Les amendements de Bruno Le Maire pour ce dossier
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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre délégué chargé des affaires européennes, mesdames, messieurs les députés, ce débat sur le Traité budgétaire européen restera comme un grand moment d'hypocrisie socialiste. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Les propos caricaturaux que nous venons d'entendre de la...
La régulation des marchés agricoles qui allait à l'encontre de la libéralisation de ces marchés, c'est la majorité précédente qui l'a fait adopter. Et le gouvernement économique européen que vous essayez de mettre en place, qui va contre la libéralisation des marchés européens, c'est encore la majorité précédente qui l'a fait adopter.
Pas de caricature ! Nous avons voulu la régulation en Europe et nous l'avons obtenue. Verbiage, lâchage, ripolinage : voilà les maîtres mots de votre gouvernement sur ce sujet, monsieur le Premier ministre ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Il ne manque qu'un seul mot à ce débat : celui de courage ! Verbiage, parce qu'il était ...
Lâchage, car je pense à tous ces citoyens de gauche qui ont cru les promesses de François Hollande qui leur expliquait qu'il irait à Berlin renégocier le traité de A à Z et qu'il n'accepterait pas le diktat de Mme Merkel. Comment ces citoyens de gauche, qui ont voté de bonne foi pour François Hollande, peuvent-ils accepter la mauvaise foi qui v...
La bonne foi des citoyens contre la mauvaise foi du Président de la République, c'est le pot de terre contre le pot de fer. Ne vous étonnez pas que la colère se manifeste dans la rue ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. - Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Ripolinage, car pour faire passer la pilule, vous avez fait croire à un pacte de croissance. Ce pacte de croissance, vous le savez très bien, monsieur le Premier ministre, n'est que le recyclage des fonds structurels européens.
Il n'y a pas un euro supplémentaire qui ait été ajouté à la croissance européenne. Des fonds ont été transférés pour donner crédit à M. Hollande sur ce pacte de croissance qui ne change rien à la réalité économique européenne.
Monsieur le Premier ministre, François Hollande et vous avez manqué la première étape de votre engagement européen. Je souhaite, dans l'intérêt de notre pays, que vous réussissiez la seconde. Je souhaite que vous présentiez une vision globale de l'avenir européen et de ce que la France peut y défendre, car elle fait cruellement défaut aujourd'h...
Je n'accepte pas que les débats européens en Europe se limitent à un face-à-face entre Mario Draghi et Angela Merkel. J'attends les propositions de la France, j'attends la vision du Président de la République. (Applaudissements sur plusieurs bancs sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
Pour cela, monsieur le Premier ministre, ce traité n'est qu'un point de départ, un point de départ nécessaire, indispensable. Car ce n'est pas un traité pour l'austérité, c'est un traité pour la responsabilité en Europe. Aucun des États membres de la zone euro ne peut accepter que, parmi les dix-sept, il y en ait qui jouent le jeu de la discipl...
Ce traité est un traité de responsabilité, un traité de souveraineté nationale. Pour qu'il soit un point de départ, non un point d'arrivée, monsieur le Premier ministre, je vous fais trois propositions pour une nouvelle Europe, trois propositions pour construire la vision de la France en Europe. La première proposition vise à mettre plus de l...
Monsieur le Premier ministre, je propose que tous les membres de la Commission européenne, qui ont tant de pouvoir sur la vie quotidienne de nos concitoyens, ne soient plus des technocrates nommés au soir d'un conseil, mais tous des membres élus du Parlement européen. La démocratie y gagnera !
Je vous propose enfin, monsieur le Premier ministre, que les parlements nationaux retrouvent leur capacité à exprimer un avis, un jugement sur les décisions européennes qui engagent l'avenir de notre nation. Ma deuxième proposition, monsieur le Premier ministre, tend à mettre une nouvelle cohérence dans la construction européenne. Il faut une ...
La convergence fiscale est une question d'équité et de justice en Europe. La cohérence, c'est aussi l'harmonisation sociale européenne. Nous sommes prêts à faire des efforts de compétitivité pour réduire le coût du travail et, sur les bancs de cette assemblée, nous défendons cette volonté de réduire le coût du travail en France. Mais nous dema...
Enfin, cette nouvelle cohérence passe par un gouvernement économique européen. Nous ne pourrons pas continuer, vous le savez tous, à avoir une monnaie commune et dix-sept politiques économiques différentes. Monnaie commune veut dire politique économique commune à dix-sept pour que nous puissions progresser tous ensemble. Enfin, monsieur le Pre...
Je vous sais fin germaniste, monsieur le Premier ministre, tout comme votre ministre délégué aux affaires européennes.
Vous savez qu'il existe une grande hésitation sur les derniers mots qu'aurait prononcés Goethe à la fin de sa vie. A-t-il dit « mehr Licht » ou « mehr nichts », « plus de lumière » ou « plus de rien » ?
Je vous propose, monsieur le Premier ministre, qu'il y ait pour l'Europe plus de lumière et moins de rien.(Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)