4 interventions trouvées.
Dans le droit fil de l’argumentation que j’ai pu développer voilà quelques instants, le présent amendement a pour objectif de rétablir le dispositif de gouvernance qu’avait préconisé le Sénat : l’élection conjointe du président de l’université et des deux vice-présidents de pôle universitaire, autrement appelée le « ticket à trois ». Il permet en effet de garantir l’unité de l’ensemble de l’université des Antilles tout en respectant l’autonomie des pôles guadeloupéen et martiniquais. C’est à nos yeux cette formule qui, parce qu’elle nécessite un accord préalable, permet ensuite un bon fonctionnement de l’institution. Il est à craindre en effet que le texte, dans sa rédaction actuelle...
...haiteraient qu’il y ait deux universités séparées, celle de la Martinique et celle de la Guadeloupe. La constitution d’une grande université des Antilles fait l’unanimité sur l’ensemble de ces bancs. Ce qui nous distingue, et je l’ai indiqué tout à l’heure dans mon propos de présentation, c’est la méthode pour y parvenir. Des deux exigences relevées, laquelle privilégions-nous pour créer ce pôle universitaire de grande qualité dont les Antilles ont besoin ? Pour votre part, vous privilégiez le modèle de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, et vous avez d’ailleurs raison de le rappeler, tandis que nous estimons nécessaire de prêter attention aux spécificités antillaises et de reconnaître la spécificité de chacun des deux pôles pour permettre un bon fonctionnement d’ensemble. Au fond, c’...
Madame la ministre, je n’aurai pas la cruauté de vous rappeler les conditions dans lesquelles l’accord auquel vous faites référence a été obtenu. Un élément me paraît toutefois essentiel en matière d’enseignement supérieur et de recherche : les universitaires en charge de leur établissement doivent pouvoir, à un moment donné, s’exprimer de manière forte. Or, l’accord auquel vous faites référence est de nature politique et s’appuie sur une base de négociation qui dépasse largement la communauté universitaire et qui n’est pas celle qui est traditionnellement pratiquée au sein de ce milieu. C’est sur ce point-là qu’il y a un écart énorme : les collègue...
Si nous insistons autant aujourd’hui sur une autre forme d’organisation et une autre gouvernance, c’est que nous sommes intimement persuadés que servir l’université c’est servir un intérêt supérieur, ce qui suppose autre chose que de petits accords entre amis sur un coin de table. C’est autre chose, le monde universitaire ! Sur ce point, madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, ce texte démontre, hélas ! que vous avez failli.