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Seybah Dagoma
Question N° 47630 au Ministère des affaires étrangères


Question soumise le 14 janvier 2014

Mme Seybah Dagoma interroge M. le ministre des affaires étrangères sur la situation en Afghanistan. Après une relative accalmie depuis le début de l'année 2013, Kaboul a été le théâtre de plusieurs attentats. Le 17 novembre 2013, près de l'université polytechnique, au niveau d'un point de contrôle, un attentat suicide a fait 10 morts, Il a eu lieu près du lieu où s'est tenue la Loya jirga, assemblée consultative chargée d'examiner le projet d'accord de sécurité être l'Afghanistan et les États-unis. Les forces de l'OTAN sont également visées, comme le prouve l'attentat suicide survenu le 5 décembre 2013, près de l'aéroport. Cet attentat n'a pas fait de victimes. Ce regain de l'activité terroriste survient au moment où ont lieu les discussions entre les États-unis et le gouvernement afghan sur l'accord bilatéral de sécurité (BSA) encadrant le maintien dans le pays de soldats américains après 2014, date prévue du retrait des forces de l'OTAN. Dans ce contexte, elle lui demande de bien vouloir lui exposer les principaux axes et objectifs de la diplomatie française à l'égard de ce pays, ainsi que les actions engagées ou à engager conjointement avec nos partenaires européens et américains.

Réponse émise le 28 janvier 2014

La situation intérieure de l'Afghanistan est marquée par la conjonction de deux calendriers : la perspective du retrait des troupes internationales de l'Otan fin 2014 et la préparation des élections présidentielles, dont le premier tour est prévu le 5 avril prochain. L'année 2014 doit ainsi parachever les transitions militaire et politique du pays. A ce jour, une incertitude demeure sur la nature de la présence internationale post-2014, en attente d'une signature par le président afghan de l'accord bilatéral de sécurité (Bilateral Security Agreemdnt - BSA) avec les Etats-Unis. Les prochaines élections présidentielles revêtent une importance particulière, car elles doivent donner lieu à la première passation pacifique et démocratique du pouvoir. La France suit avec attention la préparation des élections, qui se poursuit conformément au calendrier électoral. La sécurité des élections constitue également une préoccupation majeure pour le gouvernement afghan, qui prévoit d'assurer la sécurité des bureaux de vote afin de permettre aux Afghans de se rendre aux urnes. Conformément à la décision du Président de la République, le retrait des troupes combattantes françaises s'est achevé en décembre 2012. La France a cependant souhaité que son engagement aux côtés des Afghans perdure, à travers la signature, le 27 janvier 2012, d'un traité d'amitié et de coopération. Signé pour une période de vingt ans (renouvelable) et entré en vigueur le 1er décembre 2012, ce traité répond à l'objectif d'un soutien de long terme à dominante civile à l'Afghanistan et inscrit la relation franco-afghane dans la durée. Il encadre la coopération de la France et de l'Afghanistan en matière de défense et de sécurité (formation des forces de sécurité afghanes), mais également dans des domaines qui bénéficient directement à la population afghane : santé, développement rural et agricole, infrastructures, éducation et gouvernance. Sa mise en oeuvre est assurée en lien étroit avec les Afghans. Il tient compte, par ailleurs, de la contribution concomitante de la France aux actions des organisations multilatérales qui resteront engagées en Afghanistan après 2014 (ONU, UE, OTAN).

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