Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, savez-vous ce qu’est un sentiment d’abaissement et d’humiliation qui résulte d’une atteinte à l’honneur et à la dignité ? C’est la définition même de la honte, cette honte que vous dites ressentir à l’égard du Président de la République.

Imaginez une seconde, monsieur le Premier ministre, que j’aie osé évoquer, comme tous les Français l’éprouvent, cette honte qu’inspirent les comportements du Président de la République. Vous vous seriez drapé dans votre vertu, invoquant le manque de respect de la fonction présidentielle, les attaques personnelles et indignes à l’égard du Présid...

…un débat et une opposition qui ne seraient pas à la hauteur. Mais ce qui n’est pas à la hauteur, monsieur le Premier ministre, ce sont les comportements légers, inquiétants et dangereux d’un Président Narcisse qui s’est noyé dans un torrent de confidences qui ont abîmé la fonction présidentielle et sa propre image.

Ce qui n’est pas à la hauteur, c’est un Président qui dévoile des opérations classées secret défense, y compris des attentats ciblés. Ce qui n’est pas à la hauteur, c’est le spectacle sans précédent d’un Premier ministre qui a honte du Président qui l’a nommé !

La question qui s’impose à ce stade est simple, monsieur le Premier ministre : n’avez-vous pas, vous-même, honte d’être encore le chef du Gouvernement de François Hollande ? Si vous pensez réellement ce que vous avez dit, vous auriez dû démissionner !

C’est le minimum de cohérence que l’on attend d’un homme politique qui revendique de ne pas se taire et de nommer les choses. Mais pour cela, monsieur le Premier ministre, il ne s’agit pas de faire des phrases, il faut avoir du courage. Et une fois de plus, je crains que vous ne soyez plus fort dans le verbe que dans l’action.