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Cela ne l’est absolument pas. Madame la ministre, quels que soient vos espoirs pour 2017 et ensuite, il n’est pas sérieux d’imaginer que vous pourrez faire le tri à l’entrée de ces salles. Vous ne pourrez même pas faire le tri entre les mineurs et les majeurs, alors que le projet de loi est censé être réservé aux majeurs. Alors comment pourrez-vous distinguer ce qui relève de la consommation personnelle et de l’altruisme commercial ? Car c’est ce qui va se produire. Nous vivons dans l’espace Schengen ! Je vous assure que, si j’étais un Albanais du...
Le système des immunités pénales que vous voulez ériger au travers de cet article est quand même extraordinaire : c’est un vrai permis de se droguer !
...e. Les communautés thérapeutiques permettent vraiment à des personnes de s’en sortir et d’être récupérées, y compris dans les situations les plus dégradées. Franchement, consacrer de l’argent public à un suivi individualisé, à la prise en charge des personnes, est autrement plus enthousiasmant que d’ouvrir des salles de shoot, surtout à grand frais, comme vous le proposez. Je vous invite donc à faire preuve de raison et de solidarité en votant notre amendement, beaucoup plus soucieux des deniers publics et qui permet aux personnes les plus démunies, tombées dans l’enfer de la drogue, de bénéficier d’un suivi. Cet amendement mérite votre attention et je vous invite à le voter. Franchement, nous nous grandirions et nous ferions vraiment oeuvre de santé publique, ce qui n’est pas le cas jusqu’...
Je suis de bonne composition mais vous reconnaîtrez avec moi, mes chers collègues, que, depuis bientôt quatre heures, nous n’avons obtenu aucune réponse à nos questions. Jamais un argument tangible, jamais un argument médical, jamais un argument juridique : les propositions de l’opposition sont simplement balayées d’un revers de main. Si c’est votre conception du débat parlementaire, je ne sais même pas pourquoi nous débattons ce soir. Vous n’avez pas répondu à la question de M. Aboud sur la responsabilité des médecins, ni à aucune de nos questions. Est-ce bien nécessaire de continuer à débattre ?
Nous parlons de santé publique et de prévention. Depuis trois heures, nous essayons de faire baisser les facteurs de risque, et de diminuer les risques chez les toxicomanes. Quand des amendements se préoccupent des sujets sains, que l’on parle des pharmaciens, et je sais que vous y êtes très sensible, des aires de jeux ou des bacs à sable, je ne comprends pas qu’ils soient rejetés d’un revers de main, sans aucun argument. Ces deux amendements concernent juste la prévention des risques.
Voilà une faille supplémentaire de cet article de la loi, madame la ministre. Vous voulez légiférer pour une micropopulation, une population heureusement minoritaire dans le pays. Mais comment allez-vous filtrer à l’entrée de vos salles de shoot ceux qui seront en situation irrégulière sur le territoire national, ou ceux qui, extrêmement paupérisés et sortis de tout système, par essence même refusent librement d’adhérer à tout...
...a prévention qui vous pose problème ? Une vraie politique de santé publique pour lutter contre le fléau de la drogue repose sur trois piliers. Le premier est la répression contre les trafiquants. Il faut en parler, on n’en parle pas. Le deuxième est la prévention auprès de notre jeunesse. Ce projet de loi n’en parle pas. Je propose par cet amendement de renforcer la prévention dans le milieu scolaire. J’imagine que vous allez repousser cette idée, comme celle d’assurer la prévention à l’occasion de la journée citoyenne. Si vous n’accompagnez pas davantage les personnes dépendantes de la drogue vers la guérison, si vous n’accompagnez pas davantage la jeunesse de notre pays avec de la prévention, que faites-vous alors ?
Je voudrais, sans en rajouter, abonder dans le sens de Mme la ministre et expliquer à M. Moreau que la prévention, ce n’est pas forcément de la répression. On peut travailler sur les deux volets. Ce n’est pas en plaquant sur la journée citoyenne et dans les établissements scolaires des formations de prévention que l’on parviendra à sensibiliser les jeunes.
Il existe partout des initiatives formidables. Dans les établissements scolaires publics – mais peut-être M. Moreau ne connaît-il pas bien le service public de l’éducation nationale et ce qui s’y passe ? – la communauté éducative et la communauté soignante, notamment les infirmières scolaires, travaillent avec les jeunes sur des sujets qu’ils souhaitent aborder. Nous croyons que c’est en étant acteurs, en réalisant des exposés, en participant aux actions de prévention mené...