Les amendements de Dominique Potier pour ce dossier
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Monsieur Tourret, j’ai beaucoup de respect pour vous et je vais essayer de vous démontrer que la position du groupe socialiste, républicain et citoyen n’est pas une posture, mais le fruit d’un discernement.
C’est peut-être mon attachement viscéral à l’agriculture qui me vaut ce discernement radical, qui fait fi de tout jeu partisan. Nous avons une passion commune pour l’agriculture. Il nous faut aujourd’hui en faire une fierté collective, une fierté française.
Au-delà de la vitalité du milieu rural et de l’économie, l’agriculture contribue à la paix du monde et à la santé de notre République. Nous avons également une passion, au sens littéral, pour la souffrance de ces hommes et de ces femmes qui voient aujourd’hui leurs efforts ruinés.
Je voulais enfin vous dire que, pour ma part, j’ai ressenti du respect pour cette proposition de loi, pour son origine – elle vient de la société civile – et pour le travail des sénateurs. Son rejet n’est pas une posture, monsieur Tourret, mais une position politique. Nous la rejetons, parce qu’elle fait illusion et que les solutions proposées...
Ou bien ces solutions sont en cours de mise en oeuvre, ou bien elles sont réglementaires, ou bien elles se heurtent à des réglementations européennes indépassables à court terme.
Nous la rejetons, parce qu’elle nous distrait de vos propres responsabilités, vous qui avez laissé faire, voire accéléré la dérégulation.
Enfin, monsieur Tourret, nous pouvons la rejeter avec dignité, puisque le débat démocratique a déjà eu lieu à plusieurs reprises, lorsque nous avons examiné le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, les projets de loi de finances et le projet de loi Macron.
Cette motion de rejet nous oblige aujourd’hui à cinq rendez-vous. Le premier pour approfondir le plan de soutien à l’élevage. Le deuxième pour engager un travail accéléré de concertation, autour de vous et dans l’unité de l’hémicycle, sur les aspects réglementaires.
Le troisième rendez-vous, qui devra intervenir à très court terme, sera la préparation d’un véhicule législatif…
…qui permettra de reconnaître les coûts de la production et de rendre aux producteurs leur dignité. Je sais que vous vous y employez, monsieur le ministre, et que ces rendez-vous auront lieu au cours du trimestre. Quatrième rendez-vous : il nous faut ouvrir des champs nouveaux que la loi d’avenir n’a pas assez approfondis, en tenant compte de ...
…d’une PAC qui reconnaisse tous les actifs, prenne en compte la production intégrée et envisage une « contracyclicité » permettant de faire face aux aléas et aux dégâts du libéralisme.