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Gérard Bapt
Question N° 7016 au Ministère de l'écologie


Question soumise le 16 octobre 2012

M. Gérard Bapt attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur un certain nombre d'articles parus dans des revues scientifiques spécialisées ayant trait aux "mystérieuses traînées dans le ciel" plus connues sous le nom de chemtrails. En effet officiellement ces trainées sont considérées comme des traces de condensation laissées par les avions mais les scientifiques qui ont étudié la question mettent en avant le fait que les traces de condensation sont identifiables à des altitudes élevées de l'ordre de 10 000 mètres et que celles-ci se résorbent rapidement alors que les chemtrails apparaissent à des altitudes plus basses entre 2 000 et 5 000 mètres et s'estompent très lentement. Certains émettent l'hypothèse qu'il s'agirait là d'épandage de produits chimiques provoquant d'ailleurs des maladies respiratoires chez les populations survolées et que les appareils concernés sont des avions militaires sans aucune identification possible, écartant ainsi la piste des appareils civils qui ne seraient donc pas concernés par ces traces. C'est pourquoi il souhaite savoir si des études ont été diligentées par les services du ministère permettant d'apporter des réponses précises aux questions légitimement posées.

Réponse émise le 1er avril 2014

Les traînées blanches visibles dans le ciel après le passage des avions correspondent à une condensation de l'eau de l'atmosphère en cristaux autour des émissions normales de l'avion. En effet, la combustion du kérosène dans les moteurs des avions émet des gaz et des particules (suies, imbrûlés, poussières) qui sont à l'origine de la condensation observée. Ces particules peuvent servir de noyau de condensation dans des conditions de très forte humidité de l'atmosphère (100 % à 130 % de sursaturation) et pour des températures inférieures à moins 30° C. En dessous du seuil de 100 %, aucune traînée n'apparaît ; en revanche, au dessus de 130 %, un nuage se forme. Ce phénomène dépend peu de l'altitude de l'avion mais bien des conditions atmosphériques et de la météorologie. La taille, la durée et l'étalement des traînées de condensation dépendent également des conditions météorologiques. Elles ne sont donc pas nocives pour la santé. Elles sont, en revanche, une préoccupation du monde aéronautique au regard de l'évaluation de leur contribution à l'effet de serre. De nombreuses études sont menées sur ce sujet au niveau national par l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA), et au niveau international par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), dont les conclusions quant à cette contribution quantitative ne sont pas encore arrêtées.

1 commentaire :

Le 13/10/2014 à 20:44, Riccardo a dit :

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Bonjour,

Nous sommes parfaitement en connaissance de la nature physique du phénomène en question, voici notre traduction d’un article de Corrado Penna, professeur universitaire italien en Physique : http://www.acseipica.fr/lois-physique-valeurs-radiosondes/

Ensuite nous vous demandons si, avant d’écrire une réponse apparemment fondée sur des idées préconçues, vous avez tout simplement vérifié les données des radiosondes, fournies par les stations météo françaises

(et répertoriées ici : http://weather.uwyo.edu/upperair/sounding.html )

Et le cas échéant, nous aimerions savoir si vous avez su trouver les différentes conditions atmosphériques indispensables au phénomène dit de « sursaturation », et ceci au moment et à l’altitude même des traînées anormalement nombreuses et persistantes.

Merci d’avance pour vos lumières

Riccardo Giraudo

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