Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Audrey Linkenheld
Question N° 26997 au Ministère des affaires sociales


Question soumise le 21 mai 2013

Mme Audrey Linkenheld attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la situation du laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies (LFB). D'après les réponses aux questions écrites posées sur ce sujet, il apparaît que le LFB a progressivement perdu des parts de marché auprès des hôpitaux français, soumis au code des marchés publics, face à des laboratoires étrangers, du fait d'une moindre compétitivité de ses prix. Un important site de production de médicaments dérivés du plasma, spécialisé dans les phases aval du fractionnement est situé à Lille et fait travailler directement 600 personnes. Face aux difficultés rencontrées par le LFB, la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi semble exclue, mais de fortes réductions de postes seraient prévues sur le site de Lille. Elle lui demande donc quelles mesures elle envisage pour préserver l'avenir de ce site.

Réponse émise le 2 juin 2015

Le laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies (LFB) est une société anonyme détenue à 100 % par l'État à laquelle le législateur a confié la mission de fractionner en priorité le plasma collecté par l'établissement français du sang (EFS) et d'approvisionner prioritairement le marché français en médicaments qui en sont issus. Son objectif premier est donc d'assurer la suffisance sur le territoire national en médicaments dérivés du sang (MDS) issus de plasma éthique français. L'État ne perçoit aucun dividende en raison du caractère bénévole du don de plasma. Le LFB réinvestit donc la totalité de ses bénéfices, maintenant ainsi la cohérence éthique du système français. Malgré la concurrence, le LFB est le troisième laboratoire présent à l'hôpital en France et il connaît depuis plusieurs années une forte croissance à l'international ; ses médicaments sont aujourd'hui commercialisés dans plus de 30 pays. Aucune réduction de postes n'est donc prévue. En tout état de cause, aucune modification des grands principes qui constituent le socle de notre système de transfusion sanguine, aucune remise en cause du principe de séparation entre la structure assurant la collecte de sang, l'EFS, et celle assurant le fractionnement et la production des médicament dérivés du sang (MDS), le LFB, ne sont envisagées.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion