Interventions sur "aéroport"

53 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

J’ai voté contre le projet de loi, à l’époque, et je ne le regrette pas aujourd’hui. D’ailleurs, le débat est rouvert, et nous sommes tous à nous demander pourquoi nous nous retrouvons dépossédés de nos autoroutes. Ce cas est semblable, et pis encore, car c’est le moteur économique de toute une région qui va être bradé, alors que, comme cela a été rappelé, l’aéroport de Nice gagne de l’argent. Je vous demande d’être très attentif, monsieur le ministre, au message que vous adressera la population niçoise lors du référendum du 19 février prochain.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Avec l’article 49, vous proposez de servir au secteur privé, sur un plateau, des biens publics fondamentaux, à savoir les sociétés qui gèrent les aéroports de Nice et de Lyon. Vous nous proposez la mise en vente de deux des trois plus grands aéroports que compte notre pays aujourd’hui, dans le but de rendre une copie propre à Bruxelles, qui exige de vous des réformes libérales. Tout d’abord, vous nous proposez la vente de deux aéroports qui sont rentables. Les chiffres sont clairs ; la lecture des comptes annuels de ces deux sociétés est formelle,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

…et je sais que vous répondrez sans doute aussi durement. Ces mots me viennent du coeur et de l’esprit. C’est une grave erreur que vous commettez, car un aéroport n’est pas une infrastructure de transport comme une autre. Il s’agit d’un outil phare de l’aménagement et de l’attractivité économique, industrielle et touristique d’un territoire. Nous considérons qu’il est essentiel que la puissance publique en garde le contrôle. Deux aéroports dans lesquels d’importants investissements publics sont ou vont être réalisés, par le biais de deux prêts colossaux ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Pourquoi priver aujourd’hui ces collectivités, et plus globalement les acteurs publics, de la gestion de ces aéroports et donc des retombées économiques positives ? Toute ressemblance avec l’exemple rocambolesque des sociétés concessionnaires d’autoroutes ne saurait être fortuite. Ce sont des sociétés qui empochent aujourd’hui des bénéfices faramineux au détriment de l’État et de ses concitoyens. Les pouvoirs locaux resteront, certes, au capital dans le schéma que vous nous proposez, mais ils seront désormais mi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Cet acteur chinois s’est adossé à un groupe canadien, qui gère, certes, aujourd’hui une quinzaine d’aéroports en France, mais il a été radié par la Banque mondiale pour dix ans pour des faits graves de corruption d’acteurs publics. Tout cela est inacceptable. Nous avions déposé un amendement, qui a été discuté en commission spéciale, mais qui n’a pas été accepté pour la séance, ce que nous avons du mal à comprendre. Enfin, s’agissant de Toulouse-Blagnac, le ministre de l’économie avait indiqué lors du l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary, rapporteur thématique de la commission spéciale :

Je ne résiste pas à l’envie d’intervenir sur ce sujet. Je ne suis pas un idéologue glacé, favorable ou opposé par principe aux privatisations. Ce n’en est d’ailleurs pas une, dans ce cas précis, puisque le patrimoine reste public et que les droits de trafic sont accordés par la Direction générale de l’aviation civile. Les aéroports de province sont, en quelque sorte, pris entre deux feux de l’État, que la société de gestion soit ouverte ou pas. En revanche, je suis un provincial et ce que je sais, c’est que le plus mauvais partenaire des aéroports de province, c’est l’État, pour une raison très simple qui n’a rien d’illégitime : il est focalisé sur les intérêts d’Air France et du hub de Charles-de-Gaulle. Vous l’aurez not...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary, rapporteur thématique de la commission spéciale :

Nous en reparlerons, monsieur Lellouche ! Nous devrons tisser des liens de coopération très étroits et nous ouvrirons très vite des droits de trafic vers la Chine, lesquels auraient été refusés à tout autre aéroport de province. Il ne faut pas avoir une vision trop manichéenne de la situation. À Bordeaux ou à Clermont-Ferrand, on nous a fait faire des hubs qui ont été abandonnés très tôt, parce que l’État s’est très vite désengagé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin :

Je suis un peu étonné de ce débat qui donne l’impression que nous allons perdre nos aéroports. C’est autant la région qui fait l’aéroport que l’aéroport la région : il n’y a pas de risque d’évaporation de nos aéroports, à partir du moment où un actionnaire privé, fût-il majoritaire, rejoint le capital. S’il y a une région, du tourisme ou une activité économique, lesquels relèvent de nos politiques publiques, il existe une réalité aéroportuaire et une légitimité à avoir un aéroport. N’inv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Monsieur le ministre, nous avons déjà eu l’occasion d’échanger un peu ici. Qu’il me soit permis de redire à l’ensemble de l’Assemblée qu’alors que je fais partie des actionnaires membres du conseil de surveillance de la société aéroportuaire, jamais le Gouvernement n’a eu ni la courtoisie ni la délicatesse de s’adresser à moi, pas plus, d’ailleurs qu’à ceux qui représentent 40 % de l’actionnariat public, à savoir la chambre de commerce et d’industrie, le conseil général des Alpes-Maritimes, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, présidée par M. Vauzelle, membre du Parti socialiste et donc proche du Gouvernement, et la métropole d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

… l’État comme les collectivités ne toucheront plus rien. Troisièmement, si vous pouvez vous permettre aujourd’hui de vendre la majorité du capital de la société Aéroports de la Côte d’Azur à hauteur de 800 millions à plus d’1 milliard d’euros, ce n’est pas parce que l’État l’a valorisée : Rudy Salles a bien rappelé que cette valorisation est due aux collectivités.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Imaginez que la collectivité niçoise ne se soit pas engagée sur une ligne budgétaire de 750 millions d’euros pour construire un tramway de 11 kilomètres qui va desservir le terminal 1 et le terminal 2 de l’aéroport. Pourriez-vous aujourd’hui espérer une recette au niveau que je viens de rappeler ? Imaginez que, sur le foncier dont notre ville est propriétaire, en face de l’aéroport, où nous transplantons un marché d’intérêt national qui remonte à 1952, nous n’aménagions pas le plus grand pôle multimodal d’Europe, où va se trouver en connexion une gare ferroviaire centrale de grandes lignes et de trains exp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Membre du conseil de surveillance, je peux attester que nous avons réussi à faire passer, entre 2008 et aujourd’hui, de 8,5 millions à 11,6 millions le nombre de passagers par an, et de 80 à 110 les destinations desservies dans le monde, ce qui en fait la deuxième plateforme aéroportuaire internationale de France – après Charles-de-Gaulle et avant Orly. À propos, expliquez-moi, monsieur le ministre, pourquoi vous ne prévoyez pas aussi la vente d’Orly dans cet article.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

... que nous en dégageons suffisamment pour continuer tranquillement à financer les investissements nécessaires. Par conséquent, rien ne peut justifier votre position – en tout cas, pas les explications fumeuses que vous nous fournissez : ni votre référence à un intérêt patrimonial ni la possibilité qu’un actionnaire privé pourrait réaliser les investissements qui feraient défaut à cette plateforme aéroportuaire. Je rappelle qu’avant même que vous ne la mettiez en vente, les investissements sont programmés dans le cadre d’un plan pluriannuel pour lequel nous n’avons besoin de l’intervention d’aucun partenaire privé. Je pense avoir été suffisamment explicite pour que chacun comprenne qu’il n’y a aucune légitimité à mettre en vente car l’acheteur, étant actionnaire majoritaire, n’aura demain qu’un in...