Les amendements de Barbara Pompili pour ce dossier
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Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, après l’appel au boycott de la semaine de quatre jours et demi, voici une nouvelle initiative pour autoriser une sorte de « droit de retrait ».
Comme si l’organisation de l’école de la République pouvait être optionnelle ! Cette approche, en profonde contradiction avec les valeurs républicaines, je la récuse. L’école de la République se doit d’offrir la même qualité d’éducation aux futurs citoyens, quels que soient leurs moyens ou leurs lieux d’habitation, dans un souci d’égalité des ...
Lorsque l’on prétend être républicain, il n’est pas raisonnable de prôner une déclinaison optionnelle de cette égalité.
Soyons clairs : ce texte ne recherche en rien le bien-être des écoliers ; il ne s’agit que d’une stratégie de détournement des difficultés de certaines communes et des incertitudes de parents à des fins électorales.
Or que se passerait-il si une telle loi était adoptée ? Les écoliers français continueraient à subir des journées de travail trop denses. La coupure du mercredi demeurerait un problème tant du point de vue des chronobiologistes que pour les trop nombreux enfants qui passeraient ce temps devant leur télévision. Et c’est la démocratisation de l’a...
En fonction de leur lieu d’habitation, les enfants pourraient ainsi se voir nier la possibilité de faire des activités périscolaires : quelle belle vision de l’égalité entre les territoires, de l’égalité des droits, et de « l’égalité des chances », pour reprendre l’expression consacrée !
et au souhait de leur donner accès, indépendamment de leur niveau de ressources et de leur lieu d’habitation, à des activités différentes, sportives, culturelles ou de toute autre nature. En complétant la refondation de l’école, les nouveaux rythmes élargissent le champ des possibles pour faire autrement : en ouvrant l’école sur son environnem...
S’il n’est pas possible de douter de la légitimité de cette réforme, il est néanmoins vrai que des adaptations sont à mener. C’est le temps de rodage propre à toute réforme ambitieuse.
Je pense aussi à la prise en compte des spécificités des maternelles – à cet égard, j’approuve le principe des mesures d’aménagement prévues pour le début de l’année prochaine. De façon plus globale, je pense à la souplesse requise pour mieux coller aux réalités et aux spécificités de chaque école et de chaque municipalité. C’est en ce sens qu...
…pour, par exemple, dépasser la question des neuf demi-journées et permettre de concentrer les activités périscolaires sur une demi-journée. Cela étant, quand j’entends dire que les familles et les maires sont méprisés, je ne suis pas d’accord.
La loi a créé un magnifique outil pour organiser la concertation : les projets éducatifs de territoire, qui constituent la première étape vers la coconstruction des politiques éducatives. Maires, équipes pédagogiques, Éducation nationale, associations sportives, culturelles et de l’éducation populaire, parents, secteur médico-social : tout le m...
C’est dans ce sens que nous devons oeuvrer, car ce travail ne va pas de soi. Il existe une forte culture de cloisonnement entre les uns et les autres, qu’il faut déconstruire. Chacun doit apprendre à parler le langage de l’autre, et cela ne va pas toujours de soi.
Je me réjouis d’ailleurs de la création de la mission d’information sur les relations entre l’école et les parents, dont je suis sûre que les conclusions seront très utiles. L’autre clé réside dans le financement. Si la gratuité des activités périscolaires demeure un prérequis, les difficultés de certaines communes ne doivent pas être occulté...
Je rappelle en outre que l’enquête de l’Association des maires de France nuance le poids financier de la réforme, qu’ont dénoncé certains de nos collègues de l’opposition. Rappelons également que, selon cette enquête, plus de 80 % des communes ayant appliqué la réforme des rythmes sont satisfaites. En conclusion, vous l’aurez compris, nous nou...
N’oublions pas que cette réforme, comme la refondation de l’école, permet justement de revenir sur les décisions néfastes de la précédente majorité qui ont contribué à dégrader l’éducation nationale.
Les 80 000 destructions de postes, la suppression de la formation des enseignants ou encore les nombreuses fermetures de classe n’en sont que quelques exemples. Comme je l’ai déjà dit, voir les mêmes personnes qui ont soutenu ces agissements prendre aujourd’hui la tête de la contestation des nouveaux rythmes ne me semble ni légitime, ni sérieux...
Aujourd’hui, l’ascenseur social est cassé. Notre école compte parmi les plus reproductrices des inégalités sociales et les plus stressantes pour tous les élèves, particulièrement ceux qui sont en difficulté. C’est en changeant les approches que nous parviendrons à redresser la situation, et la nouvelle enquête PISA nous confirme l’urgence d’ag...
Il faut en finir avec l’école comme lieu d’apprentissage de la compétition, alors qu’elle devrait être un lieu de coopération, un lieu d’éducation pour toutes et tous, un lieu qui n’exclut personne et qui propose des pédagogies et des méthodes adaptées aux besoins de chacun. Pour redonner sens à l’éducation, il est grand temps de sortir de cet...
Les défis sont devant nous. Cessons donc de prendre du temps à vouloir revenir à une organisation dont nous savons tous qu’elle est néfaste pour les élèves !