Monsieur le président, monsieur le ministre, en tant que premier vice-président de l'office parlementaire des choix scientifiques et technologiques, j'ai abordé mon rapport sur le programme 144 avec un oeil neuf sur les questions de défense et l'expérience des études que j'ai conduites sur des questions scientifiques civiles. Ce rapport analyse les pistes technologiques susceptibles d'améliorer les systèmes d'armes ou de renseignement dans les décennies prochaines. Je me place donc à la frontière des deux mondes, ceux de la défense et de la recherche, qui ont le plus évident intérêt à collaborer étroitementEn préambule, je ferai deux remarques ...
Jean-Yves Le Déaut C'est dans le cadre de la future loi de programmation militaire et du prochain Livre blanc qu'il faudra débattre de cette question. Rayer 3 milliards de crédits mérite qu'on y consacre beaucoup plus de temps.
Je soutiens notre collègue Maud Olivier, qui a d'ailleurs été chargée d'un rapport parlementaire sur la culture scientifique et technique.Cette question est effectivement une composante de la culture, elle me semble donc figurer au bon endroit. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à un manque d'ingénieurs, tandis que ceux que l'on forme évoluent vers les métiers des banques, qui sont plus lucratifs. Il existe une défiance globale vis-à-vis de la science, pouvant porter sur les applications de la science, qui ne sont pas toutes utiles.Monsieur le ministre, vous qui êtes un défenseur de la culture scientifique et technique et des travaux personnalisés à ...
…vous connaissez l'importance de la culture scientifique et technique et de son développement. Elle concourt à l'égalité entre les hommes et les femmes : peu de femmes se dirigent vers ces disciplines, et globalement, c'est un sujet qui n'est pas suffisamment traité dans notre pays.Maud Olivier m'a demandé de cosigner cet amendement ; je l'ai fait, comme tous les membres de notre groupe. Je soutiens donc cet amendement et son adoption serait un beau message pour le développement de la culture scientifique et technique en France.
Tout comme Mme la ministre, je souhaite intervenir de façon dépassionnée sur ce sujet important, qui concerne la garantie des soins à tous les patients.Pour confirmer les propos de Mme la ministre, le système que nous proposons aujourd'hui ne cherche pas à dévaloriser la formation de DES de biologie médicale. Cette formation en quatre ans demande une spécialisation en biochimie, en hématologie, en bactériologie, ainsi que dans une autre spécialité en fin de formation.Cette formation est longue et compliquée. Si un biologiste médical souhaite ensuite aller à l'université, il devra en outre faire une thèse de science, dans quasiment tous les cas, car il ...
Monsieur Aboud, la rapporteure n'a pas dit le contraire de ce qu'elle avait développé à propos de l'article 6. Ce que nous avons voulu, avec le rétablissement de l'article 6, c'est que des personnes de formation différente puissent continuer à travailler ensemble. Car nous mourons, en France, d'un système où les disciplines sont cloisonnées.Pour autant, ouvrir ces disciplines ne signifie pas que nous devions autoriser des vétérinaires à prendre en charge des patients dans le cadre d'une garde qu'ils seraient contraints d'assumer au même titre que les autres étudiants de DES.Nous devons permettre à des équipes de travailler ensemble. En mettant les gens ...
Non, pas du tout. Il faut que médecins, pharmaciens, vétérinaires, scientifiques, puissent travailler ensemble au service des patients.
Très bien !
Jean-Yves Le Déaut Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, madame la rapporteure, mes chers collègues, la loi du 7 juillet 2011 a confié à l'OPECST la tâche de suivre a posteriori l'application des lois bioéthiques.L'Office parlementaire s'est plusieurs fois prononcé pour l'autorisation encadrée des recherches sur les cellules souches embryonnaires, notamment par la voix de ses rapporteurs Alain Claeys et Jean-Sébastien Vialatte.Ces recherches n'ont cessé de se développer, en raison des connaissances fondamentales qu'elles étaient susceptibles d'apporter sur la compréhension des premières divisions cellulaires ...
Jean-Yves Le Déaut Au nom de quel dogme cela serait-il interdit alors que, précisément, la loi Huriet-Sérusclat du 20 décembre 1988 a permis de faire de la recherche sur les personnes humaines à tous les instants de la vie ? Où se situeraient le manque de respect et l'atteinte à la dignité quand on effectue des recherches sur des cellules prélevées sur un embryon surnuméraire sans projet parental, qui sera détruit après cinq ans de conservation ?
Jean-Yves Le Déaut Ces protestations cachent en réalité un positionnement largement idéologique.Il ne s'agit pas d'une personne humaine potentielle. Ce potentiel de vie n'existe pas s'il n'y a pas de projet parental.
Jean-Yves Le Déaut De plus, la loi ne permet pas de concevoir un embryon uniquement pour faire de la recherche.L'habileté sémantique consistant à interdire, en autorisant des dérogations, cache une véritable hypocrisie. Des arguments juridiques plaident pour la modification de la loi.Si certains parmi vous ont soutenu que l'interdiction de principe assortie de dérogations et l'autorisation encadrée étaient identiques, le juge administratif en a décidé autrement. La Fondation Jérôme Lejeune a engagé onze procédures de recours contre les décisions de recherche accordées par l'Agence de la biomédecine à l'INSERM ou au CNRS sur les embryons ou les cellules souches ...
Jean-Yves Le Déaut Et au nom de quoi un certain nombre de personnalités religieuses, comme celle qui suit ce sujet au sein de l'Église catholique, monseigneur d'Ornellas, peuvent-elles dire qu'il y aurait moins de problème d'éthique sur les cellules souches reprogrammées que sur les cellules souches embryonnaires ?En réalité, si à partir d'une cellule souche reprogrammée on était capable de fabriquer un gamète, on aurait exactement les mêmes problèmes éthiques et on devrait se poser exactement les mêmes questions, ce qui signifie que nous sommes ici dans une bataille idéologique.
Jean-Yves Le Déaut Chers collègues, vous dites qu'il n'y a pas de développement thérapeutique aujourd'hui, mais c'est faux.
Jean-Yves Le Déaut Des équipes françaises travaillent sur ces sujets ; les équipes des professeurs Philippe Menasché et Marc Peschanski. Aux États-Unis, si la société Geron a arrêté les études pour des raisons financières, son concurrent Advanced Cell Technology a obtenu des résultats au stade clinique très encourageants dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge et de la maladie de Stargardt grâce à l'utilisation de cellules souches embryonnaires.La prudence nécessaire sur les effets thérapeutiques est encore plus grande pour les cellules iPS ou cellules souches pluripotentes induites que pour les cellules souches embryonnaires.
Jean-Yves Le Déaut Car il faudra vérifier que la reprogrammation est inoffensive et qu'elle n'introduit pas de processus de cancérisation. C'est pourquoi la plupart des chercheurs, notamment le professeur Thomson, mènent leurs travaux à la fois sur les cellules souches embryonnaires et sur les cellules souche iPS reprogrammées.La thérapie cellulaire sera peut-être utilisée plus largement demain pour le développement de médicaments, pour tester l'efficacité ou l'innocuité de molécules ou pour mieux comprendre la médecine personnalisée en identifiant des sous-groupes de patients réceptifs à un traitement.L'autorisation encadrée des recherches sur l'embryon et les cellules ...
Vous avez fait de l'obstruction tout l'après-midi !
Vous avez aggravé les choses !
C'est faux !