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Les petits oiseaux d’un poids très inférieur à celui de la grive sont traumatisés et peuvent se briser les pattes en cas de collage à la glu. Dans ce cas, le biodiversité est mise à mal. Ne venez pas me dire que nous n’examinons pas un projet de loi sur la chasse ; nous parlons de biodiversité.
Nous avons plusieurs fois parlé de cette question. Nous essayons de parler de biodiversité, et c’est parfois compliqué, car on nous parle beaucoup de chasse. Nous sommes, dans cet hémicycle, réellement bien peu nombreux à défendre la biodiversité. Il y a beaucoup plus de chasseurs qui protègent leurs intérêts, ceux de leur loisir.
Il est possible que cela vous plaise d’attraper des oiseaux avec de la colle. Le problème est que cette chasse n’est pas sélective. Mon propos n’est pas anti-chasse : il s’agit de dire que nous nous devons de protéger les espèces menacées, les oiseaux qui peuvent malencontreusement se coller aux bâtons enduits de glu qui ne leur sont pas destinés. Je pense que nous devrions mettre un terme à cette pratique de chasse. Comme toutes les traditions, celle-ci n’est pas forcément bonne à prendre. Le mot « trad...
Je préfère la conclusion de Mme la secrétaire d’État au début de son propos. Je rappelle que cette chasse constitue une tradition ancestrale.
Madame la rapporteure, les contre-vérités que vous assénez depuis des semaines sur la chasse à la glu…
Cette chasse est sélective, réglementée et encadrée à la fois par la directive européenne de 2009 et par l’arrêté ministériel de 1989 – dont la secrétaire d’État vient de rappeler qu’il n’a jamais été attaqué. Je vous rappelle, en outre, qu’un arrêté préfectoral permet de restreindre les dates de chasse entre le mois d’octobre et le 15 décembre et autorise un nombre précis de prélèvements.
Mes chers collègues, cette pratique ancestrale ne date pas de quelques centaines, mais de quelques milliers d’années. Les Grecs, déjà, fabriquaient cette glu avec des baies de gui et les Romains avec des écorces de houx. Aujourd’hui, nous poursuivons cette tradition, dans le plus grand respect – je dois le dire – des animaux concernés, comme la grive ou le merle noir. Pratiquée par 6 000 chasseurs, il s’agit moins d’une chasse que d’une capture opérée avec grand soin. De surcroît, cette « chasse » est sélective, comme la Cour de justice de l’Union européenne l’a reconnu le 28 avril 1988. On prend grand soin des oiseaux capturés, on ne les torture pas ; ils sont simplement utilisés comme appelants, puis relâchés à la fin de la saison. Telle est la réalité, madame la rapporteure !
... Vous avez cité un fait divers qui a été jugé dans ma commune, à Draguignan. Je le connais donc bien, mais vous avez également dit tout à l’heure qu’il ne fallait pas faire de lois « faits divers ». Alors, ne faisons pas une exception ! Sur le plan patrimonial, cela a été dit, il s’agit de notre tradition, de notre histoire. Je tiens à vous rappeler, madame la secrétaire d’État, que le droit de chasse a été le premier que les révolutionnaires de 1789 aient conféré au peuple. Tout cela devrait tout de même nous interpeller aujourd’hui ! Un pays qui perd ses traditions et son histoire n’a pas d’avenir !
J’aurai tout entendu dans cet hémicycle concernant les chasseurs, presque confondus avec des viandards auxquels tout salut serait refusé !
Vous avez raison, mon cher collègue, de rappeler le principe qui a été voté voilà bien longtemps ! Il y a quelques jours, des représentants des chasseurs à la glu sont venus à l’Assemblée nationale. Bon nombre de parlementaires étaient présents – M. Bernard Deflesselles, M. François-Michel Lambert, M. Vitel, tout le monde ! Ils nous ont expliqué la pratique de cette chasse. Vous en faites toute une affaire, alors que comme l’a dit Philippe Vitel, il s’agit d’une chasse séculaire, et même millénaire, dans ce qui constitue aujourd’hui les cinq d...
Lors de la discussion en première lecture de cette loi dans cette même enceinte, j’ignorais ce qu’était la chasse à la glu puisqu’elle n’est pratiquée que dans le sud de la France. À l’occasion de son interdiction lors du premier vote de la loi, je me suis aperçu de l’importance énorme qu’elle revêtait : un certain nombre de chasseurs se sont mobilisés et sont allés dans les permanences de nos collègues. J’ai ainsi pu me rendre compte de la nature de cette chasse. En effet, elle n’est pas particulièrement ...
La chasse à la glu est une chasse éthique, traditionnelle et respectable : il faut la conserver.
Demander à nouveau la suppression de la chasse à la glu constitue une nouvelle attaque contre la chasse en général, et non une défense de la reconquête de la biodiversité. Les arguments avancés dans l’exposé des motifs sont faux, pour ne pas dire mensongers, et révèlent bien la méconnaissance totale de la pratique de cette chasse par celles et ceux qui défendent ces amendements. Je ne veux pas être redondant…
...nseurs de ces amendements, a reconnu le caractère sélectif de cette pratique. Sur le plan national, l’arrêté ministériel du 17 août fixe des conditions draconiennes, cela a été dit, puisque seules cinq espèces peuvent être capturées et que cinq départements seulement sont concernés. Sur le plan départemental, l’arrêté préfectoral fixe les prélèvements ainsi que les dates d’autorisation de cette chasse – Bernard Deflesselles l’a dit – et chaque chasseur doit remplir son carnet. Certes, il y a peut-être quelques mauvais coucheurs, comme l’a souligné Mme la secrétaire d’État, mais la majorité des chasseurs est attachée au respect du règlement. Sur le plan individuel, cette pratique est comme les autres : elle fait l’objet de contrôles de la part de l’ensemble des personnels de la police de la c...
En Provence, cinq départements sont concernés et 6 000 chasseurs sur 73 000. Cette chasse est ancestrale. En résumé, puisque vous me demandez de m’interrompre : il faut rejeter ces amendements, parce que la chasse à la glu doit être respectée…
Je soutiens mes collègues. Cette discussion me fait penser au combat que nous avons mené voilà quelques années sur la chasse à la tendelle, procédé ancestral utilisé en Lozère et en Aveyron, qui a été validé par l’Europe et le Conseil d’État.
... pas moi aussi m’exprimer, madame la secrétaire d’État, madame la rapporteure, monsieur le président, mes chers collègues ? C’est assez extraordinaire ! On est écologiste, et on ne peut pas se poser des questions ? On est écologiste, et on ne peut pas aller voir la réalité des choses ? On est écologiste, et on ne peut pas prendre le temps de mesurer le risque que vous prenez en interdisant cette chasse ? Je ne mettrai pas en avant qu’il s’agit d’une tradition. On me parle d’impact sur la biodiversité : 40 000 prélèvements sur 350 millions !
0, 01 % ! On me parle des conséquences, mais moi, je suis allé au centre de secours de la Ligue pour la protection des oiseaux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et dans son congélateur, je n’ai pas vu un seul animal issu de la chasse à la glu. Ce qu’il m’est arrivé de voir, en revanche, ce sont des chasseurs qui avaient tué des animaux protégés : il faut le dire et il faut les condamner. J’ai vu les camions, j’ai vu les pesticides ! C’est pour cela que nous avons voté l’interdiction des néonicotinoïdes, et c’est pour cela que les chasseurs veulent également les interdire, car ils savent qu’ils tuent les animaux. Il faut dire...
Il y a des braconniers, et il faut les condamner, mais pourquoi s’en prendre aux gens honnêtes ? Dans ce cas-là, on ne fait plus rien, car il y a des gens malhonnêtes partout ! Je voudrais, pour finir, évoquer les aménités positives – et c’est le point central de mon intervention, monsieur le président. En faisant disparaître la chasse à la glu, qui existe depuis deux mille ans, vous ne vous en prenez pas seulement à une tradition, mais vous remettez en cause l’équilibre et la biodiversité de ces collines : tout s’effondre ! Vous faites disparaître l’entretien, les chemins ruraux, et surtout vous faites apparaître une autre faune, une autre flore. Et vous ne mesurez pas les conséquences que cela peut avoir !