Déposé le 25 juin 2016 par : M. Viala, M. Fromion, M. Dive, M. Tétart, M. Solère, M. Menuel, Mme Brenier, M. Ledoux, Mme Grosskost, M. Salen, M. Delatte, Mme Genevard.
Supprimer cet article.
Cet amendement prévoit de créer un nouveau congé, dit ‘congé d'engagement' pour faciliter et compenser l'engagement associatif bénévole. Cette mesure, telle qu'elle est présentée, présente plusieurs problèmes :
-En premier lieu, le texte prévoit de n'appliquer cette mesure qu'aux salariés de statut public, excluant ainsi toutes les autres catégories d'employés et créant une discrimination profonde.
- En outre, le texte ne concerne absolument pas les personnes travaillant sous un statut non salarié et donc ajoutent encore un niveau de discrimination.
- Enfin, cet article pose une question fondamentale sur la définition et la nature de l'engagement bénévole qui se conçoit par essence comme une activité gratuite et reposant sur le désir de donner de son temps et de son énergie aux dépens de ses plages de liberté. Dès lors, faire peser sur l'employeur ce choix purement individuel paraît contre-nature.
S'ajoutent à ces difficultés des réserves sur la mise en œuvre de la mesure :
- Sur quelles bases l'employeur fondera-t-il sa décision d'octroi ou de refus du congé sollicité dès lors qu'il sera éventuellement en concurrence avec le bon fonctionnement du service ?
- Comment mettre sur un même pied d'égalité des activités bénévoles très diverses et donc nécessairement plus ou moins chronophages et énergivores.
Sans contester le fait que l'engagement bénévole et associatif doive être valorisé, en particulier lorsqu'il concourt – comme c'est souvent le cas – à la montée en compétence, y compris professionnelle de l'individu (les dispositifs de VAE à cet égard sont une bonne réponse au besoin de prise en compte des acquis de l'expérience bénévole), ce dispositif est manifestement insuffisamment précis et très inégalitaire.
Il convient de supprimer cet article.
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