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Le droit au répit des aidants est une mesure particulièrement importante destinée à éviter l’épuisement des proches qui aident leurs parents. Or comme je l’avais fait remarquer en première lecture, plusieurs associations nous ont fait part de leur scepticisme quant à son application, et nous partageons leurs préoccupations. Ainsi, le montant de l’APA, qui s’élève au maximum à 500 euros par an, est bien modeste pour les aida...
Je vais maintenir mon amendement car mon groupe y tient. Mais je pense effectivement que ce texte devrait permettre de faire progresser dans les mentalités le principe d’un accueil temporaire des personnes âgées en vue de libérer les aidants. Nous savons en effet tous que certaines familles en ont impérativement besoin : il serait donc dommage qu’elles ne puissent pas bénéficier d’une possibilité ouverte par la loi. J’espère donc que nous aurons l’occasion d’en reparler ultérieurement pour faire des gestes encore plus concrets.
Dans les situations de crise, ce n’est pas d’un congé planifié quarante-huit heures à l’avance que l’aidant a besoin, mais d’une souplesse organisationnelle souvent immédiate. Cet amendement vise donc à permettre au proche aidant, en cas de dégradation soudaine de l’état de santé de la personne aidée ou de situation de crise nécessitant une action immédiate de sa part, de se rendre disponible immédiatement. Son adoption permettrait de limiter les appels aux pompiers et d’éviter les passages aux urgen...
Monsieur le député, je comprends bien l’esprit de votre amendement et j’y souscris, au moins à titre personnel. Vous avez raison : dans les situations d’urgence, le préavis de quarante-huit heures exigé pour obtenir un congé de proche aidant ne peut être respecté. Dès lors, que se passe-t-il ? Le proche peut puiser dans ses congés annuels, prendre un congé sans solde, ou, compte tenu du fait que la situation qu’il vit peut aussi grandement le perturber, se mettre en congé maladie. En tout état de cause, il ne pourra se rendre à son travail. Je pense donc que votre amendement, monsieur le député, prend en compte la réalité des choses...
Le droit au répit des aidants est une excellente chose, mais certaines associations émettent des réserves sur la situation actuelle et regrettent l’insuffisance des propositions figurant dans ce texte. On peut citer en premier lieu la faiblesse du montant de l’allocation personnalisée d’autonomie : je n’y reviens pas, hormis pour rappeler qu’elle fait l’objet d’une enveloppe financière annuelle d’un montant maximum de 500 eu...
...vaient créé des lits d’accueil temporaire ont été obligés de les transformer à nouveau en lits d’accueil permanent parce que la demande était inférieure à ce qu’ils avaient prévu. La non-occupation des lits a en effet constitué un manque à gagner qui aurait pu les mettre en difficulté sur le plan budgétaire. L’augmentation du montant du plan d’aide me paraît être une bonne mesure : permettre aux aidants de bénéficier d’un répit grâce à une aide annuelle de 500 euros donnera à un peu d’oxygène à certaines familles. Cependant, au-delà du problème financier, il existe un problème plus psychologique : les aidants qui s’occupent quotidiennement d’une personne âgée dépendante éprouvent une certaine culpabilité à placer celle-ci dans un établissement et craignent qu’elle pense qu’on veut se débarrass...
Tout le monde s’accorde sur le fait que les structures d’accueil temporaire représentent l’avenir, car leur gestion est beaucoup plus facile et ne pose pas les mêmes difficultés économiques que les structures permanentes. Elles contribuent en outre à la professionnalisation des équipes pour ce type d’accueil, qui est différent des autres. Pour le dire en une phrase, il faut déculpabiliser les aidants en leur expliquant que l’accueil temporaire est bénéfique pour l’aidé car il rompt le dialogue parfois étouffant qu’il y a entre l’aidant et l’aidé ; le retour à une professionnalisation du soin est toujours bénéfique.
Le sujet est toujours celui des aidants, pour lesquels chacun reconnaît qu’il nous faut faire des efforts substantiels. Il existe pour ces derniers le congé de soutien familial, mais celui-ci n’est pas rémunéré. Afin de pouvoir accompagner la personne dépendante qui vit avec eux, les aidants se retrouvent ainsi soit en situation de précarité parce qu’ils ne peuvent plus travailler, soit dans l’obligation de recourir eux-mêmes à des a...