MESDAMES, MESSIEURS, Présentant l'article 2 du code civil devant le Corps législatif, Portalis expliquait en 1803 : « C'est un principe général que les lois n'ont point d'effet rétroactif.
À l'exemple de toutes nos assemblées nationales, nous avons proclamé ce principe.
Il est des vérités utiles qu'il ne suffit pas de publier une fois, mais qu'il faut publier toujours et qui doivent sans cesse frapper l'oreille du magistrat, du juge, du législateur, parce qu'elles doivent constamment être présentes à leur esprit.
L'office des lois est de régler l'avenir.
Le passé n'est plus en leur pouvoir.
Partout où la rétroactivité des lois serait admise, non seulement la sûreté n'existerait plus, mais son ombre même.
[...] Que deviendrait donc la liberté civile, si le citoyen pouvait craindre qu'après coup il serait exposé au danger d'être recherché dans ses actions, ou troublé dans ses droits acquis, par une loi postérieure ? [...] L'homme, qui n'occupe qu'un point...
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