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M. Carlos Da Silva attire l'attention de Mme la ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, sur l'absence des femmes dans les manuels scolaires. En effet, en lisant l'étude menée par le centre francilien Hubertine Auclert, on découvre que sur 3 348 personnages sexués répertoriés dans 29 manuels de mathématiques et 11 d'histoire des filières tant générales que technologiques, on décompte une femme pour cinq hommes. Les femmes sont des actrices de l'histoire au même titre que les hommes. Elles sont ou ont été militantes de l'égalité, institutrices, docteures en médecine, écrivaines, ouvrières, ethnologues, peintres, résistantes, femmes politiques ou chasseresses à la préhistoire. Mais, dans les livres qui transmettent l'histoire de notre pays, elles sont sous-représentées : sur les 339 biographies proposées dans les manuels d'histoire étudiés, seulement 11 sont consacrées à des femmes, soit seulement 3,2 % des biographies. Cela revient à la fois à nier une partie de nos concitoyens qui ont fait l'histoire de France, cela distribue les rôles dans la société : aux hommes l'action, aux femmes l'attente. Par exemple, si les femmes sont bien représentées dans les œuvres plastiques, elles n'en sont pas les auteures : sur les 11 manuels, on ne trouve qu'une seule peintre pour le portrait d'un homme (il s'agit de Barbara Krafft, portraitiste de Mozart). Il en est de même pour les textes étudiés : pas un seul de Flora Tristan, Hannah Arendt, Germaine Tillion ou encore Simone de Beauvoir. Les seules références à des femmes sont des allusions à leur condition spécifique et les cloisonnent encore d'avantage. Il lui demande donc de faire respecter l'égalité dans les manuels scolaires et donc de rendre aux femmes leur place dans l'histoire de France.
1 commentaire :
Le 29/07/2014 à 09:54, laïc a dit :
Elles sont sous représentées dans la mesure où elles ne jouaient que des rôles de second plan. En effet, l'histoire est soit faite de guerres, soit faite d'inventions, lesquelles permettent à toutes et tous de sortir de la condition rurale, ce qui est un des buts de l'histoire. Or ces guerres et ses inventions sont le fait des hommes, non pas des femmes. S'il y a des femmes guerrières, comme Sainte Geneviève ou Jeanne d'Arc, elles ont citées par les livres d'histoire, s'il y a des femmes politiques, comme Mme Roland ou la Reine Victoria, elle sont citées dans les livres d'histoire, s'il y a des femmes qui inventent, comme Marie Curie ou Irème Curie, elle sont citées dans les livres d'histoire, et les portraits de Mme Vigée Lebrun figurent également dans les livres d'histoire. Mais il faut reconnaître que l'écrasante majorité des faits d'histoire et des inventions est faite par des hommes. Dans ces conditons, parler à part égal des hommes et des femmes dans les livres d'histoire reviendrait à tronquer le déroulement de l'histoire pour des besoins idéologiques, ce qui n'est pas conforme à la déontologie de l'historien. Il y a assez de propagande dans les livres d'histoire pour ne pas en rajouter encore davantage. J'espère que le ministère des droits des femmes ne tombera pas dans le piège de l'idéologie, ce qui sera à l'honneur du genre féminin , car quoi de plus remarquable qu'un jugement équilibré et dénué d'esprit partisan, et si ce jugement venait de la part d'une femme, cela ne pourrait que réhausser le prestige de la femme dans le présent et donc dans l'histoire future. Les écoliers de demain apprendront-ils à l'école la femme d'aujourd'hui comme étant enchaînée à la doctrine et à l'idéologie comme seule source d'existence sociale, où le femme comme pouvant se libérer par la seule force de son jugement et de son libre arbitre ? La question se pose maintenant.
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