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Cessez de jouer avec les mots. Vous faites véritablement honte au droit international !
Monsieur le président, monsieur le ministre, en écoutant tout à l’heure le remarquable exposé de M. Schwartzenberg, j’aurais pu penser qu’il s’agissait de débattre de problèmes de droit international. Je me suis vite aperçu, à entendre les cris divers et variés, qu’il s’agissait en réalité d’un débat, ainsi que nous le redoutions, strictement politicien à visée interne.
Ne vous inquiétez pas, cher collègue. Mais puisque vous le rabaissez, permettez-moi de vous répondre et s’agissant du droit international, vous me donnerez des leçons un peu plus tard.
Nous sommes seuls, avec la Suède. Vous avez isolé notre pays. Et maintenant, quel État palestinien allons-nous reconnaître ? Depuis la Conférence de Montevideo, la reconnaissance unilatérale d’un État doit s’appuyer sur des règles de droit international très claires, que je vous rappelle. Premièrement, qui représente la Palestine ? Celle-ci en effet n’a pas d’autorité politique et je vous rappelle que, depuis 2006, elle n’a pas connu d’élections. Mieux même : lorsque des élections ont eu lieu, elles ont été remportées par le Hamas et il a fallu recourir à une supercherie pour placer à Ramallah un représentant du Fatah, obligeant le Hamas à occu...
... la reconnaissance d’un État palestinien, en disant qu’il s’agissait d’un droit, mais qu’il ne devait pas y avoir là de passe-droit. Ne recourez pas à un tour de passe-passe, car cela ne sert à rien. La diplomatie française n’est pas un jeu de bonneteau. Soit nous négocions, soit nous reconnaissons unilatéralement l’État palestinien mais, sur ce point fondamental, qui est le casus belli du traité international que nous devons produire, il faudra bien que vous nous disiez mardi quelle est exactement votre position.