Oh oui ! (Sourires sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Bravo, chère collègue, vous avez tenu deux minutes avant d'invoquer l'héritage ! Un record !
Le front de droite et le front de gauche ? Attention à ne pas « mélancher » ! (Sourires.)
Cela permettra-t-il des embauches ? C'est ça, la question !
Lequel ? C'est ce que nous voulons savoir !
Cela va tout changer !
Monsieur le président, messieurs les ministres, madame, monsieur les présidents de commission, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, mes chers collègues, à vous entendre, nos retrouvailles d'aujourd'hui n'auraient rien à voir avec la critique acerbe, pour ne pas dire cruelle de notre presse, qui vous rappelle subitement que la situation de notre pays doit être traitée dans une certaine forme d'urgence.
Non, nous ne vous croyons pas.Toujours à vous entendre, vous ne feriez que déployer un plan d'action solidement préparé à l'avance, dans un timing et un tempo parfaitement maîtrisés.
…en particulier celui de nos jeunes. Pourquoi pas ?Bien sûr, cette question est difficile. D'ailleurs, les nombreuses majorités qui se sont succédé depuis la fin des Trente Glorieuses se sont régulièrement cassé les dents sur elle.
Au passage, on ne peut pas dire que celle de ces majorités à laquelle vous vous référez le plus volontiers – je veux parler de l'époque des emplois jeunes du gouvernement Jospin – ait rencontré davantage de succès. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)
Si vous préférez. Les emplois d'avenir, donc, sont le premier échelon de ce dispositif et le texte doit être adopté sans tarder. C'est sans doute pour mieux le montrer que le Gouvernement a demandé l'inscription de ce texte à l'ordre du jour prioritaire et qu'il nous conduit à en débattre aujourd'hui dans le cadre d'une procédure accélérée.
Il nous a fait part de ses bonnes résolutions. Passé le malentendu des premières semaines, il se met à l'action ; il a compris qu'il y a une crise ; il a acheté un agenda. (Murmures sur les bancs du groupe SRC.)
Il va traiter les grands sujets et, en 2014, la crise ne sera plus qu'un mauvais souvenir.Malheureusement, les premiers jalons ne nous mènent pas dans cette direction. Ces jours-ci, une bonne partie des 9 millions de Français concernés par la fiscalisation des heures supplémentaires se réveille avec la gueule de bois.
Ils vont perdre entre cinquante et soixante-dix euros par mois, sans compter l'impact supplémentaire sur leurs impôts, qu'ils ne constateront, il est vrai, que l'an prochain.
Nous vivons en définitive un remake des années Jospin : de la même façon que les premières victimes des 35 heures se sont trouvées au sein des ouvriers et des employés, les classes moyennes et les moins aisés sont déjà touchés durement par les décisions que vous avez prises.
…sera moins efficace que de consacrer la moitié de cette somme à l'apprentissage ou à l'alternance.
Là non, plus vous ne ferez croire à personne que vous défendez l'emploi au moyen de ce dispositif.De plus, préférer le recours à l'emploi public, à ce moment de l'histoire de notre pays et de l'Europe, alors que nous avons urgemment besoin de réduire nos dépenses, est inadapté et dangereux.C'est inadapté, parce que votre projet de loi fait de notre pays le seul aujourd'hui en Europe à recourir massivement à la dépense publique, alors que tous nos partenaires sont engagés dans un train de réformes ambitieuses et organisées, à commencer par le Premier ministre italien.C'est dangereux, parce que l'accroissement de la charge publique qui s'ensuivra et ...
Je vois que cela agace M. le ministre, mais je vais quand même refaire ici le calcul.