'islam en France ici et maintenant, et pour cela appliquer toutes les lois républicaines sans tergiversation ou faiblesse, aussi bien dans les écoles, les cantines que les hôpitaux ou les cimetières.

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Le 01/09/2015 à 12:21, milem a dit :

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« mettre un frein au développement de l'islam en France » ! Vous parlez de l’Islam comme d’une épidémie.

La laïcité dont vous semblez usurper le nom n’est pas un prétexte donné à la république pour lutter contre une religion.

L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen de 1789 dispose que "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi".

Tout est dit et pas besoin de repartir dans une nouvelle croisade.

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Le 01/09/2015 à 22:50, laïc a dit :

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@milem

Je ne parle pas de l'islam comme d'une épidémie, je ne fais que reprendre une phrase du rapport citée par M. Lefebvre, accusez-vous le rapport de parler de l'islam comme d'une épidémie ?

Voyez-vous, le problème, avec l'article 10, c'est que justement l'islam trouble l'ordre public établi par la loi. Ne trouble-t-il pas en effet la paix dans les cantines scolaires en refusant les menus uniques et en refusant la laïcité qui interdit les menus établis sur des bases religieuses, ne trouble-t-il pas les cours en faisant pression sur les professeurs pour qu'ils ne parlent pas de l'origine des hommes ou des croisades en histoire, ne trouble-t-il pas la paix dans les hôpitaux avec des demandes de circoncision religieuse, alors que les mutilations sexuelles ne sont acceptées par la loi que pour des raisons médicales ? Ne trouble -t-il pas la paix publique en demandant des carrés confessionnels dans les cimetières, alors que c'est interdit par la loi officielle ?

Ainsi, il n'y a pas de prétexte, la laïcité est bel et bien battue en brèche par l'Etat, qui entent favoriser l'islam sur la loi pour satisfaire les communautaristes.

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Le 02/09/2015 à 16:28, milem a dit :

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@laïc

Je n'accuse pas le rapport car je ne l'ai pas lu.

Ce que je remets en cause c'est votre opposition systématique entre l’Islam et notre République.

Certes, comme toute religion et tout dogme, l'Islam engendre malheureusement des extrémistes rigoristes mais il est injuste de focaliser sur des épiphénomènes pour les édifier en vérité absolue.

Vos exemples de "trouble à l'ordre public" s'appliqueraient également à d'autres communautés et je ne rentrerai pas dans une compétition visant à définir quelle est la religion qui tente de faire le plus fléchir nos lois.

Chaque citoyen est libre de pouvoir exercer son culte tant qu'il reste dans le cadre légal, et la République doit garantir à ses citoyens, reconnaissance et respect vis-à-vis de ses croyances.

Ainsi, et je suis conscient que cela peut vous choquer ou vous faire peur, les lois de notre pays sont appelées à évoluer à l'image des citoyens qui le composent, tout en gardant cet esprit profondément humaniste qui nous définit.

Enfin, je ne trouve pas que l’article 10 soit un problème mais plutôt la solution encré dans notre devise Liberté, Égalité, Fraternité (et j’insiste sur cette dernière valeur qui est trop souvent oubliée).

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Le 02/09/2015 à 17:33, laïc a dit :

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Mais enfin, lisez le coran, regardez la charia ou le comportement des musulmans avec les non musulmans, considérez la somme d'efforts dans le non dit que l'incroyant doit faire avec les musulmans pour ne pas les choquer et attirer leur agressivité, et vous comprendrez que la liberté, l'égalité et la fraternité sont des mots vides de sens face à une religion aussi autoritaire, hermétique, narcissique et méprisante pour tout ce qui n'est elle.

Les valeurs de la république et celles de l'islam sont diamétralement opposées, il faut être honnête et avoir le courage de le reconnaître : on ne combat pas en même temps pour la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et pour la charia, c'est l'évidence absolue, et la contradiction entre les deux idéaux législatifs et moraux saute aux yeux même des plus naïfs et peu intelligents.

Seuls les politiques, aveuglés par leurs calculs communautaristes, tentent de sauver ce qui peut l'être de cette religion qu'ils se sont fait apparemment un devoir d'intégrer envers et contre tout à la nation française, alors que la laïcité les empêche en théorie de considérer une religion en tant que telle pour l'insérer à la République. Où est la séparation de la religion et de l'Etat dans ces conditions ?

Ainsi le citoyen, sinon le politique, a un devoir et un droit d'honnêteté, et d'analyse objective. La parole du politique est viciée par des calculs électoralistes qui l'éloignent de la laïcité et des valeurs de la République, et c'est bien pour cela que je ne suis pas politicien, j'aurais honte de l'être si c'était pour tourner le dos à la laïcité et aux valeurs de la République, et si c'était pour mentir en permanence sur les principes fondamentaux de la République pour mieux serrer les mains et glaner des voies par ci par là.

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Le 03/09/2015 à 14:34, milem a dit :

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@laïc, je ne suis pas d'accords avec la vision manichéenne que vous présentez de l'Islam.

Cette religion est pratiquée par plus d’un milliard de croyants venant de divers horizons et qui n'ont pas les mêmes pratiques ou cultures. Le simplisme dont vous usez pour attaquer l'ensemble de ces pratiquants discrédite votre propos.

Penser l'Islam comme autoritaire, hermétique, narcissique et méprisante c'est céder à la vision moyenâgeuse et à l'idéologie totalitaire d’extrémistes religieux qui massacrent actuellement les musulmans. C'est mettre au ban près de 10% de nos compatriotes en leur disant qu'ils sont indignes d'être Français du fait de leurs valeurs incompatibles avec leur propre République. C'est oublier que la France s'est toujours construite avec l'Islam et les musulmans. Et ce n'est ni de l'honnêteté, ni de courage que de faire preuve d'intolérance.

Je suis un laïc "incroyant". Les musulmans que je côtoie pratiquent un Islam parfaitement conciliable avec notre République. Ces faits divers dont nous abreuvent les médias et politiciens en mal de sujets sensationnels ne font même pas débats tant la ficelle est grosse. Et, à vrai dire, je n'ai pas l'impression de tordre mes valeurs lorsque je ne leur sers pas de porc à manger.

Encore une fois je ne nie pas l’existence de fanatiques qui tentent d’assoir leur pouvoir et construire leur identité sur une doctrine arriérée, mais ces débats stériles ne servent qu'à occuper l'espace médiatique et à parler de soi-disant problèmes qui l'étaient moins du temps où l'Algérie était un département Français...

Cependant je suis d'accords avec vous sur un point : "La parole du politique est viciée par des calculs électoralistes" et au final ce sont tous les Français qui se trouvent divisés.

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Le 03/09/2015 à 15:53, laïc a dit :

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Vous pouvez penser ce que vous voulez, adhérer à l'idéologie socialiste qui consiste à nier les problèmes et à dire qu'il fait beau quand il pleut, c'est votre problème, moi je demande à ce que la loi française soit appliquée en toute occasion sans faiblesse ni tergiversation.

Personnellement, tous les musulmans que j'ai pu côtoyer se sont montrés à un moment ou un autre particulièrement agressifs dès lors qu'il s'est agi de leur faire renoncer à leur pratique religieuse ou croyance au nom du vivre ensemble et des lois de la République. J'aurais plein d'anecdotes à raconter, mais je ne suis pas là pour faire du cas particulier et parler de moi : la loi française doit être appliquée, et le problème de l'islam en France sera résolu, si comme vous le dites les musulmans sont pacifiques et prêts à appliquer les lois de la République sans rechigner. Ils devront alors cesser de réclamer contre le menu unique, emblème de la laïcité dans les écoles, contre l'arrêt de la circoncision religieuse (soutenue par Mme Merkel en Allemagne, une fan du communautarisme contre la liberté de conscience, on le voit...), et cesser de dire que proclamer l'égalité en droit de sexes, c'est faire de l'islamophobie primaire, comme l'a dit un certain recteur de mosquée "modéré" en France même (et non pas à Mossoul...).

Vous dites : "Les musulmans que je côtoie pratiquent un Islam parfaitement conciliable avec notre République." Mais si les pouvoirs publics n'appliquent pas la loi, l'escamotent dès lors qu'une revendication religieuse se fait jour, vous n'aurez pas de problème en effet pour dire que les musulmans vivent un islam conciliable avec la République. Mais ce sera uniquement parce que l'Etat se fait complice des pratiques religieuses que vous aurez cette impression, la réalité juridique est toute autre. En fait, il faudrait dire "L'Etat pratique une loi républicaine conciliable avec les lois de l'islam", et là on sera plus près de la vérité. On vit dans une réalité juridique tronquée, un faux semblant qui entraîne toute sorte de fausses appréciations sociales.

Vous dites par ailleurs : " C'est oublier que la France s'est toujours construite avec l'Islam et les musulmans." A vrai dire, la France s'est toujours construite avec les bonnes volontés qui veulent aider à son développement, sans arrière pensée politique, et quelles que soient leur origine, race ou religion. C'est cela l'idéal de fraternité de la France, elle ne s'est pas construite avec l'idée de complaire à des croyances ou des pratiques religieuses qui altèrent le vivre ensemble et l'unité nationale, et détruisent en fin de compte la fraternité, sans laquelle il n'y a pas de tolérance possible.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 04/09/2015 à 17:48, milem a dit :

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Vous exploitez la laïcité en l'employant à mauvais escient car cette sacralisation engendre autant de fanatisme et d'intolérance que ceux que vous semblez dénoncer. Vous avilissez la laïcité en la transformant en religion.

La laïcité permet de vivre ensemble, elle cherche l'inclusion et non à exclure. Ce principe unit les citoyens hors les religions sans pour autant les ignorer ou bafouer leur liberté de conscience.

Vous refusez la présence de la confession musulmane dans le débat public tout en la confrontant à une France construite sur des traditions catholiques. Votre postulat est biaisé !

Soit nous mettons tout à plat et faisons comme si les religions n'existaient pas dans l'espace public (suppression des fêtes religieuses dans le calendrier, suppression des crucifix au bord des routes, suppression des crèches et sapins de noël dans les lieux publics, suppression du poisson le vendredi, partage des lieux de cultes comme les églises, interdiction de tous les voiles y compris pour les sœurs, fin des processions ou messes en plein air, etc...), soit nous essayons de trouver des dénominateurs communs pour désamorcer les conflits et vivre tous ensemble sans rester bloqué sur un héritage qui a bon dos pour rejeter l'autre.

La laïcité est la meilleure façon de faire cohabiter les citoyens et faire vivre les lois dans notre société qui n'est pas figée.

Enfin, il y a autant de musulmans différents que d'Hommes. LE musulman n’existe pas. Tout comme LE noir ou LE juif, et, en remplaçant « musulman » par « noir » ou « juif » dans les qualificatifs que vous employez vous comprendrez pourquoi votre discours est en contradiction avec la déclaration des droits de l'homme et pourquoi il m’est inaudible.

Merci de m'autoriser de penser mais je n'irai pas plus loin dans l'échange car j'estime que votre haine pour CETTE religion vous aveugle. Je n'adhère pas plus à l'idéologie socialiste qu'au fantasme du « grand remplacement ». Je suis juste un laïque et vous un extrémiste...laïque bien sûr.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 05/09/2015 à 03:04, laïc a dit :

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@milem

Je vais vous répondre en reprenant point par point ce que vous m'opposez. C'est sans doute un peu long, mais cela aura au moins le mérite d'être complet

"Vous exploitez la laïcité en l'employant à mauvais escient car cette sacralisation engendre autant de fanatisme et d'intolérance que ceux que vous semblez dénoncer. Vous avilissez la laïcité en la transformant en religion"

Ainsi vous m'accusez de "sacraliser" la laïcité, cause de fanatisme et d'intolérance selon vous. D'abord le sacré peut être respectable, tout dépend ce à quoi il renvoie, et sacraliser les droits de l'homme et du citoyen, la liberté de pensée et de conscience, ne me paraït pas un mal, je préfère sacraliser le bien que le mal, si on est d'accord sur la notion de "bien" et de "mal", et dans le "bien" je pense au pacifisme et au respect de l'autre, voilà les vraies valeurs pour lequelles je combats. Par ailleurs, la Marseillaise dit "Amour sacré de la patrie", l'hymne national serait donc avili en renvoyant à cette notion de sacré profane que vous vilipendez ? En défendant la laïcité, on défend aussi la patrie, on se hisse à la hauteur de l'idéal qui a fait naïtre la patrie et la République, et qui a fait de la France le pays qui a poussé le genre humain à s'émanciper de l'aliénation aristocratiqe et religieuse, qui étouffaient la citoyenneté et la liberté.

Par ailleurs, vous dites : "Vous avilissez la laïcité en la transformant en religion".

Voilà qui est paradoxal pour quelqu'un qui entend défendre l'islam, et donc une religion : vous prétendez en effet que tout ce qui est religion est dégradant, curieuse façon de défendre les musulmans et l'islam, et accessoirement les fidèles des autres religions. Ceci dit, je ne transforme pas la laïcité en religion, je ne cherche qu'à défendre la loi, car en défendant la loi, je défends la liberté de conscience, le droit de ne pas croire contre ceux qui veulent imposer leur idéologie religieuse à tout le monde, à commencer par l'Etat, et à lui faire renoncer à l'application des lois pour cela.

"La laïcité permet de vivre ensemble, elle cherche l'inclusion et non à exclure. Ce principe unit les citoyens hors les religions sans pour autant les ignorer ou bafouer leur liberté de conscience."

La laïcité pemet de vivre ensemble, à condition que ceux qu'elle entend inclure ne cherchent pas à profiter de cette intégration pour perturber l'ordre public en tentant d'imposer leurs pratiques religieuses à la communauté nationale, contre la loi. Si tel était la cas, la laïcité ne permettrait d'intégrer qu'au profit du désordre : la laïcité n'intégre qu'à la condition que le citoyen modère ses pratiques religieuses, qu'il en fasse des éléments inoffensifs, elle n'intégre pas le désordre et la menace religieuse, ce serait alors l'ojectif contraire à celui recherché par la laïcité qui serait atteint. La laïcité est un exercice de modération demandé à toutes et tous, si les citoyens ne comprennent pas ça, ne veulent pas ça, alors la laïcité sera nécessairement contrainte de les exclure jusqu'à ce que les citoyens exclus viennent à de meilleurs objectifs.

Enfin, pourquoi la laïcité devrait-elle prendre en compte les citoyens selon leur religion ? La loi de 1905 interdit à l'Etat de reconnaître les cultes, donc elle n'identifie pas les citoyens en fonction de leur religion, que vous soyez musulman ou athée, pas de différence, même traitement, pas de discrimination, l'identité religieuse n'existe que pour ceux qui veulent transgresser la laïcité et la loi de 1905.

"Vous refusez la présence de la confession musulmane dans le débat public tout en la confrontant à une France construite sur des traditions catholiques. Votre postulat est biaisé ! "

Qu'est-ce qui vous fait penser que, dans le débat public, je confronte la présence de la confession musulmane à une France construite sur des traditions catholiques ? A l'instar de la laïcité, je ne considère pas les religions, et si c'était la religion catholique qui enfreignait la laïcité, je m'élèverais pareillement, et d'ailleurs je me suis opposé à la présence de crèche dans les préfectures, donc j'agis symétriquement.

Reprenons un à un vos propres exemples :

"suppression des fêtes religieuses dans le calendrier" : le point n'a pas été abordé par la loi de 1905, je pense que c'est une tolérance liée à l'histoire de France, qui s'est construite sur la religion chrétienne, et notamment le catholicisme. On pourrait l'envisager, d'ailleurs la révolution française avait déjà supprimé les dimanche et autres jours fériés religieux, mais le cours de l'histoire les a rétablis.

"suppression des crucifix au bord des routes".

La loi de 1905 traite du sujet en son article 28 :

"Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions."

Ainsi, les crucifix installés sur le bord des routes avant 1905 sont autorisés, mais ceux qui sont installés après 1905 doivent être éliminés, pareil pour les crucifix dans les écoles et les tribunaux : respectons les monuments religieux du passé, ne jouons pas les daech qui élimine les temples majestueux de Palmyre parce qu'ils ne correspondent pas à leur vision de l'islam et de la religion. Vous prétendez que je fais de la laïcité une religion dangereuse, preuve est faite ici que la laïcité, si elle était religion, serait au contraire tolérante pour la mémoire du passé religieux, respectueuse de l'histoire religieuse, pour tout ce qui est antérieur à 1905 uniquement, car la laïcité sait que la religion du temps présent peut être nocive aux esprits du présert, la laïcité est une loi d'évolution et de comprhension de l'histoire, elle sait que les temps ont changé et que ce qui est fait au nom du présent ne peut pas être considéré de la même façon que ce qui a été fait dans le passé .

"suppression des crèches et sapins de noël dans les lieux publics"

Les crèches n'ont en effet pas à être installées dans les lieux publics.Quant aux sapins s'il n'y a pas de signes religieux dessus, ils restent une décoration profane, neutre, rappelant l'hiver, ils ne peuvent donc pas être interdits.

"suppression du poisson le vendredi"

Dans bien des cantines colaires, le poisson a été effacé le vendredi, en revanche, dans ces mêmes cantines, notamment à Paris, le double menu sur des bases confessionnelles, affront fait à laïcité, est toujours bien en place. Ainsi, les facilités religieuses accordées aux musulmans ne sont pas accordées symétriquement aux catholiques. Est-ce là votre vision de la laïcité ; accorder des facilités religieuses aux uns mais pas aux autres, favoriser une confession sur une autre, et paradoxalement favoriser la religion nouvelle venue sur l'ancienne, considérée en fin de compte plus dangereuse que la nouvelle, alors que l'ancienne se tient tranquille et ne perturbe personne par ses revendications permanentes et agressives ?

"partage des lieux de cultes comme les églises"

Là cela regarde les religions, si les catholiques n'ont pas envie de partager leurs lieux de culte avec les musulmans,c'est leur problème, la laïcité n'a rien à voir ici. On peut se déterminer en son nom individuel et en sa cosncience propre, mais pas engager l'Etat.

"interdiction de tous les voiles y compris pour les sœurs, "

La laïcité s'est-elle jamais opposée aux voiles religieux sur les filles ? Je parle de la laïcité théorique, celle qui dit que l'espace public est ouvert aux membres des religions, sans distinction de religion, et donc sans que la visibilité de la religion soit un obstacle à la présence du croyant dans l'espace public. Vous qui prétendez ne pas faire de la laïcité une religion, irez-vous alors dans le même sens que moi, et direz-vous que l'on ne peut s'opposer aux signes religieux dans les espaces publics parce que la visibilité religieuse de l'individu n'est pas prise en compte par la loi ("sans distinction de ..." ou encore "interdiction de se référer à la religion réelle ou supposée" du code pénal, ce qui implique la non déduction de la religion à partir des vêtements et de leur visibilité) ? Voyez-vous, la laïcité est comme un juge arbitre, elle ne prend parti ni pour les uns, ni pour les autres, elle a un devoir de neutralité objective sans lequel elle n' a plus de sens, et n'est plus la laïcité. Si je me servais de la laïcité comme d'une arme primaire anti-islam, aurais-je même pu comprendre que la laïcité n'est pas un obstacle à la présence des foulards islamiques dans les écoles ? Et là, bien sûr, je vous imagine inquiet : et si subitement tous les foulards islamiques entraient en salle de classe sans interdit, même sur de jeunes enfants en maternelle et primaire, et s' il n'y avait plus aucun interdit à l'islam dans l'espace public, si on autorisait même les prières pendant les heures de cours au nom de la liberté de culte sans condition et sans frein, n'y aurait-il pas une menace pour l'ordre public ? Avez-vous confiance en l'islam, à la vue de l'actualité dans le monde entier ? Moi pas du tout, je n'ai pas envie que la France de demain soit l'Irak d'aujourd'hui, je sais que l'islam est une religion politique, qui peut être très intolérante, agressive, qu'on ne peut pas réellement lui faire confiance, et qu'il faut lui appliquer la loi sans concession. N'avez-vous pas été écoeuré des minutes de silence sifflées après les attentats de Charlie Hebdo ? Trop, c'est trop, si l'islam est politique, le voile islamique n'est plus religieux, il est aussi politique, et la circulaire Jean Zay de 1936 contre les signes politiques dans les écoles doit alors être appliquée contre le voile islamique dans les écoles, mais pas contre les autres signes religieux.

"fin des processions ou messes en plein air," Les processions et messes en plein air sont régies par l'article 27 de la loi de 1905

Article 27

Les cérémonies, processions et autres manifestations extérieures d'un culte, sont réglées en conformité de l'article L 2212-2 du code général des collectivités territorialesLes sonneries des cloches seront réglées par arrêté municipal, et, en cas de désaccord entre le maire et le président ou directeur de l'association cultuelle, par arrêté préfectoral.

Le décret en Conseil d'Etat prévu par l'article 43 de la présente loi déterminera les conditions et les cas dans lesquels les sonneries civiles pourront avoir lieu

"La laïcité est la meilleure façon de faire cohabiter les citoyens et faire vivre les lois dans notre société qui n'est pas figée."

Là dessus, on est d'accord, reste à savoir ce que vous entendez par "faire vivre les lois", il ne s'agit pas tant de faire vivre les lois que de faire vivre les citoyens par l'intermédiaire des lois.

"Enfin, il y a autant de musulmans différents que d'Hommes. LE musulman n’existe pas. Tout comme LE noir ou LE juif, et, en remplaçant « musulman » par « noir » ou « juif » dans les qualificatifs que vous employez vous comprendrez pourquoi votre discours est en contradiction avec la déclaration des droits de l'homme et pourquoi il m’est inaudible."

Là vous adoptez une vision laïque de l'homme : le musulman n'existe pas en effet, aux yeux de la loi, mais le musulman existe au contraire s'il persiste à faire appliquer ses lois religieuses contre la loi officielle, car alors il redevient musulman en sortant du cadre de la loi et en transgressant la laïcité. Si je parle de musulman, c'est que la classe politique en parle, elle ne se soucie pas de la laïcité, elle l'enfreint en permanence en reconnaissant l'homme musulman comme autant musulman que citoyen : si je veux répondre à la classe politique, je suis bien obligé de reprendre ses propres termes, sinon on ne s'entendra plus. Mais je défends bien une conception du citoyen neutre, qui sait ne pas imposer ses pratiques religieuses dans l'espace public contre la loi, et qui ne menace pas à tout va si on lui en fait le reproche.

"Merci de m'autoriser de penser mais je n'irai pas plus loin dans l'échange car j'estime que votre haine pour CETTE religion vous aveugle. Je n'adhère pas plus à l'idéologie socialiste qu'au fantasme du « grand remplacement ». Je suis juste un laïque et vous un extrémiste...laïque bien sûr."

Si haine il y a, c'est à la religion musulmane de se poser la question de savoir d'où vient la haine qu'elle peut engendrer. Personnellement, je n'ai pas de haine contre ceux qui sont pacifiques et respectueux d'autrui, mais le problème de l'islam est qu'il est fondé sur un livre, le coran, qui est parfois très haineux, et dont les passages appelant à la violence contre les incroyants ou les polythéistes mériteraient d'ailleurs d'être officiellement censurés. On ne peut pas prétendre être aimé si on méprise ou agresse l'autre dans les textes religieux, c'est l'évidence, et si certains fidèles vous font sentir d'une manière ou d'une autre qu'ils sont très près du texte de leur livre sacré. De toute façon, la laïcité n'a à aimer ou haïr personne, son seul but est l'application de la loi, sans laquelle il n'y pas de respect mutuel possible.

Ainsi donc, j'ai pu faire la démonstration que je ne suis pas un extrémiste, je n'ai d'ailleurs jamais voté pour des partis extrêmes, qu'ils soient de droite ou de gauche, cette vision politique ne m'intéresse pas, je demande juste à ce que la loi soit appliquée, et l'extrêmisme des uns et des autres disparaîtra. L'extrêmisme est la conséquence sociale d'une loi bafouée, et la loi est bafouée dans les cantines scolaires notamment. Mon mérite est de m'insurger de manière non politique à ces graves manquements à la loi républicaine, justement parce que je ne veux pas tomber dans l'extrêmisme politique, qui apporte plus de maux que de solutions, et il faut à cet effet remercier le site "nos députés" d'exister, car il offre un espace à la parole citoyenne unique et indispensable au débat démocratique, qui sans cela étoufferait dans les seules paroles des politiciens officiels et de leurs partis à l'idéologie marquée, qui empêche les nuances contradictoires d'apparaître et à la vérité de se faire jour.

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