Mesdames, Messieurs, Lorsque la crise financière s'est profilée aux États-Unis en 2007, puis y a éclaté en 2008, il paraissait raisonnable d'espérer que l'Europe ne serait touchée que par ricochet, car, prise globalement, son économie ne présentait pas au même degré les caractéristiques qui sont à l'origine de cette crise aux États-Unis : financiarisation, consommation et accès au logement soutenus par un endettement excessif des ménages, donc bulle immobilière et graves difficultés des établissements financiers qui y ont contribué. Dans la zone euro, ce type de dérives n'étaient présentes que dans quelques pays - l'Irlande, l'Espagne -, depuis lors d'ailleurs gravement touchés par la crise, mais les principales économies en étaient exemptes.
Pourtant, dès cette époque, des esprits clairvoyants, comme M. Tommaso Padoa-Schioppa, grand serviteur de l'Europe et ministre de l'économie et des finances de M. Romano Prodi, avaient pressenti que l'Europe pourrait...
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