Les amendements de Bruno Le Roux pour ce dossier
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Depuis quatre ans, nous n’avons de cesse de replacer les partenaires sociaux au coeur de la vie économique et sociale de notre pays.
Nous, nous ne sommes pas pour la disparition des corps intermédiaires. Nous, nous ne sommes pas pour la marginalisation des corps intermédiaires. Nous, nous ne sommes pas pour la stigmatisation des corps intermédiaires telle que l’a pratiquée pendant dix ans l’ancienne majorité.
Et je le dis – je veux être clair sur ce point – même si certains agissements, le recours à la violence et au saccage, notamment contre des permanences de parlementaires, n’appartiennent aucunement à la tradition syndicale et déshonorent ceux qui s’y livrent.
De la même façon, je dénonce les attaques qui ont eu lieu dans les manifestations aujourd’hui contre les services d’ordre de Force ouvrière et de la CGT. Cela n’appartient pas à la tradition démocratique et au droit de manifester qui existent dans notre pays.
Depuis quatre ans, les grandes réformes sociales que nous avons conduites l’ont été après concertation avec les partenaires sociaux : la loi de sécurisation de l’emploi, la loi sur la formation professionnelle, la loi sur le dialogue social, la loi sur l’avenir et la justice des systèmes de retraites.
Notre pays n’est pas de tradition libérale. Il ne faut pas s’y tromper. Il n’est pas non plus de tradition social-démocrate, même s’il y aspire.
Il n’en a ni la culture, ni les structures. C’est précisément sur cette culture sociale-démocrate et sur les cadres de la démocratie sociale et du compromis social que nous agissons depuis le début du quinquennat pour sortir de cette culture de l’affrontement et de la défiance généralisée, sans naïveté bien sûr, et sans nier et les rapports de ...
Avec ce projet de loi, nous donnons une place aux syndicats là où ils n’en avaient aucune – et je comprends que cela puisse faire mal à certains dans cet hémicycle. Avec ce projet de loi, nous renforçons les moyens des syndicats de salariés. Le paysage social s’en trouvera bouleversé, nous le verrons dans les années qui viennent, et la prime se...
Quelle serait l’alternative à ce texte ? Le statu quo ? Une dérégulation totale, comme vous le souhaitez à droite ? La suppression du code du travail, pour laquelle certains sur ces bancs plaident ?
…par nos divisions même, par le petit jeu politique de la caricature et des procès d’intention,…
Eh bien c’est ce qui se passe depuis tout à l’heure : le banc des gueulards n’accepte pas d’être pris en flagrant délit de régression sociale, comme je vais vous en donner, messieurs les gueulards, quelques exemples sans plus attendre.
Puisque les propositions sont mises sur la table, il faut les prendre au sérieux, les faire connaître et les comparer. Le report de l’âge de la retraite à 65 ans pour tout le monde, sans tenir compte de la pénibilité des emplois exercés, M. Juppé pense certainement que c’est une mesure de justice sociale…
…et la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, M. Juppé pense certainement que c’est une mesure de justice fiscale !
Le plafonnement des minima sociaux – il fallait y penser – est très certainement une mesure de solidarité nationale pour M. Juppé, tout comme la suppression du tiers payant généralisé. Ce sont les propositions de la droite ! La suppression des 35 heures et le retour à la durée légale du travail à 39 heures : encore une mesure de progrès social ...
Et je ne comprends pas que vous n’assumiez pas des propositions qui sont les vôtres et que votre seule stratégie soit d’essayer de couvrir de votre voix la réalité de ces propositions ! C’est cela, la réalité !
Je n’ai pas terminé ! Demander aux banques de fournir une attestation prouvant que les bénéficiaires du RSA n’ont pas d’autres revenus : on voit que M. Le Maire souhaite s’attaquer à la fraude sociale,…
…dont on sait qu’elle est minoritaire dans notre pays, plutôt qu’à la fraude fiscale, qui a toujours été couverte par votre camp et a toujours représenté le moindre des soucis de ceux qui ont gouverné !
Je n’ai pas terminé ! Supprimer un million de postes de fonctionnaires – c’est un chiffre rond –, ce qui représente cent mille postes par an. Selon M. Le Maire, cela concernerait uniquement les services régaliens de l’État. Mais comment fait-il ? Où supprime-t-il ce million de postes de fonctionnaires, madame la ministre de la fonction publique ?
C’est une question que nous devons nous poser ! Nous, nous avons réussi à réduire le déficit de l’État en préservant les services publics pour les Français.
Vous avez oublié dans quel état vous avez mis le pays entre 2002 et 2012 : la dette, les déficits, les caisses vides, les services publics au bord de la rupture, les Français opposés les uns aux autres, le pays fracturé comme jamais. La radicalité des propositions que vous faites aujourd’hui ne ferait que rajouter de la crise à la crise (Exclam...