Interventions sur "drogue"

102 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay :

...flexion sur la légalisation du cannabis. Si je suis aujourd’hui tout à fait opposée à une telle légalisation, comme notre gouvernement, c’est parce que j’ai pu constater les pressions que nous subissons de la part des cigarettiers – et il s’agit pourtant de multinationales ayant pignon sur rue. J’imagine ce que nous aurions à subir si le cannabis venait à être légalisé : c’est avec la mafia de la drogue que nous devrions discuter, et nous aurions leurs colts sur nos bureaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

...ue sur vos amendements, monsieur Roumegas : Que ferez-vous avec les produits du futur ? Parce que nos chimistes, ceux qui travaillent dans les laboratoires en Amérique du Sud ou ailleurs, inventent chaque jour de nouveaux produits addictogènes, pour tout le monde, de la jeunesse dorée de la Côte Ouest des États-Unis à Hong Kong, en fonction des marchés. Le seul pays qui ait réussi à interdire la drogue, c’est le Japon, parce que les yakuzas s’étaient rendu compte il y a quelques années que faire entrer certains produits déstructurait la société japonaise. En bons savants de la société japonaise, ils avaient lutté contre l’introduction de drogues. Faut-il regretter que nous n’ayons pas les yakuzas chez nous ? Je me le demande.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

...ffisant, alors qu’ils manquent déjà dans les services d’hospitalisation de secteur et toutes les structures qui existent ? Le terme « obligatoirement » prévu par cet amendement me gêne terriblement, pour une deuxième raison théorique que je rappelle : il faut qu’il y ait une demande. Si vous voulez sauver quelqu’un, il faut qu’il le demande et qu’il l’accepte. Vous ne pourrez jamais sortir de la drogue et de l’alcool une personne qui le refuse. Vous pourrez parer au danger, le protéger au maximum, vous ne pourrez jamais l’en faire sortir s’il ne le veut pas. Donc le terme « obligatoirement » est profondément gênant et difficile au regard de la situation des professionnels de santé mentale en France, qui crient famine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

L’article 8 levait l’interdit d’injection de drogues par intraveineuse, justement pour permettre de légaliser les salles de shoot à l’article 9, nous y sommes. Nous considérons qu’il s’agit d’une atteinte particulièrement grave au souci de protection de la santé publique qui a toujours guidé le législateur. Il est même inscrit dans notre norme juridique suprême via le préambule de la constitution de 1946, ce qui nous permettra d’ailleurs de dépose...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

...vé par deux fois d’aller chercher des seringues propres là-bas, mais son utilité s’arrêtait là. La campagne pour la distribution de matériel a eu un vrai but sanitaire et m’a sûrement sauvée d’une maladie de type sida ou hépatite. Cependant, je ne vois vraiment pas l’intérêt d’un lieu où l’on puisse consommer des produits illégaux sous couvert de la loi, c’est pour moi banaliser l’utilisation des drogues. De plus, ce lieu ne serait ouvert que trente-cinq heures par semaine, et les toxicomanes consomment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Le projet d’ouvrir des salles de shoot est choquant à plusieurs égards. Il l’est d’abord au regard des missions régaliennes de l’État. Il appartient à l’État de soigner, pas de se substituer aux dealers ou de devenir lui-même un dealer en distribuant de la drogue ou des substituts. Si l’on appliquait votre démarche aux accidents de la route ou à d’autres pathologies sociales, madame la ministre, on pourrait aller très loin ! Pourtant, c’est dans cette voie que vous vous engagez. Dans ce texte par ailleurs très sévère à l’égard des addictions au tabac et à l’alcool, vous en êtes à ouvrir des salles où l’on distribuera de la drogue alors même que notre pol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay :

... mortalité dues aux overdoses ; création d’un lieu permettant de diriger les personnes de manière progressive et sécurisante vers les professionnels du soin, les structures et les services d’addictologie ; diminution des injections en public et des abandons de matériel d’injection dans les lieux publics ; au total, une mesure complémentaire mais nécessaire dans le parcours de soins des usagers de drogue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFanélie Carrey-Conte :

... On peut faire comme si ces personnes n’existaient pas ; pour notre part, nous faisons le choix de les regarder et de les accompagner. Les salles de consommation à moindre risque sont un moyen de sortir de la spirale de l’exclusion et de la rue les usagers qui ne se rendraient pas dans des structures les CAARUD – centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogues – ou dans les hôpitaux,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

Pour dénoncer la politique gouvernementale en matière de drogue, j’établirai une comparaison entre deux fléaux : celui de la vitesse en voiture et celui de la drogue. Alors que la vitesse était de plus en plus meurtrière sur les routes, on a longtemps pris des mesures préventives d’une efficacité discutable. Puis, il y a une dizaine d’années, on en est venu à des décisions très fortes sur le plan de la répression, qui ont divisé par cinq le nombre de morts e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlie Aboud :

Je souhaite revenir sur l’exemple de l’Espagne, où trois villes seulement ont mis en place des salles de shoot. Les chiffres que vous avez donnés, madame Carrey-Conte, sont plutôt le résultat d’une politique active de prévention dans les centres de soins. Il est certes important d’inclure les questions relatives à la drogue dans un projet de loi relatif à la santé, madame la ministre, mais la santé publique est une chaîne. Or, loin de renforcer le maillon de la prévention, vous ouvrez une voie parallèle. En voulant bien faire, vous faites sortir le patient d’une chaîne de soins pour le faire entrer dans une structure dont vous n’avez toujours pas précisé la nature juridique. Je ne céderai pas. L’Assemblée va voter ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Avec l’article 9, madame la ministre, nous abordons votre proposition d’expérimenter ce que le texte appelle des « centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques et des dommages pour usagers de drogues » ou « salles de consommation à moindre risque » – en d’autres termes, des salles de shoot. L’objectif, selon vous, est de permettre aux toxicomanes de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d’hygiène, en étant supervisés par des personnels de santé. Après les auditions auxquelles j’ai participé, je me suis renseigné sur les pays qui menaient ou avaient mené cette expérience...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Roumegas :

...deux personnes qui se piquaient en plein jour, derrière une voiture, sans aucune condition d’hygiène, sur un trottoir où pouvaient passer des enfants. Leur état de délabrement avait de quoi vous retourner les tripes ! Je vous raconte cela parce que cette scène m’a beaucoup touché et pour vous faire comprendre que ces salles s’adressent à un public particulier. Ce ne sont pas des personnes qui se droguent dans de beaux appartements. Il s’agit d’un public sans domicile fixe, complètement paumé, qui se drogue dans la rue, dans des parkings. Vous n’allez pas poster des flics partout pour surveiller chaque coin de rue. Ce n’est pas vrai. Il s’agit à la fois d’assistance à personne en grand danger – de personnes à la limite – et d’ordre public. Pour ce qui me concerne, je ne peux pas tolérer que de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Nous sommes tous d’accord, madame la ministre, pour lutter contre la toxicomanie, mais la voie que vous nous proposez n’est pas la bonne. Vous proposez une rupture grave s’agissant des politiques de lutte contre les toxicomanies menées en France en ouvrant des salles de consommation de drogue, passant outre la décision du Conseil d’État et la loi de 1970, qui instaurait le principe de prohibition. En outre, la loi ne sera plus la même pour tous selon que l’on consomme des substances stupéfiantes à l’intérieur des salles de shoot ou à l’extérieur. Drôle de conception de l’égalité devant la loi. Drôle de conception encore de vouloir expérimenter des salles qui ont montré leurs limites...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Il faut dire clairement à nos concitoyens ce qu’est une salle de consommation à moindre risque. C’est un endroit où les toxicomanes apportent leur propre drogue et se font injecter des produits totalement illégaux sous surveillance médicale. Admettre une telle pratique revient à mettre à néant tous les efforts de lutte contre les trafics de drogue engagés depuis un certain nombre d’années. On ne peut pas à la fois dire que l’on combat d’une façon déterminée les trafics de stupéfiants et, en même temps, autoriser que l’on apporte des drogues, ce qui est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

...aires, je me souviens, car j’étais rapporteure, vous aviez d’abord été d’accord, puis vous aviez totalement changé d’avis. Aujourd’hui, ce que nous cherchons à faire, c’est une expérimentation pour les plus faibles, ceux qui sont totalement en dehors du système de soins et qui de toute façon n’iront pas dans les centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogues. Je rappelle que ces centres ont été créés en 2004. S’ils avaient été opérants pour ces personnes, cela se saurait. Nous proposons seulement de soigner des malades. Ne dites pas qu’il ne faut pas soigner des malades parce qu’ils sont délinquants. Ne pas agir, ne rien faire, c’est choisir de les laisser mourir dans l’indifférence, comme l’a rappelé notre collègue Roumegas. Les salles de consomm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...e à y renoncer. Rappelons aussi que l’Allemagne a enregistré une augmentation de plus de 15 % du nombre de toxicomanes. Cette mesure que vous présentez comme étant une mesure de santé publique, de sécurité sanitaire, aura des effets pervers et des conséquences dommageables. Quels en seront les effets pervers ? D’une part, vous donnez un mauvais signal en banalisant par la loi la consommation de drogue. D’autre part, vous introduisez un changement d’orientation de la politique française de lutte contre les toxicomanies. Parmi les conséquences dommageables figure le risque de favoriser les consommations de drogue au lieu d’orienter les toxicomanes vers les réseaux de soins. Vous ne pouvez le nier. En outre, vous fléchez des fonds vers les salles de shoot au détriment des actions de prévention e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Avec cet argent, nous pourrions mieux équiper les CSAPA et les CAARUD, les centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogue,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuénhaël Huet :

...isposition dans un texte relatif à la santé, c’est-à-dire un texte destiné à protéger, notamment les plus faibles. Or on ne protégera rien ni personne, vous le savez pertinemment. Il est également contradictoire avec d’autres messages que vous délivrez dans ce texte. Alors que vous pourfendez le tabagisme avec des mots extrêmement durs, vous adoptez une position tout à fait laxiste à l’égard des drogues.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuénhaël Huet :

... vous aventurer dans la création par voie réglementaire d’une salle de consommation à Paris. Vous avez été rattrapée par le Conseil d’État ainsi que par la Haute autorité de santé. Vous persistez dans la contradiction, l’illusion alors que votre dispositif législatif va à l’encontre d’un certain nombre d’autres dispositifs qui visent précisément à lutter contre l’utilisation et la consommation de drogue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSeybah Dagoma :

Tous les députés de cet hémicycle veulent lutter contre la toxicomanie, mais la différence entre nous est une différence d’approche. En effet, la réalité est qu’il y a dans notre pays des toxicomanes marginalisés qui échappent à tous les dispositifs existants et qui se droguent dans des conditions sanitaires déplorables – dans les jardins publics, dans les toilettes publiques, dans les parkings, dans les cages d’escalier ou à proximité des écoles.