Interventions sur "chasse"

40 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard, rapporteure de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire :

Les collègues de la commission du développement durable ont souhaité que l’on dise clairement dans cet amendement qu’il s’agissait de s’intéresser aux blaireaux. Je ne serai pas très longue, puisque vous connaissez déjà cette problématique. Les blaireaux sont des espèces chassables : sur ce point, il n’y a aucun problème, et je connais suffisamment l’éthique et la morale des chasseurs pour savoir qu’ils ne tirent pas sur des mammifères en période de gestation ou fragiles. Depuis des lustres cependant, il est de coutume de déterrer les blaireaux en période de gestation ou de fragilité. Par cette pratique extrêmement cruelle, on appauvrit l’espèce, même sans le vouloir, au point que dans certains territoires ils sont en voie de disparition et considérés comme une espèce prot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Il vise à rétablir, sans le modifier, l’article interdisant la chasse des mammifères pendant leur période de reproduction et de dépendance, tel qu’il avait été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson :

Je suis tout à fait d’accord avec les propos qui viennent d’être tenus par Mme la secrétaire d’État concernant la chasse au blaireau. Ces amendements ont été repoussés en commission. Nous les voyons revenir ici, le premier citant expressément le blaireau. Le blaireau n’est pas un gibier : c’est un animal qui est considéré comme nuisible et qui n’est pas chassé, mais déterré pour être détruit, parce qu’il mange les poulets dans les poulaillers.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson :

...n voie de disparition. Au contraire, quand on le déterre, c’est dans un objectif de destruction, pour s’en débarrasser. Je ne vois donc pas pourquoi on se préoccupe de savoir s’il y a une période de gestation ou non, dans la mesure où c’est une espèce que l’on combat. L’amendement de Mme Abeille est différent, parce qu’il ne vise pas le blaireau mais toute espèce de gibier, qu’on ne pourrait pas chasser pendant la gestation. Je l’ai déjà indiqué en commission, le lièvre a entre trois et quatre gestations par an.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Douillet :

Le blaireau est une espèce surabondante. Pour compléter les propos de mon collègue Plisson, il a des contacts réguliers avec des animaux domestiques, dont les poules, ce qui pose des problèmes sanitaires. Il peut y avoir transmission de maladies. Enfin, il est compliqué de chasser le blaireau le jour, puisqu’il ne sort de son trou que la nuit ! C’est pourquoi les chasseurs passent beaucoup de temps à déterrer un blaireau : ce sont des heures d’efforts, en réalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard, rapporteure de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire :

Je voudrais d’abord répondre à Mme la secrétaire d’État : effectivement, nous n’examinons pas une loi sur la chasse, mais nous avons quand même entendu au début les chasseurs. Ce matin, j’ai rappelé combien de fois le mot « chasse » avait été prononcé jusqu’à seize heures trente hier après-midi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Douillet :

C’est normal, c’est vous qui avez suscité ce débat sur la chasse !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard, rapporteure de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire :

Je le répète, parce que vous n’avez pas l’air de comprendre, qu’on a perdu un certain nombre d’espèces animales en raison des chasses faites alors que les mères étaient suitées. Je pense à de grands mammifères, qui n’existent peut-être pas dans notre pays mais qui sont des espèces symboliques. Aujourd’hui, tout le monde pleure la disparition de ces espèces. Il est vrai que le blaireau n’est pas l’éléphant, le tigre ou le lion : j’en conviens. À force toutefois de détruire des animaux qui font partie de la chaîne de la biodive...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard, rapporteure de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire :

Il vise à revenir à la rédaction issue des travaux de l’Assemblée nationale interdisant la chasse à la glu, pratique néfaste à la biodiversité. Je rappelle que nous examinons un projet de loi sur la biodiversité. La chasse à la glu, qui n’est pratiquée que par quelques chasseurs, n’a plus de raison d’être aujourd’hui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard, rapporteure de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire :

Vous voyez bien que ce ne sont plus des activités de chasse. Vous pouvez rire, vous pouvez ne pas partager mon point de vue, monsieur, mais vous pourriez au moins être respectueux des autres. Ça commence à bien faire ! Je défends mon point de vue, j’en ai le droit. Vous n’êtes pas du même avis, vous en avez le droit. La glu prend des oiseaux…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard, rapporteure de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire :

Les petits oiseaux d’un poids très inférieur à celui de la grive sont traumatisés et peuvent se briser les pattes en cas de collage à la glu. Dans ce cas, le biodiversité est mise à mal. Ne venez pas me dire que nous n’examinons pas un projet de loi sur la chasse ; nous parlons de biodiversité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Nous avons plusieurs fois parlé de cette question. Nous essayons de parler de biodiversité, et c’est parfois compliqué, car on nous parle beaucoup de chasse. Nous sommes, dans cet hémicycle, réellement bien peu nombreux à défendre la biodiversité. Il y a beaucoup plus de chasseurs qui protègent leurs intérêts, ceux de leur loisir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Il est possible que cela vous plaise d’attraper des oiseaux avec de la colle. Le problème est que cette chasse n’est pas sélective. Mon propos n’est pas anti-chasse : il s’agit de dire que nous nous devons de protéger les espèces menacées, les oiseaux qui peuvent malencontreusement se coller aux bâtons enduits de glu qui ne leur sont pas destinés. Je pense que nous devrions mettre un terme à cette pratique de chasse. Comme toutes les traditions, celle-ci n’est pas forcément bonne à prendre. Le mot « trad...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Je préfère la conclusion de Mme la secrétaire d’État au début de son propos. Je rappelle que cette chasse constitue une tradition ancestrale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Madame la rapporteure, les contre-vérités que vous assénez depuis des semaines sur la chasse à la glu…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Cette chasse est sélective, réglementée et encadrée à la fois par la directive européenne de 2009 et par l’arrêté ministériel de 1989 – dont la secrétaire d’État vient de rappeler qu’il n’a jamais été attaqué. Je vous rappelle, en outre, qu’un arrêté préfectoral permet de restreindre les dates de chasse entre le mois d’octobre et le 15 décembre et autorise un nombre précis de prélèvements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Mes chers collègues, cette pratique ancestrale ne date pas de quelques centaines, mais de quelques milliers d’années. Les Grecs, déjà, fabriquaient cette glu avec des baies de gui et les Romains avec des écorces de houx. Aujourd’hui, nous poursuivons cette tradition, dans le plus grand respect – je dois le dire – des animaux concernés, comme la grive ou le merle noir. Pratiquée par 6 000 chasseurs, il s’agit moins d’une chasse que d’une capture opérée avec grand soin. De surcroît, cette « chasse » est sélective, comme la Cour de justice de l’Union européenne l’a reconnu le 28 avril 1988. On prend grand soin des oiseaux capturés, on ne les torture pas ; ils sont simplement utilisés comme appelants, puis relâchés à la fin de la saison. Telle est la réalité, madame la rapporteure !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Audibert Troin :

... Vous avez cité un fait divers qui a été jugé dans ma commune, à Draguignan. Je le connais donc bien, mais vous avez également dit tout à l’heure qu’il ne fallait pas faire de lois « faits divers ». Alors, ne faisons pas une exception ! Sur le plan patrimonial, cela a été dit, il s’agit de notre tradition, de notre histoire. Je tiens à vous rappeler, madame la secrétaire d’État, que le droit de chasse a été le premier que les révolutionnaires de 1789 aient conféré au peuple. Tout cela devrait tout de même nous interpeller aujourd’hui ! Un pays qui perd ses traditions et son histoire n’a pas d’avenir !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Jibrayel :

J’aurai tout entendu dans cet hémicycle concernant les chasseurs, presque confondus avec des viandards auxquels tout salut serait refusé !