Interventions sur "avortement"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...nsi. Allez-y, dites-nous ce que vous avez sur le coeur. Ne refusez pas ce débat que nous demandons. Ce n’est pas simplement avec des cris ou des intimidations que vous nous empêcherez de parler. N’hésitez pas, prenez la parole, comme nous le faisons, pour défendre vos convictions. Nous les respectons mais ne soyez pas dans l’intimidation. L’article 17 bis pose la question de la banalisation de l’avortement. La loi Veil est parvenue à trouver un équilibre difficile entre la protection de la vie à naître et la liberté de la femme. Or, depuis quelques mois, voire quelques années, nous assistons à un déséquilibre complet. Loin de la protection de la vie à naître, nous ne sommes plus que dans la reconnaissance, unilatérale et illimitée, de la liberté de la femme. Ce faisant, nous nous dirigeons vers un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Madame la ministre, il y a quarante ans à la tribunede notre assemblée, Simone Veil proposait un texte dont l’esprit est sans doute résumé par l’un des tout premiers mots qu’elle a prononcés pour le présenter, celui d’« humilité ». Humilité car il s’agissait de trouver un équilibre entre deux souffrances, deux mauvaises solutions, l’atteinte à la vie humaine et le scandale humanitaire des avortements clandestins. Quarante après, à écouter votre majorité, il semble bien que tout sentiment d’humilité et d’équilibre ait disparu tout comme la dissuasion, que Mme Veil avait érigée en second objectif de sa loi. En deux ans, c’est la troisième fois que vous revenez sur la loi Veil : en janvier 2014 pour faire disparaître la notion de détresse des conditions légales de recours à l’avortement, en n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

La philosophie de la loi Veil était assez claire : l’IVG, acte auquel les femmes peuvent être contraintes de recourir, ne doit pas être considérée sans un recul nécessaire à la réflexion et à la responsabilité. À cet égard, le droit à l’avortement représente une avancée en faveur de la responsabilisation des femmes, mais il devait être pratiqué dans des délais permettant de protéger les femmes contre les risques psychiques et physiques. À l’époque, l’exercice de ce droit était soumis à deux consultations préalables. Il nous semble essentiel de préserver ce large consensus social. Il constitue l’une des grandes avancées sociétales qui font...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

Vous avez agité les sujets sociétaux, du mariage pour tous à l’avortement, des sujets qui, sous couvert de progrès social, déstabilisent l’équilibre de ce texte, entre la protection de la vie à naître et la liberté des femmes. Je suis triste de constater que, dans cet hémicycle, nous avons beau être des députés de la Nation, élus pour en défendre les intérêts supérieurs, mus par nos convictions, il nous est impossible de débattre de la protection de la vie à naître. O...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Chacun sait que sur ce sujet, les convictions intimes des uns et des autres sont profondes ; respectons-les. Certains considèrent que le droit à l’avortement est universel et qu’il ne souffre aucune restriction ; d’autres estiment au contraire qu’il s’agit d’une atteinte au droit à la vie – la nature est ainsi faite. Nous sommes ici au Parlement pour en débattre. Tâchons donc de nous respecter. Sur le fond, ensuite, deux questions se posent. Tout d’abord, donner un droit qui ne s’exerce pas immédiatement revient-il à le nier ? Je ne le crois pas. D’a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

...mmes, c’est la deuxième fois qu’un amendement revient à dénaturer la loi Veil, à propos de laquelle nous avons pourtant adopté une résolution en novembre dernier seulement. J’aimerais donc comprendre les motivations de la délégation aux droits des femmes. J’aimerais aussi entendre Mme la ministre qui, en effet, s’est opposée à la suppression du délai de sept jours. Chaque année, plus de 200 000 avortements ont encore lieu dans notre pays et, parmi les mineures, le nombre d’avortements ne cesse d’augmenter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...urope, la France devait envoyer un message très fort. Je ne comprends donc pas pourquoi vous souhaitez désormais par cet amendement – auquel Mme la ministre s’est d’ailleurs opposée en commission en arguant sans ambiguïté du fait que le délai de réflexion est indispensable – forcer la main du Gouvernement et de la représentation nationale. Si ce délai présentait un véritable obstacle au droit d’avortement, vous savez bien que nous serions tous ici prêts à examiner comment le surmonter. Mme la ministre a très bien expliqué en commission qu’en cas d’urgence, il existe des procédures accélérées qui permettent de raccourcir les délais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Allain :

Madame et messieurs les députés de l’opposition, croyez-vous vraiment que lorsqu’une femme prend la décision d’aller consulter un médecin pour demander un avortement, elle n’a pas déjà réfléchi à la question ? À quoi servent donc ces jours supplémentaires de réflexion si ce n’est à la culpabiliser ? C’est un acte moraliste ! Or, la loi n’est pas conçue pour faire la morale mais pour définir les droits et les devoirs de chacun ! D’autre part, je rappelle que lorsque l’on consulte un médecin pour manifester la volonté d’avorter, le médecin ne procède pas à l’a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Allain :

J’ai moi-même une amie qui, le jour prévu pour l’avortement, a finalement décidé de ne pas le faire. Elle a simplement téléphoné au médecin et n’a pas été contrainte de subir l’intervention. Autrement dit, elle a déjà un délai de réflexion dans les faits ! Cessons donc de polémiquer !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Je suis, évidemment, favorable à l’avortement. J’ai vu, quand j’étais externe, deux morts, deux femmes qui sont venues aux urgences parce qu’elles s’étaient fait avorter par une faiseuse d’anges – ça marque… Je n’étais pas député en 1974, mais j’aurais voté des deux mains la loi Veil. C’est plus qu’un droit, c’est un devoir médical.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Nous ne pouvons pas laisser se développer des avortements clandestins, comme il en existe encore, et la persistance de cette réalité doit nous conduire à nous interroger sur l’information des jeunes et des moins jeunes – c’est très important. Comment se fait-il qu’il y ait encore des centaines de milliers d’avortements clandestins ? J’en viens au problème du délai de réflexion. Entendons-nous bien. Nous avons à peu près tous raison. Pourquoi ? Parce q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

... dans le projet de loi initial, mais vous n’avez pas fait ce choix, madame la ministre, et l’article a été inséré par voie d’amendement. Je regrette, encore une fois, ces moyens subreptices. Dernière question, quid de la protection de la vie à naître ? Nous attendons votre réponse. Est-ce que ce sont des mots que vous êtes capable de prononcer ? Et qu’est-ce que vous en faites dans une loi sur l’avortement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernadette Laclais, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Je pense que chaque député doit répondre à cette question en son âme et conscience ; sur ce sujet, il ne faut pas qu’il y ait de directives dans un sens ou dans un autre. Je regrette, à titre personnel, le chiffre rappelé par Mme Le Callennec : 210 000 avortements par an – dont beaucoup chez les jeunes.