…ou comme dirait un ami de Mme Bricq : « Pétrole contre nourriture »... (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)Mais ce que j'ai lu dans la presse me paraît plus grave, monsieur le Premier ministre. Il s'agit probablement de fuites mal intentionnées émanant de vos services, mais vous envisageriez de renoncer à toute la politique de croissance verte de notre pays. Je suis sûr que vous allez nous dire solennellement tout à l'heure qu'il n'en est évidemment pas question.Vous renonceriez aussi au canal Seine-Nord, alors que des dizaines de milliers d'emplois, et l'empreinte écologique du fait de dizaines de milliers ...
Vous renonceriez de plus à la régénération ferroviaire, à relier le Nord de l'Europe et l'Italie à l'Espagne par les trains afin d'éviter camions et automobiles. Je ne le crois pas un seul instant, mais je vous remercie de préciser tout à fait clairement ce qu'il en est.
Quatrième erreur : l'absence totale de réduction des dépenses publiques.
Il me paraît tout à fait clair, monsieur le Premier ministre – et M. le président Migaud le dit dans son rapport que vous avez lu – qu'il faut engager la baisse des dépenses publiques ; 2011 a été la première étape, il faut aller plus vite. Rien de rien, dans votre discours, n'évoque la moindre baisse des dépenses publiques. À moins que, comme l'ont dit ce matin des syndicats inquiets et des ministres paniqués, vous ayez décidé qu'il y avait des ministères secondaires, à savoir l'agriculture, la culture, la recherche, l'industrie, l'écologie et les transports, qui, eux, paieraient le coût du recrutement des 65 000 fonctionnaires, ...
…sur le rapprochement du travail et du capital et même sur quelques niches particulières. Pas de difficulté ! Mais, de grâce, admettez que vous ne pouvez pas défendre le pouvoir d'achat et le travail tout en alourdissant les charges et la fiscalité sur les heures supplémentaires – comme s'il s'agissait du grand capital ! –, ni augmenter les charges salariales pour financer votre réforme des retraites, ni décider de faire passer le forfait social sur l'intéressement – ce fondement du gaullisme – de 8 % à 20 %. Ni non plus créer une taxe sur les ordinateurs alors qu'une partie de la jeunesse n'a pas de télévision et la regarde sur ...
Attention au message qu'enverrait un pays qui n'aimerait pas l'économie, l'ouverture d'esprit et l'attractivité. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)Nous vous suivrions si jamais vous engagiez un plan de la formation professionnelle ou un plan de l'alternance. Mais qu'est-ce que le contrat de génération ? Un dispositif qui n'est pas aussi sérieux que la relation entre un maître apprenti et un élève apprenti. Voilà la réalité. Mme Aubry appelait cela « le stage », « l'effet d'aubaine ». Essayez si vous le voulez ce dispositif, mais je crains qu'il ne soit moins bien qu'un vrai apprentissage de service public dont nous avons besoin ...
Pour vous !
Pour la construction, qu'est-ce qu'on fait ?
Les heures ! Les nuits !
Pas du tout !
Mais c'est justement ce qui se passe déjà et sans que les 60 % soient fiscalisés !
Monsieur le président, monsieur le ministre, mesdames et messieurs les députés, nous sommes nombreux à avoir quelques années d'expérience dans cet hémicycle. Il est arrivé à tout le monde – à des parlementaires et même à des ministres – d'avoir un moment d'égarement. J'ai ainsi appartenu à des gouvernements qui ont retiré des propos devant des parlementaires.De façon que l'on puisse continuer dans la sérénité ce débat très intéressant – qui d'ailleurs, mes chers collègues, va vous coller comme le sparadrap du capitaine Haddock pendant cinq ans (Sourires) –, je demande très respectueusement à notre collègue de bien vouloir ...
À défaut, je demanderai une suspension de séance pour pouvoir réunir mon groupe.
Ce qui est formidable avec vous, monsieur le Premier ministre, c'est que vous êtes transparent ! (Applaudissements et rires sur les bancs des groupes UDI et UMP.) Lorsque vous ne croyez pas un mot de ce qu'on vous a écrit et que vous devez lire à la tribune, cela se voit, cela s'entend, cela se sent, cela se respire… Au moins est-on soulagé : on sait ce que vous pensez en vrai ! (Mêmes mouvements.)
Le 3 juillet dernier, lors de l'ouverture de cette XIVe législature, nous constations la quasi-hégémonie politique dont bénéficiait votre gouvernement au Parlement comme sur l'ensemble de nos territoires.Je vous souhaitais alors, monsieur le Premier ministre, d'en profiter pour agir sans tarder, sans tergiverser, et surtout d'éviter les conflits entre amis.
Avec la ratification du traité, nous y voilà ! Vous allez pouvoir éprouver la capacité ou l'incapacité de votre majorité à agir avec cohérence. Mais vous pourrez, en tous les cas, comme nous vous l'avions dit après votre discours de politique générale, compter sur tous ceux qui ont lutté pour surmonter cette crise depuis quatre ans, ceux qui l'ont fait avec constance et détermination, c'est-à-dire nous. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)Votre désinvolture, au début de votre discours, quand vous nous avez expliqué que, pendant cinq ans, rien d'important ne s'était passé,…
…me force à vous rappeler quelques éléments, dont je croyais qu'ils avaient été reconnus, récemment, par le président Hollande. Une invraisemblable crise des subprimes, en provenance des États-Unis, a failli tout emporter sur son passage, et seule une coordination efficace, une volonté politique et des moyens considérables ont pu l'enrayer. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
À peine surmontée cette crise, qui avait durablement ébranlé l'équilibre européen et la zone euro, la crise des dettes souveraines survient. Les premières mesures de sauvetage de la Grèce sont engagées dès 2010 (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UDI), le mécanisme européen de stabilité financière est adopté, un second plan d'aide intervient en juillet 2012, et j'en passe : oui, de nombreux sommets européens se sont tenus ; oui, la crise était extrêmement grave ; oui, elle a débouché sur ce traité, qui est l'organisation, exigée par tous, de la solidarité européenne. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur de nombreux bancs du ...