Les amendements de Yves Durand pour ce dossier
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Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je ne voudrais pas que la discussion sur votre proposition de loi fasse naître entre nous de faux débats.
Sans faux débats, nous atteindrions cette quasi-unanimité que réclamait tout à l’heure, avec ce lyrisme rocailleux qui est le sien et que nous apprécions tous, notre collègue Jean Lassalle. Je pense notamment à la question de l’apprentissage, dont je reconnais volontiers que vous êtes l’un des spécialistes, monsieur le rapporteur. Il n’y a pas...
Vous étiez calmes depuis un moment, restez-le encore cinq minutes, mes chers collègues ! Il n’y a pas, disais-je, d’un côté ceux qui sont pour l’apprentissage, et de l’autre, ceux qui sont contre. Nous avons eu des débats très longs et passionnants sur cette question, à l’occasion de l’examen du projet de loi pour la refondation de l’école, et...
Pourquoi remettez-vous sur le tapis un débat que la loi pour la refondation de l’école a en grande partie clos ? Pourquoi y revenir alors que nous avions trouvé un accord ? À la lecture très attentive des articles 15, 16, 17 et 18 de votre proposition de loi, monsieur Cherpion, je m’aperçois que vos préoccupations sont parfaitement satisfaites,...
Je me suis dit qu’il y avait sans doute à cela des raisons, et j’ai tenté de les éclaircir, ce qui n’a pas été facile. Je me suis dit d’abord qu’il s’agissait peut-être d’une proposition de loi à usage interne, interne à votre parti, j’entends.
Je me suis dit ensuite qu’il s’agissait peut-être de l’ébauche d’un document de campagne au profit de je ne sais quel candidat.
En tout cas, cela ne relève pas de la loi, et ce n’est pas ici, dans cette assemblée, que ces choses-là doivent se faire. Après avoir écarté ces deux premières hypothèses, je me suis finalement dit que ce qui se dessinait derrière votre proposition de loi, c’était cette vieille idée de l’apprentissage à quatorze ans, c’était le retour de cette...
Je me suis dit que vous reveniez à votre vieille lanterne de la sélection précoce des élèves dès le collège.
Je le dis d’autant plus librement que, comme cela a été dit lors du débat sur la refondation de l’école, le collège unique n’a jamais existé.
Nous sommes tous favorables à un collège, non pas uniforme, mais qui permette à chacun de développer ses talents et de connaître une véritable réussite.
Alors ne créons pas de faux débats ! Il existe néanmoins un vrai clivage entre nous, qui est apparu au moment du débat sur la refondation de l’école, et que je retrouve aujourd’hui dans votre proposition de loi : je retrouve ici votre vieille idée selon laquelle il est bon pour certains de travailler dès le plus jeune âge, et pour d’autres, to...
Si c’est cela qui se cache derrière votre loi, monsieur le rapporteur, alors nous sommes contre. Et voilà pourquoi, à titre personnel, je voterai contre votre proposition de loi.