Déposé le 11 janvier 2016 par : M. Martin-Lalande, M. Daubresse, M. Straumann, M. Mancel, Mme Duby-Muller, M. Voisin, Mme Grosskost, Mme Kosciusko-Morizet, M. Bouchet, M. Morel-A-L'Huissier, M. Maurice Leroy, M. Myard, Mme Zimmermann, Mme Genevard.
Dans les six mois suivant la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la création d'un « Commissariat à la souveraineté numérique », rattaché aux services du Premier ministre, afin de créer un système d'exploitation souverain à l'usage de tous.
Le présent amendement a pour objet d'inviter le Gouvernement à rendre compte de la nécessité de créer un « Commissariat à la souveraineté numérique » afin de créer un système d'exploitation souverain à l'usage de tous.
Le développement des technologies informatiques et des réseaux numériques fondent un nouvel espace immatériel qui se trouve, de fait, sous contrôle et souveraineté étrangère. Cette absence de souveraineté sur les services, systèmes et réseaux numériques constitue un danger pour notre sécurité nationale : par exemple, il n'y a pas de lutte pleinement efficace contre le terrorisme sans souveraineté numérique.
C'est également un danger pour nos libertés : nous n'avons aucune maîtrise réelle sur la collecte et l'usage des données recueillies par ces dispositifs.
Enfin, c'est un danger économique : nos entreprises sont dépendantes de plateformes et de services qui ne respectent pas notre droit.
La clef de souveraineté est le système d'exploitation, c'est-à-dire le programme informatique qui pilote toutes les machines informatiques connectées.
Le système d'exploitation souverain redonne à l'Etat la maîtrise de l'application des lois sur les réseaux informatiques de son territoire, comme l'a démontré Pierre Bellanger dans ses travaux éclairants sur le sujet.
Ce système d'exploitation souverain est le socle de l'écosystème numérique national et sera pleinement efficace en étant étendu et partagé au niveau européen.
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