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Guy Chambefort
Question N° 73702 au Ministère des affaires étrangères


Question soumise le 10 février 2015

M. Guy Chambefort attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la progression des hommes de l'organisation terroriste Boko Haram vers le nord du Nigeria. Cela fait déjà cinq ans que le mouvement islamiste commet de nombreuses violations des droits de l'Homme sur les populations nigériennes chrétiennes. Récemment, les terroristes se sont emparés d'une des plus grandes villes de la région, Monguno, cela affaiblit davantage les forces nigériennes. Au vu des nombreux assassinats (plus de 2 000 civils tués), destructions d'écoles, attaques de villages, rapts massifs (plus de 200 lycéennes sont toujours détenues) dont est victime quotidiennement le Nigeria, il s'interroge sur l'absence de la France dans ce pays alors qu'elle est présente sur d'autres théâtres d'intervention comme l'Irak avec l'opération Chammal. Il s'interroge sur l'opportunité d'une présence de forces armées et d'une intervention humanitaire de la France au Nigeria.

Réponse émise le 10 mars 2015

La France reste pleinement mobilisée, avec tous ses partenaires, pour soutenir les initiatives en vue d'une solution au terrorisme mené par Boko Haram, dont la dimension ne cesse de prendre de l'ampleur. Aujourd'hui se met en place une réponse africaine, ce que la France n'a cessé d'encourager depuis le sommet de Paris de mai 2014, qui avait réuni les présidents du Nigéria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin. A ce titre, elle salue l'engagement militaire récent des pays de la région. La France se félicite des conclusions du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba en janvier dernier qui a appelé au déploiement d'une force multinationale africaine. Au conseil de sécurité des Nations unies, la France appuiera, le moment venu, le vote d'une résolution qui autorisera l'action de cette force. Au-delà de la réponse militaire à Boko Haram, il faudra apporter des réponses d'ordre humanitaire. Comme l'a fait le Président de la République le 5 février, la France appelle la communauté internationale à se mobiliser encore davantage sur ce dossier. Elle prendra toute sa part à cet effort, avec ses partenaires, l'Union européenne et les Etats-Unis notamment.

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