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...’il soit fourni d’explication approfondie. Dans une autre mesure, l’accès des Français résidant à l’étranger à nos services publics est parfois très difficile, et une évaluation des organismes privés à qui l’État sous-traite les missions concernées, notamment des missions sociales, pourrait aussi favoriser utilement leur accessibilité. Par ailleurs, je note que le poids du ministère des affaires étrangères est renforcé. Il avait déjà intégré gestion du commerce extérieure, et le tourisme devient une nouvelle composante de son action. S’il manquait effectivement un pilotage stable de notre politique touristique, cette concentration des missions m’interpelle et je m’interroge sur sa finalité objective. Au-delà de ces questions importantes, je tiens à faire une digression pour exprimer un souhait qu...
... les moyens nécessaires. Le projet de loi de finances pour 2015 est globalement positif pour cette mission. Ses moyens, en légère augmentation par rapport au budget 2014, s’élèvent à près de 3 milliards d’euros. Cependant, c’est là une évolution en trompe-l’oeil puisqu’au moins deux facteurs expliquent cette augmentation des crédits. D’une part, le champ des compétences du ministère des affaires étrangères a été étendu et il inclut le tourisme et le commerce extérieur depuis le mois d’avril 2014. D’autre part, la France organisera, à la fin de l’année 2015, la conférence Paris Climat 2015, conférence des parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Alors, certes, cette conférence a vocation à aboutir à des décisions importantes et contraignantes, afin de conten...
...s crédits de la mission « Action extérieure de l’État », pourtant essentielle pour nos compatriotes français de l’étranger et pour le rayonnement de notre pays. La politique menée par le Gouvernement ne va pas aller dans le sens réclamé par nos compatriotes, qui ont voulu le changement en 2012. Il n’y a donc aucune rupture avec la droite. Les moyens humains et financiers du ministère des affaires étrangères et du développement international continuent de diminuer. La révision générale des politiques publiques, projet phare de Nicolas Sarkozy, visant à détruire nos services publics, avait fait perdre au ministère plusieurs centaines d’emplois par an pendant cinq ans ; 450 emplois supplémentaires seront supprimés dans le cadre de la modernisation de l’action publique, qui succède à la RGPP, pour la p...
Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’Etat, madame la présidente de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, j’associe à cette intervention mon collègue François Loncle – lui et moi sommes les deux rapporteurs pour avis de la commission des affaires étrangères sur la mission « Action extérieure de l’État ». L’exercice auquel s’est livré le ministère des affaires étrangères dans la préparation du budget pour 2015 était particulièrement délicat : il s’agissait de redresser les comptes publics tout en préservant les moyens indispensables au bon fonctionnement de notre diplomatie dans une période où les crises se succèdent sur la scène internationale. Ce...
...iens à l’étranger ne pâtisse pas de cette baisse de crédits. Nous proposons une piste pour éviter de rogner les crédits de cette action, sans pour autant modifier le montant global de l’enveloppe budgétaire. À maintes reprises, dans chacune des deux chambres de notre Parlement, des voix se sont élevées pour demander une réduction des postes d’ambassadeurs thématiques. M. le ministre des affaires étrangères envisage-t-il de réduire leur nombre ? Cela relève de sa seule compétence, car ils sont nommés par une simple note de service, et non en conseil des ministres comme l’exige l’article 13 de la Constitution.
...aque année des postes, il est clair que le rayonnement auquel nous aspirons aura de plus en plus de mal à être une réalité dans le monde d’aujourd’hui. C’est d’autant plus vrai que nous devons faire face à des enjeux multiples – écologiques, démographiques, alimentaires, sécuritaires… La seule chose que nous pouvons saluer, c’est le redéploiement d’une centaine d’agents du ministère des affaires étrangères vers les zones géographiques prioritaires – principalement les pays émergents.
Ce rappel se fonde sur l’article 58 alinéa 1 du règlement. L’hémicycle est vide : la politique étrangère de la France n’intéresse visiblement pas nos collègues. Nous en sommes coupables : il est parfaitement inadmissible, monsieur le secrétaire d’État, que l’on évacue la politique étrangère de la France en organisant ainsi nos débats : nous devons en débattre en séance publique. Nos forces sont engagées sur de nombreux territoires étrangers et notre politique étrangère est la voix de la France. Or,...
– mais il est clair que nous ne pouvons pas nous permettre de continuer ainsi. Je vous demande, madame la présidente, de rappeler en Conférence des présidents qu’une telle organisation des débats est parfaitement contraire à l’intérêt de la France et marque un affaiblissement de notre politique étrangère vis-à-vis de l’ensemble des nations. Évacuer ainsi ce débat montre que nous n’y portons pas beaucoup d’intérêt.