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..., aurait pu être traitée de deux autres façons. Tout d’abord, elle aurait pu rester une unique région, moyennant une fusion des quatre départements qui la composent. Cette démarche n’aurait peut-être pas été irrationnelle, compte tenu du positionnement géographique de cette région entre les grands ensembles que sont l’Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais. La région aurait pu ainsi conserver son identité tout en fusionnant, compte tenu de sa faible taille, l’ensemble des collectivités qui la composent et devenir ainsi une grande collectivité régionale dans laquelle les Picards se seraient retrouvés. Une autre logique aurait pu consister à tenir compte des bassins de vie des différentes populations, en faisant ainsi éclater la Picardie au motif que le bassin de vie des habitants de l’Oise est plu...
Bien sûr que si ! Du point de vue de l’identité, les trois sénateurs du département de l’Aisne, de quelque bord qu’ils soient, reconnaissent que 75 % des habitants de ce département connaissent l’attractivité de la Champagne, particulièrement de Reims. Puisqu’il y a des débats, posons la question au Conseil général de l’Aisne, et qu’il réponde. Cher collègue qui n’êtes pas de mon avis, demandons l’avis de la population – car c’est bien aux pop...
Ne construisons pas une administration territoriale qui amènerait à multiplier les statuts à la carte, les organisations particulières, les régions régionalistes, les identités territoriales, ce qui aboutirait au démantèlement de l’État-nation et à la déconstruction de la France républicaine. Tel est le sens de l’amendement de suppression de l’article 1er.
La première dérive jacobine, c’est l’abstraction, l’ignorance des réalités, des territoires et des identités qui ne sont pas en contradiction avec l’identité française mais en sont le complément naturel ! On a célébré cette année le centenaire de la Grande guerre à laquelle ma région a donné plus que d’autres, car 250 000 Bretons y sont morts. Ils étaient à la fois parfaitement bretons et parfaitement français ! Ce qui vaut pour la Bretagne vaut aussi pour la Savoie, la Lozère, etc. Dès lors, cessons d...
...s collègues de l’opposition. Mon petit doigt me dit d’ailleurs que le comité avait voulu, parmi ses préconisations, mentionner la réunification de la Bretagne, mais que celle-ci, en raison de différentes pressions, a été expurgée de la version finale du rapport – mais c’est un autre sujet sur lequel se pencheront un jour les historiens. Je salue, monsieur le secrétaire d’État, vos propos sur les identités et les cultures régionales qui tranchent, nous sommes plusieurs à l’avoir ressenti, sur d’autres propos entendus depuis le début du débat sur les bancs du Gouvernement. Cela fait plaisir de savoir qu’il se trouve au sein du Gouvernement des gens comme vous qui assument pleinement cette partie de l’histoire de France !
Bien évidemment, les identités et les cultures régionales ne disparaîtront pas par le truchement d’un redécoupage car elles sont plus fortes que les volontés abstraites – comme disait tout à l’heure un collègue –, souvent administratives et technocratiques. Notre rôle, fondamentalement, et nous touchons là à l’essence même de la politique, consiste à essayer de faire coïncider le cadre institutionnel dans lequel on fait de la...
Autant d’occasions manquées donc. Chacun sait qu’une carte ne se refait pas chaque année, et qu’il est difficile de la modifier pour un territoire précis. Vous comprenez donc que l’heure est grave. Si nous manquons cette marche, les occasions ne se représenteront pas. La vraie raison de ces difficultés, c’est que vous redoutez des identités concurrentes. Or elles ne sont pas concurrentes, mais complémentaires. C’est peut-être parce que l’État est faible qu’il n’a pas le courage de lancer des défis. En 1969, le Général de Gaulle, fort de son autorité, de cette Cinquième République naissante et du développement économique qui était alors celui de notre pays, a su au contraire lui lancer des défis et dire que d’autres possibilités éta...
...a présenté tout à l’heure, que la carte qui nous est présentée n’est pas satisfaisante. Aussi souhaitons-nous, nous autres élus de l’Ouest, élus de Bretagne, avec les populations des cinq départements bretons, à la fois respecter une volonté historique des Bretons et participer à la construction d’une eurorégion. En effet, nous pensons que le fait de constituer des régions fortes, disposant d’une identité, d’une histoire enracinée, d’une culture et d’une taille économique critique permet de préparer l’avenir. Tel est, monsieur le secrétaire d’État, le sens de cet amendement.
...laisser isolées la Bretagne, l’Alsace ou la Corse. Aucune objection historique ou culturelle n’est recevable. La commission des lois a d’ailleurs judicieusement agrégé l’Alsace à la grande région Est. Il est donc proposé, par cet amendement, que les régions Bretagne et Pays de la Loire soient regroupées, car l’idée de maintenir des régions isolées en raison de leur taille et du risque de perte d’identité n’est pas de mise. Le principe doit être valable pour tous ou pour personne : je propose qu’il soit valable pour tous.
Nous continuerons à le faire demain. Je me réjouis par ailleurs du nouveau nom de la région Centre, qui sera désormais dénommée « Centre-Val de Loire ». Puisque vous insistez sur notre identité ligérienne, nous serons fiers, demain, avec l’ensemble des habitants et les acteurs de tous les territoires, de porter ce beau nom.
Mais l’identité de cette région est précisément d’être fondée sur un réseau de villes, plutôt que sur l’attraction centrale d’une ville capitale.
...t renforcée, la nouvelle Bretagne disposerait ainsi des outils pour répondre aux problèmes auxquels elle est confrontée, et dont le moindre n’est pas la situation périphérique. Je vous renvoie aux propos du président du conseil régional, Pierrick Massiot : « Serions-nous assez fous, quand certains dépensent des sommes faramineuses en campagnes de communication afin de se forger de toute pièce une identité artificielle, pour renoncer à celle, bien vivante, qui nous vient de l’histoire, et qu’ensemble nous forgeons au quotidien ? » D’autant que cette identité a des effets directs au point de vue économique, qu’il s’agisse du label « Produit en Bretagne », de la marque « Bretagne », ou du tourisme. Il ne suffit pas de vendre des bons produits, il faut aussi proposer une part de rêve. Or cette part d...
..., 17 % des habitants de Bretagne pensent que leur région doit se protéger davantage du monde, tandis que 58 % des Français en disent autant de leur pays. De même, 60 % des habitants de Bretagne pensent qu’on peut être Breton et musulman, quand seulement 37 % des Français estiment que la religion musulmane est compatible avec les valeurs de la société française. C’est cette conception ouverte de l’identité bretonne qui explique que 58 % des personnes qui y résident mais n’ont pas de parents bretons et sont nés ailleurs qu’en Bretagne se sentent bretons.
...e mis en oeuvre et sera inopérant. Comme l’a proposé le Sénat, il faut prévoir des règles sans majorité particulière. Oui, je soutiendrai le rapprochement du département de l’Aisne avec son territoire naturel, à savoir la Marne et les Ardennes. Jean de la Fontaine, fabuliste de Château-Thierry, ne disait-il pas qu’il était « un homme de Champagne » ? Au cas où vous ne l’auriez pas compris, notre identité historique, c’est la Champagne. Comme l’ont rappelé certains des intervenants ce matin, ce sentiment d’appartenance est, en partie, la clef de l’appropriation de cette carte par nos concitoyens. Depuis dix ans, un travail de rapprochement est à l’oeuvre, qui a pour perspective la constitution d’un pôle métropolitain autour de Reims et associe, pour l’Aisne, les territoires et les villes de Châte...
...déclaration et de paiement des contribuables bretons en font la deuxième région la plus civique de France. Je le réaffirme donc avec force : oui, on peut à la fois être Breton, Français, Européen et bien plus encore. Pourquoi, lorsque l’on vient d’un autre pays ou d’une région à fort caractère, faudrait-il oublier des origines et une culture qui contribuent à enrichir la communauté ? Assumer une identité multiple au sein de la République, c’est cela, aujourd’hui, être républicain. Forts de cette identité ouverte et profondément républicaine, les Bretons estiment à juste titre que la question de la réunification de la Bretagne est une question de démocratie. Pas moins de 70 % d’entre eux sont ainsi favorables à une Bretagne composée de cinq départements, une revendication qui, depuis plus de quar...
Souvenons-nous des propos tenus à Rennes, en décembre 2013, lors de la présentation du Pacte d’avenir pour la Bretagne, par l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault : « La France n’a pas à craindre les identités régionales. »…
...on des lois, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, ce projet de loi, qui prévoit d’abaisser le nombre de régions de vingt-deux à treize et de supprimer les conseils généraux à l’horizon 2020, est loin de recueillir l’approbation des élus, tous bords confondus, et de l’ensemble du peuple de France. L’élue de montagne que je suis considère que ce texte risque de gommer tout ce qui fait notre identité et notre spécificité, dans mon département, la Haute-Savoie, comme dans tous les autres massifs. S’il est une réforme qui nécessite une adhésion pleine et entière des populations, c’est bien celle de l’organisation de nos territoires. Or, tant sur la méthode que sur le fond, ce projet de loi révèle l’embarras, l’ambiguïté et l’approximation qui caractérisent la politique gouvernementale. Sur la...
.... Elles permettent à la région Rhône-Alpes d’avoir une ligne de croissance mondiale et un rayonnement international, grâce à leurs frontières avec l’Italie et la Suisse. Elles sont et font la notoriété de la région Rhône-Alpes et de la France entière en matière de tourisme. La Savoie et la Haute-Savoie partagent une histoire et des valeurs : elles ne veulent donc pas d’une région sans unité, sans identité, qui méconnaîtrait leurs particularités. C’est pourquoi nous avons proposé, avec mes collègues Hervé Gaymard et Christian Monteil, présidents des conseils généraux de Savoie et de Haute-Savoie, la création d’une collectivité territoriale « Savoie Mont-Blanc ».
... domaines aussi variés que le tourisme, avec l’appellation « Savoie Mont-Blanc », l’enseignement supérieur, avec l’Université de Savoie, la culture, le patrimoine naturel et l’agriculture, avec la marque bien connue des « pays de Savoie ». Tout en contribuant à la baisse de la dépense publique et à la mutualisation des moyens, le conseil départemental « Savoie Mont-Blanc » permettra d’affirmer l’identité savoyarde, née de notre patrimoine et de notre histoire. Surtout, « Savoie Mont-Blanc » aura pour vocation d’offrir un avenir commun à tous les Savoyards et Hauts-Savoyards, en préservant leur identité et en permettant à nos territoires de participer à l’effort national de réduction des déficits. Ainsi, nous permettrons à la France d’être plus compétitive et plus forte.
...tous les historiens le savent, des mètres d’archives, où reposent les interventions des 1 200 députés et des multiples délégations de citoyens venus à Versailles : une parole alors démocratique, une mobilisation citoyenne, un vrai débat parlementaire, une construction réfléchie, progressive ont permis de passer d’un quadrillage mathématique en quatre-vingt-trois rectangles à une carte intégrant l’identité territoriale, l’économie locale, l’héritage historique. Tout le contraire de la méthode mise en oeuvre aujourd’hui ! Tout Gouvernement de gauche responsable et progressiste aurait tenu, préalablement à toute réforme en profondeur de l’architecture territoriale et administrative de la France, à organiser un large débat public associant les collectivités territoriales, les élus, les organisations s...