Interventions sur "médecin"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

...e 17, transgresse les bases du système de soins ambulatoires. Mais c’est sur l’article 18 que la contestation est la plus forte car la généralisation du tiers payant pour les consultations de ville, mesure emblématique et de parti pris, est injustifiée, la dispense de toute avance de frais existant déjà pour les populations démunies. Ce tiers payant généralisé est refusé catégoriquement par les médecins, toutes sensibilités confondues. Ce refus est un véritable signal de détresse, appelant à mesurer ce que sont devenues les conditions d’exercice, humainement, physiquement, psychologiquement, financièrement, alors que le nombre de médecins victimes d’épuisement et même de suicide atteint un niveau jusqu’à présent inconnu. Madame la ministre, vous devez prendre en compte les raisons de ce refus ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Sur le fond, Bernard Accoyer a dit beaucoup de choses que nous répéterons au cours des prochains jours. Ce projet de loi reste absent face aux vrais défis que doit relever la santé dans l’avenir. Rien sur les mutations de notre système de santé ; rien sur l’open data ; rien sur la mutation de l’offre hospitalière et de la médecine de ville, qui ne peuvent plus fonctionner comme avant, en cloisonnant et en opposant sans cesse des métiers inconciliables et irréductibles ; rien sur l’avenir des entreprises du médicament et des produits de santé. Je ne reviendrai pas sur le tiers payant généralisé, qui ne rend pas service à nos concitoyens car nous allons, doucement mais sûrement, vers la généralisation des réseaux de soins ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, la santé publique n’a pas toujours fait partie des compétences immédiates et structurelles d’un État ou d’une collectivité. Bien sûr, la médecine, l’enseignement des maladies du corps humain, sont nées sous l’Antiquité, en Europe comme en Chine, mais le traitement des maladies par la puissance publique, pour en éviter la propagation, s’est mis en place progressivement. Je crois que la construction de la santé publique est assise sur deux piliers : l’idéal d’une part, la réalité d’autre part. L’idéal d’un accès aux soins pour les plus pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Mais tel est votre idéal, au fond : un État qui prend des décisions sans qu’elles soient espérées collectivement, sans dialoguer avec ceux qui auront à gérer ce mécanisme, à savoir les médecins ; un État qui sait mieux que les patients et les médecins ce qui est juste pour eux-mêmes. Un État qui préférera toujours nier ses erreurs, tout en en payant le prix : je veux parler, par exemple, des franchises et des pénalités qui seront versées aux médecins en cas de retard de paiement par la Sécurité sociale. Un État qui exclut ceux qui connaissent l’expérience du refus de soins et ceux qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Vous avez un problème avec l’idée qu’on puisse servir l’intérêt public tout en menant une activité lucrative. Mais j’oserai cette question : est-ce une raison pour créer une injustice supplémentaire entre le public et le privé, en empêchant les médecins des cliniques de pratiquer des dépassements, contrairement à ceux de l’hôpital public ? Alors, oui, quand je vois que l’habilitation SPH est à ce point verrouillée par le bras armé de votre ministère, je ne peux que dénoncer la confusion volontaire que vous entretenez entre coordination et centralisation. Je m’explique : la coordination des politiques de santé dans les territoires est indispen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

...tance des repas, jouent réellement un rôle significatif ? Vous savez bien que non. D’ailleurs, ceux qui sont en mesure de lutter dans les meilleures conditions contre le risque d’obésité, d’alcoolisme et de consommation de cigarettes sont les élus locaux. Sur le terrain, ce sont eux qui sont les plus capables de créer, par exemple, des zones d’éducation alimentaire prioritaires, en mobilisant la médecine scolaire. Ce n’est pas en prenant un décret tous les cinq ans pour encadrer la publicité ou le packaging des boissons alcoolisées que nous ferons reculer le binge drinking. C’est en menant aussi et surtout des opérations de prévention dès l’école primaire, tous les ans, que nous obtiendrons des réflexes de protection de la santé. Si je m’interroge sur l’efficacité des messages sanitaires sur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

...os réflexions ? J’ai du mal à trouver dans ce texte prétendument stratégique les réalités actuelles de notre système de santé. Je ne retrouve pas la question des déserts médicaux, que vous avez soigneusement écartée des débats alors qu’il s’agit là d’un vrai sujet d’inquiétude pour certains territoires et d’un vrai défi pour la formation des professionnels. Je ne retrouve pas la question de la médecine générale, que vous n’avez cessé de mépriser depuis que vous êtes en charge de ce ministère. Non seulement la rémunération des généralistes n’évolue pas…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

...édicament qui, elles, sauvent souvent des vies. Évidemment, je vois des mesures de bon sens – même si elles nécessitent un vrai travail d’exploration pour les débusquer – comme la mise en place des plans régionaux santé environnement, comme la lettre de liaison qui permettra de mieux suivre les semaines d’après l’hospitalisation ou comme le report à 72 ans de l’âge de départ en retraite pour les médecins hospitaliers. Cette dernière mesure de sagesse ne manque pas de faire sourire quand on connaît l’acharnement de la gauche à rejeter par ailleurs l’idée qu’on puisse travailler plus longtemps en bonne santé. Mais, là encore, où sont les grandes mesures de modernisation de notre système de santé, pour reprendre le dernier intitulé de votre projet de loi ? Vous avez raison de parler de modernisa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Je connais le milieu hospitalier et je sais que la France essuie un nombre important de refus, mais ce n’est pas en adoptant une rupture législative aussi radicale que nous relèverons ce défi. Chacun sait qu’en réalité c’est la formation des médecins à la fin de vie qui est en cause et qu’il faut donc améliorer. Sur ce sujet de la formation des professionnels de santé, notamment tout au long de leur carrière, votre texte est muet. Même si nous l’avons légèrement amendé en commission dans le sens d’une meilleure relation entre le milieu de la santé et l’université, nous sommes encore loin du compte. En tout état de cause, le consentement pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

...itez pas non plus le problème de la désertification, aussi bien rurale qu’urbaine, auquel nous sommes confrontés. Vous ne traitez pas le problème de l’accès aux soins dans nos villes et dans nos campagnes. C’est un vrai scandale ! De plus, vous démotivez le corps médical, puisque, comme vient de le dire Élie Aboud, vous le ridiculisez en refusant de l’écouter. On a vu, tout à l’heure encore, les médecins manifester dans la rue. Deuxième scandale : celui du tiers payant, que vous ne cessez d’agiter. Ce n’est pas le tiers payant en lui-même qui est scandaleux. Ce qui l’est, c’est que vous ne traitiez pas la question du reste à charge. Le problème des Français, c’est le coût de la santé, le reste à charge, ce qui leur reste à payer ! Or vous ne traitez pas ce problème, et vous passez du système de...