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Marie-Noëlle Battistel
Question N° 25578 au Ministère de l'enseignement supérieur


Question soumise le 30 avril 2013

Mme Marie-Noëlle Battistel attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le manque de moyens humains compétents pour accompagner au quotidien les enfants autistes vivant dans des structures qui font de l'approche éducative, comportementale et développementale leur priorité. Aujourd'hui, peu de formations universitaires répondent à ce besoin. Si les diplômes interuniversitaires (DIU) « thérapie cognitivo-comportementale » et « autismes » ont le mérite d'exister, rares sont les formations spécialisées sur ces questions au niveau licence et master. En effet, la licence professionnelle d'accompagnant de personnes avec autisme et troubles apparentés n'est proposée que dans deux universités en France et le master spécialisé en thérapie comportementale n'existe, à ce jour, que dans une seule université, à Lille. Or les besoins en personnels sont importants. Ils sont estimés à 660 personnes pour la formation de master et 300 personnes pour le niveau licence. Aussi, elle lui demande les mesures qui vont être prises par le Gouvernement pour que l'offre de formation des futurs professionnels de la question de l'autisme se développe et soit en phase avec les recommandations de bonnes pratiques publiées le 8 mars 2012 par la Haute-autorité de santé (HAS).

Réponse émise le 18 juin 2013

L'élaboration du plan autisme a permis, dans le cadre de commissions réunissant tous les partenaires concernés, un examen approfondi de la formation des professionnels qui interviennent à des titres divers auprès des personnes autistes. Mme Carlotti, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, a rendu publiques, le 2 mai 2013, les mesures du plan. Attentives aux recommandations de la Haute autorité de la santé, les commissions, auxquelles les services du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ont été associés, se sont, en particulier, attachées à réfléchir sur les contenus et les niveaux des formations requises ainsi qu'à identifier les différents acteurs susceptibles d'intervenir. Les universités qui, au sein de leurs équipes de recherche, disposent d'ores et déjà de compétences reconnues sont au premier rang de ces acteurs. Dans la perspective de la mise en oeuvre du plan autisme, elles sauront se saisir des propositions qui leur seront faites pour diversifier leur offre à partir des ressources locales existantes. Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche accompagnera dans cette direction les établissements placés sous sa tutelle et il s'emploiera à favoriser la prise en compte des nouvelles compétences à développer et l'émergence de formations préparant aux nouveaux métiers qui permettront d'améliorer le traitement et la prise en charge des personnes autistes.

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