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La question du grand âge constitue un défi essentiel pour notre société puisque c’est sa capacité à garantir la dignité des personnes âgées et dépendantes qui est en jeu. Elle représente également un défi financier, qui engage la préservation de notre modèle social et met à l’épreuve le pouvoir d’achat des familles, qui ne peuvent pas supporter un reste à charge d’une importance telle que ce qui existe actuellement. Face à des enjeux aussi cruciaux, on ne peut que regretter les insuffisances de ce texte, qui donne la priorité au mai...
... avril 2013. Son application sur une année complète n’aura donc lieu qu’en 2014, mais nous savons tous que, depuis le début, elle alimente le FSV, même s’il est vrai que ces crédits ont transité par la CNSA. Vous avez indiqué que le texte serait appliqué le plus rapidement possible. Vous avez parlé de mi-2015. Mais les crédits vont-ils jusque-là rester à la CNSA, au profit des politiques pour les personnes âgées, ou avez-vous l’intention de continuer à en faire profiter le FSV ?
... faire face, depuis plusieurs décennies, au vieillissement de sa population, vieillissement dû en grande partie à l’augmentation de notre espérance de vie. Cette évolution place notre société devant un défi majeur : celui d’adapter nos infrastructures, les logements et les transports publics, à la révolution de l’âge. C’est toute notre société qu’il s’agit de rendre plus inclusive pour donner aux personnes âgées, dans toute leur diversité, la place qui leur revient. Le Gouvernement a le mérite de nous présenter aujourd’hui un projet de loi qui aborde les problématiques du vieillissement sur le long terme, ce que je salue, et de manière transversale en réaffirmant l’objectif de l’égalité de tous devant la santé, l’âge et le vieillissement. Il ne s’agit pas d’une politique uniquement solidaire, mais aussi ...
...ité et le sentiment de précarité qu’elles peuvent ressentir, qu’elles travaillent en emploi direct ou qu’elles soient employées par un prestataire. Conforter le statut et la place de nos aides à domicile est une double nécessité. D’abord, par ricochet, parce que ce sont elles qui sont aux avant-postes, et que de la considération que nous leur accordons découle l’importance que nous donnons à nos personnes âgées dans la société. Ensuite, parce que le développement de la « silver economy » à travers de nouveaux emplois valorisés constitue également un levier efficace sur le chemin du redressement de notre pays.
...ement minimes, face aux besoins… Vous nous proposez, comme souvent ici, une loi bavarde, pleine de changements sémantiques, certes, mais sans les financements attendus, et repoussant beaucoup de chapitres importants à des textes ultérieurs. Votre texte est principalement axé sur le maintien à domicile, ce qui est déjà bien, mais nous savons tous que ce maintien n’est pas possible pour toutes les personnes âgées. Vous repoussez donc le problème de la perte d’autonomie et de la prise en charge en établissement, là où le reste à charge est plus important. Mais ce maintien à domicile, votre politique de ces deux dernières années ne l’a pas facilité. Je l’ai constaté dans mon département, en Mayenne : vous avez en effet fragilisé le secteur des services à la personne, avec le plafonnement global des avantage...
...rganiser au quotidien. Cela a des répercussions sur l’ensemble des sphères de la société, et cela doit aussi avoir des implications sur toutes nos politiques publiques. Nous devons penser cette perte d’autonomie en termes d’accessibilité, de logement, de transport, d’accès aux droits. Oui, ce texte va nous permettre d’enrichir encore notre réflexion sur ces questions, et de faire en sorte que les personnes âgées, et plus largement toutes celles qui, à un moment donné dans leur vie, rencontrent des difficultés impliquant une perte d’autonomie, puissent prendre toute leur place dans la société, et y intervenir comme citoyens.
…permettant de mieux adapter les comportements de la société au vieillissement. Il est vrai que le vieillissement n’est pas en soi un plaisir, mais il faut que nous fassions savoir à la société, aux jeunes, à ceux qui aident les personnes âgées et aux collectivités publiques, que le Gouvernement s’intéresse à cette question et qu’un texte de loi est aujourd’hui en discussion, qui va nous donner des moyens et qui va ouvrir des perspectives. On doit, comme d’autres l’ont fait, regretter que, depuis maintenant plusieurs années, aucun texte n’ait été débattu devant l’Assemblée nationale sur ce sujet. La vieillesse étant un problème pour la...
... devons entretenir, développer et mieux encourager les relations réciproques entre les générations. Dans les temps de crise que connaît notre pays, nous devons faire nation commune et dépasser les clivages classiques de l’âge. Dans cette perspective, deux éléments innovants du texte me semblent devoir être encouragés : le volontariat civique, d’abord, en ce sens qu’il incarne la participation des personnes âgées dans la cité ; la création, ensuite, d’un label garantissant la qualité de la cohabitation intergénérationnelle, à travers, notamment, la promotion du logement intergénérationnel comme moyen de garder son autonomie le plus longtemps possible. Je souhaitais revenir aussi sur ces maisons autogérées, solidaires et citoyennes, des types d’habitat participatif qui ont pour objectif de trouver une troi...
...e. Plusieurs exemples démontrent la volonté du Gouvernement d’engager des moyens supplémentaires et de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés, qu’ils soient nationaux ou locaux, publics ou privés. Le premier exemple consiste à faire du domicile un atout de la prévention. C’est l’objectif de la création d’une aide publique permettant l’accès aux technologies nouvelles, en particulier pour les personnes âgées à faibles revenus. Cette aide facilitera l’accès aux dispositifs de téléassistance et de domotique, tels que les chemins lumineux anti-chutes. Actuellement, 4 % des personnes âgées de plus de soixante ans disposent d’une téléalarme, soit 556 000 personnes. Il s’agit du deuxième besoin le moins satisfait exprimé par les personnes âgées, ce qui représente seulement 3 % des personnes âgées. Le symb...
... chose. Bien sûr, les moyens n’y sont pas, mais les attentes sont tellement grandes pour ces hommes et ces femmes qui ont eu très peur pendant les guerres que leurs fils ne reviennent pas et qui ont très peur aujourd’hui, alors qu’il n’y a plus de guerre, pour ceux qui ne trouvent pas de travail. Je souhaite simplement attirer l’attention de Mme la secrétaire d’État sur le fait que s’occuper des personnes âgées, c’est aussi de la proximité. Et je crains que dans nos campagnes, cette proximité n’échappe de plus en plus à ceux qui sont en âge de pouvoir s’en charger. La recomposition territoriale laisse planer une inquiétude qui n’est pas entièrement levée sur au moins 60 % de notre territoire.
... une grande loi sur le vieillissement nous laisse cependant sur notre faim ; la montagne accouche d’une souris. Aucune réponse n’est apportée au problème majeur du reste à charge supporté par les familles pour leurs proches accueillis en EHPAD, le groupe de travail évoqué par la ministre ne nous convainc pas entièrement. Il n’y a pas plus de réponse au problème du financement de la dépendance des personnes âgées, si ce n’est une augmentation des charges pour les départements déjà exsangues en matière de dépenses sociales. D’ailleurs, on ne sait pas pendant combien de temps les départements, dont la suppression est annoncée, pourront encore assumer leur rôle irremplaçable pour la solidarité et la cohésion sociale dans nos territoires.
Ce projet de loi revêt une importance capitale pour tous ceux qui s’occupent de l’accompagnement des personnes âgées. Il doit naturellement embrasser le secteur du maintien à domicile, mais aussi le milieu hospitalier et médico-social d’hébergement, pour apporter des réponses diversifiées et adaptées au grand âge. Or ces dispositions d’orientation et de programmation sont presque exclusivement orientées sur l’accompagnement à domicile, oubliant toute perspective d’évolution des EHPAD, hors les foyers logements....
Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, madame la rapporteure, mes chers collègues, l’ambition affichée par cet article 1er est noble. Tout faire pour maintenir les personnes âgées dans leur environnement habituel est satisfaisant. Si le vieillissement est une chose naturelle, chacun constate qu’il subit une accélération importante depuis quelques dizaines d’années. D’ailleurs, le nombre de personnes de plus de quatre-vingt-cinq ans aura quadruplé d’ici 2060. La pyramide des âges et les meilleures conditions de vie et de santé expliquent pour la plus grande part ce vieilli...
...dame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, ce projet de loi porte un message sociétal fort. En effet, notre pays est engagé dans un processus de transition démographique inédit. L’augmentation de la durée de vie est une chance pour la société française mais aussi un défi immense pour les générations à venir. En 2060, un tiers des Français aura plus de soixante ans. Les personnes âgées de plus de quatre-vingt-cinq ans seront près de 5 millions, contre 1,4 million aujourd’hui. Cette révolution de l’âge représente une formidable opportunité de développement économique et doit nous amener à changer notre regard. C’est tout le sens de ce projet de loi. En effet, il crée les conditions d’une société plus inclusive, qui anticipe et accompagne la perte de l’autonomie et adapte ses po...
Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, l’article 1er décrit l’adaptation de la société au vieillissement comme un impératif national et une priorité de l’ensemble des politiques publiques de la nation. J’ai bien compris, dans les réponses du Gouvernement, que l’objectif de ce projet est avant tout de permettre aux personnes âgées et aux retraités de bien vieillir, et de les aider à prolonger dans de bonnes conditions physiques et mentales leur durée de vie. C’est une aspiration à laquelle nous ne pouvons que souscrire, et qui est d’ailleurs prise en compte actuellement, il suffit de voir le nombre de revues et de livres consacrés au bien vivre des retraités. En ce sens, nous ne pouvons qu’encourager votre projet. Mais i...
En 2050, la France devrait compter 10,9 millions de personnes âgées de plus de 75 ans, soit plus du double d’aujourd’hui, et 4,8 millions de personnes âgées de plus de 85 ans, soit quatre fois plus qu’aujourd’hui. Bien entendu, il faudra payer entre 1 500 et 2 000 euros par mois et par personne pour une place dans une maison de retraite – généralement un EHPAD – ou pour recourir à des soins à domicile. Pour ces raisons, la question du financement de la prise en ...