48 interventions trouvées.
...aires, je me souviens, car j’étais rapporteure, vous aviez d’abord été d’accord, puis vous aviez totalement changé d’avis. Aujourd’hui, ce que nous cherchons à faire, c’est une expérimentation pour les plus faibles, ceux qui sont totalement en dehors du système de soins et qui de toute façon n’iront pas dans les centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogues. Je rappelle que ces centres ont été créés en 2004. S’ils avaient été opérants pour ces personnes, cela se saurait. Nous proposons seulement de soigner des malades. Ne dites pas qu’il ne faut pas soigner des malades parce qu’ils sont délinquants. Ne pas agir, ne rien faire, c’est choisir de les laisser mourir dans l’indifférence, comme l’a rappelé notre collègue Roumegas. Les salles de consomm...
...e à y renoncer. Rappelons aussi que l’Allemagne a enregistré une augmentation de plus de 15 % du nombre de toxicomanes. Cette mesure que vous présentez comme étant une mesure de santé publique, de sécurité sanitaire, aura des effets pervers et des conséquences dommageables. Quels en seront les effets pervers ? D’une part, vous donnez un mauvais signal en banalisant par la loi la consommation de drogue. D’autre part, vous introduisez un changement d’orientation de la politique française de lutte contre les toxicomanies. Parmi les conséquences dommageables figure le risque de favoriser les consommations de drogue au lieu d’orienter les toxicomanes vers les réseaux de soins. Vous ne pouvez le nier. En outre, vous fléchez des fonds vers les salles de shoot au détriment des actions de prévention e...
Avec cet argent, nous pourrions mieux équiper les CSAPA et les CAARUD, les centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogue,…
...isposition dans un texte relatif à la santé, c’est-à-dire un texte destiné à protéger, notamment les plus faibles. Or on ne protégera rien ni personne, vous le savez pertinemment. Il est également contradictoire avec d’autres messages que vous délivrez dans ce texte. Alors que vous pourfendez le tabagisme avec des mots extrêmement durs, vous adoptez une position tout à fait laxiste à l’égard des drogues.
... vous aventurer dans la création par voie réglementaire d’une salle de consommation à Paris. Vous avez été rattrapée par le Conseil d’État ainsi que par la Haute autorité de santé. Vous persistez dans la contradiction, l’illusion alors que votre dispositif législatif va à l’encontre d’un certain nombre d’autres dispositifs qui visent précisément à lutter contre l’utilisation et la consommation de drogue.
Tous les députés de cet hémicycle veulent lutter contre la toxicomanie, mais la différence entre nous est une différence d’approche. En effet, la réalité est qu’il y a dans notre pays des toxicomanes marginalisés qui échappent à tous les dispositifs existants et qui se droguent dans des conditions sanitaires déplorables – dans les jardins publics, dans les toilettes publiques, dans les parkings, dans les cages d’escalier ou à proximité des écoles.
… alors même que les acteurs de terrain nous demandent d’agir. Nous, nous ne nous résignons pas. Notre démarche d’expérimentation de salles de drogues à moindre risque est guidée par le seul objectif de la prévention. Il ne s’agit pas d’une lubie, mais d’une première étape dans le parcours de réduction des risques et de soins pour ces publics. L’expérimentation de ces salles de drogue à moindre risque a été faite dans plusieurs pays et a fait ses preuves – mes collègues en ont montré les résultats en matière de réduction des risques et de dimi...
... en public, pour autant qu’ils couvrent les besoins – ce qui suppose un coût très important. Cependant, ils semblent sans effet sur l’incidence du VIH du VHC, même si la promotion de l’hygiène de l’injection et la mise à disposition de matériel stérile, ainsi que la supervision de l’injection, peuvent se traduire par une diminution des abcès. Ils n’ont en outre aucun effet sur la consommation de drogues chez les usagers ou dans la communauté, ni sur les délits liés à l’acquisition de drogues dans les zones où ils sont implantés. L’existence sporadique de nuisances – rassemblement de consommateurs ou de dealers – a été rapportée. D’après l’INSERM, les coûts d’implantation et d’exploitation de ces centres sont importants. Nous faisons bien des propositions, chère collègue – c’est ainsi que nous ...