Interventions sur "IVG"

18 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

...es conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix. Ce n’est qu’après cette prise de conscience, et dans le cas où la femme n’aurait pas renoncé à sa décision, que l’interruption de grossesse pourrait avoir lieu. » Eh bien moi, je maintiens que ce délai de réflexion de sept jours est nécessaire, que beaucoup de femmes en ont besoin pour penser la décision qu’elles sont en train de prendre. L’IVG demeure un acte très grave…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Je suis plutôt ouvert sur le sujet. En revanche, je ne vois pas comment l’on peut aborder un tel débat par un simple amendement déposé en commission à plus de 2 heures du matin. La résolution de novembre 2014, votée d’ailleurs par un grand nombre de députés de l’opposition, marquait un acte fort en actant l’IVG comme un droit fondamental. L’équilibre avait été trouvé, mais sur un tel sujet de société il convient de ne pas attiser les haines d’un côté comme de l’autre. Cherchons plutôt un équilibre sur cette question si importante et sensible. Comment peut-on remettre en cause l’équilibre trouvé, le vote de la résolution en novembre 2014, par un simple amendement déposé tard dans la nuit en commission ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

La philosophie de la loi Veil était assez claire : l’IVG, acte auquel les femmes peuvent être contraintes de recourir, ne doit pas être considérée sans un recul nécessaire à la réflexion et à la responsabilité. À cet égard, le droit à l’avortement représente une avancée en faveur de la responsabilisation des femmes, mais il devait être pratiqué dans des délais permettant de protéger les femmes contre les risques psychiques et physiques. À l’époque, l’e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFanélie Carrey-Conte :

Outre que la comparaison faite à plusieurs reprises entre l’IVG et l’achat d’un quelconque bien matériel de consommation est très délicate, je voudrais rappeler que nous sommes en 2015 et non plus en 1975. Nous devons accepter que la législation évolue par rapport au compromis auquel les députés avaient abouti à l’époque. Nous assumons pour notre part notre positionnement dans la longue marche progressive vers l’égalité des droits. Nous vous proposons un pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

... pour en débattre. Tâchons donc de nous respecter. Sur le fond, ensuite, deux questions se posent. Tout d’abord, donner un droit qui ne s’exerce pas immédiatement revient-il à le nier ? Je ne le crois pas. D’autre part, l’interruption volontaire de grossesse est-elle un acte comme les autres ? Je ne le crois pas non plus. Selon un sondage réalisé par l’IFOP en 2010, 83 % des femmes pensent que l’IVG laisse des traces psychologiques difficiles à vivre – un terme d’ailleurs repris par la Haute autorité de la santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Dès lors, s’agissant d’un acte dont 83 % des femmes pensent qu’il peut laisser de telles traces, il me semble que le fait de laisser un temps de réflexion ne revient ni à nier ce droit à l’IVG, ni à récuser le fait que c’est un acte médical à part. Cet acte à part doit correspondre à un régime juridique à part. Enfin, sur le plan purement politique, la droite et la gauche avaient abouti à un consensus et je regrette qu’il soit remis en cause.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

... Veil en son temps ; l’UDI est fière que ce soit une femme centriste qui ait défendu ici même, en 1974, cette loi qui fera date pour des décennies, car c’est un acte majeur qui octroie en effet un nouveau droit aux femmes. Je voudrais m’adresser à Mme Coutelle en tant que président de groupe. En janvier 2014, nous avons abondamment travaillé ensemble sur la proposition de résolution concernant l’IVG. Plusieurs versions ont été rédigées ; j’en ai quelques-unes sous les yeux. Nous avons écrit un texte équilibré à plusieurs mains, avec MM. Le Roux et Jacob, notamment, en faisant très attention aux mots employés dans cette proposition que notre Assemblée – il faut s’en féliciter – a adoptée à une très large majorité. Vous avez raison, madame la présidente de la délégation, de souligner qu’alors ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Ensuite, le débat concernant le délai de réflexion est un faux débat. En effet, entre le moment où une femme reçoit la confirmation de son état de grossesse et le moment où l’IVG est réalisée, il s’écoule en moyenne quinze jours à trois semaines. Autrement dit, le délai de réflexion existe. À l’inscrire tel quel dans la loi, les femmes seraient placées dans une situation très infantilisante. Chaque jour, les mêmes questions se succèdent : es-tu sûre, est-ce le bon choix ? On multiplie ainsi les sources d’angoisse. Selon moi, la suppression de ce délai n’enlève rien : un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Je ne vais pas revenir sur les arguments qui ont été avancés par ceux de mes collègues qui siègent du même côté que moi de l’hémicycle. Je veux simplement dire, en me fondant aussi sur mon expérience, puisque je suis médecin et que j’ai vécu, moi aussi, des situations dramatiques comme celles que M. Debré a évoquées à l’instant, que l’IVG n’est jamais un acte banal. Je crois que nous pouvons partager ce point de vue. C’est un acte qui laisse toujours des traces, et des traces douloureuses – il en laisse plus ou moins, mais elles sont toujours douloureuses. Alors, bien sûr, on peut s’interroger sur le raccourcissement du délai de réflexion. D’ailleurs, des orateurs de l’opposition l’ont rappelé, quoique d’une manière très désoblig...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Leroy :

Oui, c’est un argument, parce que, moi, j’entends « culpabilité », et tout ça. Je ne vois pas pourquoi ces mots sont associés à l’IVG. Moi, ça me dérange.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...évu pour des achats de nature pratique comme celui d’une voiture, alors, pourquoi n’y aurait-il pas a fortiori de délai de réflexion avant une décision autrement plus lourde, autrement plus importante ? Ce n’est pas tout mettre sur le même plan. Au contraire, c’est un raisonnement par l’absurde pour dire qu’il ne s’agit pas d’un achat de consommation courante, même si vous voulez en faire un de l’IVG. Troisième point, je reviens encore une fois sur la forme. Je regrette que vous procédiez par voie d’amendement et qu’il n’y ait pas de vrais débats. La disposition qui est l’objet de cet article était envisagée avant même la rédaction de ce projet de loi santé : c’était une préconisation de la délégation aux droits des femmes. Cela aurait pu figurer dans le projet de loi initial, mais vous n’av...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernadette Laclais, rapporteure de la commission des affaires sociales :

...parler en leur nom. J’ai entendu dire, du côté de l’opposition, qu’il faudrait responsabiliser les femmes. Je regrette cette formule – que j’interprète peut-être mal. Beaucoup de femmes l’ont dit ici : bien évidemment, la question se pose immédiatement, dès qu’elles ont connaissance de leur grossesse et qu’elles prennent un rendez-vous chez le gynécologue. Si elles décident d’avoir recours à une IVG, elles le font après une longue réflexion. J’ai apprécié ce que vous avez dit, madame Fraysse, parce que, comme vous, je me suis beaucoup interrogée, et j’ai beaucoup écouté. J’ai souvent entendu des femmes dire qu’elles avaient vécu ces huit jours dans une très grande solitude. Je m’interroge, aujourd’hui, sur notre capacité à les accompagner, quel que soit leur choix, quel que soit le temps do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernadette Laclais, rapporteure de la commission des affaires sociales :

De toute façon, en pratique, il y aura un délai, imposé par la prise des rendez-vous. Puisque cette période est souvent vécue dans la solitude par les femmes qui ont décidé de recourir à une IVG – ce qui met en lumière notre incapacité à accompagner ces femmes –,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernadette Laclais, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Si le nombre de naissances progresse en France, le nombre d’IVG reste stable. Quarante ans après la loi Veil, et compte tenu des modalités actuelles d’accès à la contraception, on pourrait s’attendre à ce que ce chiffre diminue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Nous allons procéder à un scrutin public sur ces amendements de suppression : chacun, dans cet hémicycle, se prononcera en conscience. Je voudrais être sûre de bien comprendre, madame Coutelle. À l’heure actuelle, l’IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu’à la fin de la cinquième semaine de grossesse ; en établissement de santé, ce délai peut être prolongé jusqu’à sept semaines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

L’IVG instrumentale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la douzième semaine de grossesse. Jusqu’à présent, il y a donc deux consultations médicales préalables, séparées par un délai de sept jours. Un entretien psychosocial est également prévu : il est facultatif pour les femmes majeures, et obligatoire pour les mineures. Supprimer le délai de sept jours ne revient-il pas à supprimer la deuxième consu...