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L’Alsace est fondue dans un grand ensemble banalisé : le « grand Est » Champagne-Lorraine-Alsace – un ensemble si vaste qu’on ne sait comment l’appeler. Quand on ne sait pas nommer les choses, c’est qu’elles n’existent pas, c’est qu’elles ne parlent pas aux gens, pas plus à leurs coeurs qu’à leurs esprits. Oui, il existe une identité bretonne. Oui, nous souhaitons une Bretagne à cinq départements.
Je vois bien que la tentation de nier les identités et cultures régionales existe. Nous vivons aujourd’hui avec un découpage régional qui est une construction technocratique. Les vingt-deux régions n’ont jamais été soumises au débat et au vote du Parlement, et pour cause : ce découpage n’était pas conçu pour créer des collectivités locales, mais pour organiser les services de l’État. À l’époque, il s’agissait de « circonscriptions d’action région...
Je crois à l’identité, qui pousse à prendre des initiatives ensemble, à l’identité qui rend heureux quand on la partage : c’est cette identité heureuse qui doit être le socle de nos régions, une identité non exclusive mais plurielle, une identité respectée et aimée.
Cette identité est gage d’efficacité. Quelles sont les régions qui marchent en Europe ? Des noms viennent spontanément à l’esprit : la Bavière, la Catalogne, autant de régions à forte identité historique et culturelle. Grâce à cette identité, elles peuvent facilement se projeter dans l’avenir. Elles fournissent un bon exemple : leur réussite est très étroitement liée à leur capacité à rassembler leur population...
Nous avons compris que ce n’était pas la logique du Gouvernement, qui est plutôt de faire des grandes régions. La première proposition était à nos yeux incompréhensible et inacceptable. Aucune logique n’y présidait : ni de fusion, ni d’appui sur les identités et cultures régionales, ni de taille géographique, ni de taille démographique. Le Sénat aurait pu faire évoluer la carte. Les amendements comportaient des propositions intéressantes, notamment celle du président de la commission des lois, Jean-Pierre Sueur, en faveur de la région Centre. Malheureusement, la drôle de majorité composée des sénateurs UMP, communistes et radicaux de gauches a préfé...
...t en Bretagne – Thierry Benoit en a parlé, ainsi qu’Isabelle Le Callennec – qui fédère les grandes entreprises bretonnes dans les domaines agricole, industriel et touristique. Ces entreprises sont à la pointe du progrès. Elles promeuvent cette idée de région non seulement par militantisme – nous les en remercions – mais aussi parce qu’elles y trouvent leur compte, parce qu’elles ont compris que l’identité positive dont elles se font les chantres est ressentie très positivement par leur clientèle en Bretagne et au-delà.
Mes chers collègues, j’entends déjà les critiques jacobines. J’entends déjà la gauche me faire une mauvaise querelle en prétendant que l’identité régionale menacerait l’identité nationale.
...age de soldats très supérieur à la terrible moyenne française ; ou quand, pendant la Résistance, elle menait plus vaillamment que partout ailleurs le combat contre l’occupant » ? Nous sommes Bretons, Français, Européens, sans que chacune de ces appartenances soit en contradiction avec les autres. Il n’y a que les jacobins pour trouver des contradictions là où il n’y a que des enrichissements. L’identité régionale ne constitue une menace que lorsqu’elle est niée, méprisée, amputée ou salie. À cet égard, des projets comme le vôtre, niant des évidences comme l’appartenance de Nantes à la Bretagne, présente le risque de justifier bien des dérives ! Quarante-cinq ans après le discours du général de Gaulle, saisissons la chance qui nous est offerte de laisser vivre les vraies régions françaises, cell...
... métropole du Grand Paris. Bref, nous avons complexifié le paysage administratif français, sans lui apporter ce supplément d’âme que les Français nous réclament. Oui, je défends le fait régional, mais le fait régional pour tous, si vous me le permettez, chers collègues. Cela veut dire que je défends l’idée de régions fortes qui, face à l’Île-de-France, la région capitale, pourraient affirmer une identité, une prospérité, une vocation au développement économique, social et territorial. Est-ce là l’objectif de votre réforme, monsieur le ministre ? On n’en sait rien.
Les Ligériens sont d’abord préoccupés par l’emploi, la recherche, l’agroalimentaire, l’agriculture et c’est pour cela qu’ils sont 70 % à se tourner naturellement vers la Bretagne. Je défendrai tout à l’heure avec M. Piron un amendement en ce sens. Je dis à nos amis bretons, Mme Le Callennec, M. Benoit, M. Molac, M. Le Fur, qu’un tel rapprochement n’aurait aucune incidence sur l’identité bretonne, que nous savons forte, que nous respectons et que nous aimons. J’ai bien entendu la déclaration érotico-territoriale de mon ami Thierry Benoit, et je lui réponds que nous sommes prêts à partager cette région avec lui ! Nous sommes prêts à nous aimer !
... conseil général, Jean-Paul Pourquier et Jacques Blanc, président de l’association des maires, ont exprimé un certain nombre de positions, tant sur la Lozère que sur la région Languedoc-Roussillon. Maire, conseiller général, député de la Lozère mais également ancien directeur de cabinet du président de la région Languedoc Roussillon, je ne peux que défendre ces deux positions, l’une garante de l’identité rurale que constitue le département peuplé de 78 000 habitants et l’autre, garante de l’identité régionale au travers du sentiment d’appartenance des habitants de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de l’Hérault, du Gard et de la Lozère, qui font la substance même du Languedoc-Roussillon. Un sondage du Midi Libre vient de le rappeler : plus de 70 % des personnes interrogées se disent attachées à cet...
...et à la simplification, qui sont pourtant les trois axes sur lesquels se sont accordés les nombreux rapports sur la réforme de la décentralisation. Pour toutes ces raisons, je voterai contre votre projet, à moins qu’il ne soit profondément amendé, la lucidité pouvant toucher le Gouvernement à un moment donné, étant précisé que j’aurai l’occasion dans le cadre de l’article 1er de m’exprimer sur l’identité du Languedoc-Roussillon, que je souhaite conserver. Monsieur le ministre, n’oubliez pas ce que disait Frédéric Mistral : « la Provence chante, le Languedoc combat ».
...e rapprochement placerait cette nouvelle région au troisième rang des régions françaises, avec un PIB potentiel de 171 milliards d’euros. Ces deux régions n’ont d’ailleurs pas attendu une réforme des collectivités territoriales pour mettre en place des coopérations et pour donner de la visibilité aux entreprises, qu’elles soient petites, moyennes ou multinationales. Elles promeuvent ensemble une identité commune et des projets d’avenir, qu’il serait dommageable d’entraver. Ces deux régions partagent des filières industrielles reconnues, comme celles de l’espace ou de l’aéronautique. Elles ont d’ailleurs mis en place un place un pôle de compétitivité aéronautique, « Espace-Systèmes Embarqués », qui contribue à leur développement économique. Dès lors, il nous parait peu rationnel de séparer sur de...
... ériger des rideaux de fer, des barrières, qu’elles soient historiques ou culturelles, font à mon avis fausse route. Loin de moi l’idée de nier la diversité de nos territoires où la richesse des langues et cultures régionales forge le sentiment d’appartenance. J’y suis profondément attachée. Mais prenons garde à ne pas employer des termes qui invitent davantage au repli qu’au rassemblement ! Les identités ne sont pas intangibles, immuables, figées par l’état de l’histoire à un moment donné. Elles ne sont pas non plus exclusives, et la République des Lumières ne peut pas accepter qu’elles soient fondées sur l’exclusion – ceux qui en sont et ceux qui n’en sont pas, ceux dont on veut et ceux dont on ne veut pas. Les identités – le mot ne me gêne pas dans ce débat – sont multiples, dynamiques, se con...
Le troisième principe est celui de la reconnaissance de l’identité. Nous sommes plusieurs sur divers bancs – François de Rugy tout à l’heure, bientôt Marc Le Fur – à évoquer cette notion d’identité historique, géographique, démographique, économique, mais aussi culturelle, des territoires. L’avenir de notre pays ne s’écrit pas sur une page blanche. Nul ne peut prétendre faire table rase de la réalité. Le quatrième principe est celui de la proximité. Il est impé...
…une région à forte identité, qui a déjà entrepris sa réorganisation, à l’instar de la Bretagne,…
...tation du droit et une prise en compte de ce que l’on appelait le droit local. Sachez que l’Allemagne de Bismarck avait accordé dès 1911 à l’Alsace-Moselle des pouvoirs législatifs et réglementaires spécifiques, à l’instar des autres Länder allemands. Mais ce n’est pas ce que nous demandons aujourd’hui, nous demandons que l’Alsace soit respectée. Tout cela a contribué à donner à cette région une identité très forte. Souvenons-nous du discours de Foch au retour des troupes françaises à Thann, en 1914 : « Vous êtes l’Alsace, je suis la France. Je vous apporte le baiser de la France qui ne vous quittera plus jamais ».
C’est pourquoi nous comptons sur votre soutien à tous pour permettre à l’Alsace d’apporter, dans le respect de son identité et de sa culture, sa contribution à une réforme territoriale qui mérite bien mieux que de petits arrangements partisans entre socialistes. L’Alsace c’est la France, mais l’Alsace a aussi une histoire singulière. Vous ne pouvez pas la rayer d’un trait de plume. Elle veut servir la France, mais pour cela elle souhaite que la nation la respecte dans toutes les dimensions constitutives de son identit...
Comme de coutume dans notre noble assemblée, nous avons entendu des arguments pertinents de part et d’autre. Malheureusement, nous n’avons pas échappé, ici ou là, à quelques postures politiques bien connues. Mais, dans les interventions de certains de nos collègues venant de régions à l’identité particulièrement forte, il y avait autre chose qu’une simple posture politique. Il y avait de l’émotion et l’appel à la grande histoire de France. Il y avait aussi, bien sûr, l’évocation de la République une et indivisible que nous chérissons.
...ites au quotidien et pour le futur. À ce stade, nous attendons une véritable réforme des collectivités locales. Jusqu’à présent, elle n’a jamais vu le jour. Depuis plus de trente ans qu’elle est attendue, il est impératif de la conduire pour des raisons d’économies à réaliser dans la dépense publique, de cohérence dans nos actions, mais surtout, et peut-être plus fondamentalement, de respect des identités des uns et des autres.