M. Gérald Darmanin interroge M. le ministre des affaires étrangères sur les récentes élections législatives en Ukraine. Il souhaiterait connaître l'avis du Gouvernement sur le respect des conditions démocratiques de ce scrutin.
Le rapport préliminaire de l'OSCE sur les élections en Ukraine relève que, si les élections ont permis l'expression d'un véritable pluralisme et si le vote lui-même s'est déroulé sans fraudes massives, de nombreuses irrégularités ont été constatées dans la conduite des élections, qui constituent autant de reculs par rapport aux scrutins précédents. L'OSCE note en particulier une utilisation excessive des « ressources administratives » au profit du parti au pouvoir, un déséquilibre dans la représentation des partis dans les commissions électorales locales, un manque de pluralisme dans les médias audiovisuels et un manque de transparence lors de la phase de compilation des résultats. L'OSCE rappelle également que deux importants dirigeants de l'opposition n'ont pas pu participer au scrutin (Ioulia Timochenko, ancien Premier ministre, et Iouri Loutsenko, son ancien ministre de l'Intérieur, tous deux en prison). La France observe avec inquiétude le retard pris dans la publication des résultats définitifs ainsi que les incidents qui accompagnent les dernières étapes du processus électoral. Elle appelle les autorités ukrainiennes à faire toute la lumière sur l'ensemble des irrégularités qui auraient été commises et à les corriger rapidement, afin de garantir la transparence du scrutin et sa conformité aux règles de droit et à la volonté des électeurs.
1 commentaire :
Le 04/03/2014 à 09:59, laïc a dit :
Ianoukovitch a clairement gagné les élections présidentielles en 2010, ainsi que les élections législatives de 2012, ce ne sont pas les émeutiers sans aucune légitimité de Kiev qui peuvent remettre le résultat des urnes en cause, et remettre en question également la démocratie en Europe de l'Est. Si l'Ukraine veut l'Europe, elle doit se déterminer par le suffrage des urnes, et non pas par des bagarres de rues. Regardez notre classe politique si prompte à dénoncer les régimes qui ne sont pas issus des urnes, et là se soucier comme d'une guigne de leur chère démocratie si elle ne va pas dans le sens qu'ils souhaitent. Il n'y a pas pourtant de charia à combattre ici, nos politiciens véreux préfèrent finalement soutenir les islamistes élus plutôt que d'inoffensifs pro-russes respectueux des valeurs européennes. Il est vrai que BHL a choisi son camp, et on ne contredit pas BHL...
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