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La vérité, c’est que, si M. Tsipras s’était mis au travail dès son élection, s’il avait poursuivi les efforts de la Grèce, il se serait épargné l’humiliation qu’il vient de subir. Il a cru trouver une nouvelle légitimité avec un référendum. En réalité, il a contribué à affaiblir la souveraineté du peuple et du Parlement grec, qui doivent accepter un plan qui est le contraire de la position qu’ils ont exprimée par le passé, notamment le 5 juillet dernier. Et c’est là, monsieur le Premier ministre, que nous divergeon...
Oui, monsieur le Premier ministre, ce sont eux qu’il faut saluer, ce n’est pas M. Tsipras. Ce sont eux qu’il aurait dû saluer au nom de son peuple et remercier de ce qu’ils ont fait. Nous avons fait beaucoup, trop, diront certains, au regard de la confiance abîmée entre la Grèce et le reste de l’Europe. La solidarité dont a bénéficié la Grèce est absolument sans précédent, déjà plus de 220 milliards au titre du premier et du deuxième plan d’aide, sans compter les effacements de plusieurs dizaines de milliards d’euros de dettes privées. La part de la France, c’est 42 milliards de prêts garantis, sans compter, en cas de défaut grec, les pertes à combler à la BCE et au FMI...
...sans doctrine, sans vision, sans boussole. La seule boussole du Président de la République, c’était M. Tsipras, et il le lui a bien rendu. Maintenant, François Hollande demande à l’Assemblée nationale de soutenir un accord auquel M. Tsipras lui-même ne croit pas. Avouez que l’exercice est difficile ! Notre groupe attend le vrai, le seul rendez-vous qui compte, celui de l’accord définitif avec la Grèce, que votre gouvernement devra nous soumettre. En ce qui me concerne, en conscience et en responsabilité, je voterai pour…,…
...taing et Helmut Schmidt, une citoyenneté et les valeurs humanistes qui font notre singularité dans le monde ? Oui, être européen conduit à partager une exigence – le refus de la fatalité – et à oeuvrer collectivement à une ambition : le progrès et la fraternité entre les peuples. Tel est, nous le croyons, l’esprit dont le mandat de négociation signé entre les États membres de la zone euro et la Grèce est imprégné. Hier, la Grèce était au bord du précipice. Aujourd’hui, elle reste européenne même si sa situation reste critique, chacun ici en est pleinement conscient. Le fait que l’on soit parvenu à ce protocole démontre que, même au plus fort d’une crise sans précédent, les Européens entendent assumer une communauté de destin. Cela n’aura été possible que parce que, conscient de l’impérieuse...
Oui ou non voulaient-ils que la Grèce tourne le dos à son destin européen alors même que le non du peuple grec au référendum n’était en aucun cas un non à l’Europe ? Oui ou non voulaient-ils les drames qu’aurait engendrés une sortie de la Grèce de la zone euro, ce qu’Alexis Tsipras lui-même a refusé jusqu’à la dernière minute de négociation ? Oui ou non voulaient-ils que l’Espagne, le Portugal, l’Italie, voire la France, soient pris ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, chers collègues, l’accord qui a été signé lundi matin entre Alexis Tsipras et les créanciers a permis de maintenir la Grèce dans la zone euro, et cela a été un soulagement pour tous les Européens qui ne voulaient pas d’un premier signal de démembrement de la construction européenne. Mais les conditions dans lesquelles se sont déroulées les négociations et le contenu de l’accord suscitent aussi une profonde insatisfaction et une grande amertume. Le projet européen, fait de démocratie, de solidarité et de coresponsabil...
...haut de la crise que nous venons de traverser. S’agissant des dispositions contenues dans l’accord, elles appellent de notre part, vous vous en doutez, de nombreuses réserves, tant sur le fond que sur la forme. Quel est, en effet, le fil rouge de cet accord ? Ce n’est pas la restructuration de la dette. C’est encore moins le rétablissement de l’économie grecque. C’est la défiance à l’égard de la Grèce, de ses dirigeants et donc, in fine, de son peuple.
Dès la première ligne du texte d’accord, cette méfiance se devine. Or, cette défiance, mes chers collègues, les écologistes ne s’y résignent pas. Elle est le contraire de l’idée que nous nous faisons de l’Europe. Jamais nous ne construirons l’Europe sur la méfiance réciproque. Ce texte impose des mesures drastiques à la Grèce. Il ne se contente pas de lui fixer une obligation de résultat ; il impose une obligation de moyens. Il prévoit des privatisations massives. Il va jusqu’à parler de changer la législation sur l’ouverture des commerces le dimanche ou l’organisation des soldes. Il demande une forte hausse de la TVA sur l’activité hôtellerie-restauration, alors que c’est l’un des rares secteurs d’activité qui a redé...
...’exprimer qu’a posteriori. Ne souhaitant ni aggraver les difficultés du peuple grec, ni cautionner les termes trop brutaux d’un accord arraché sous la menace d’un Grexit, ils ont donc choisi de s’abstenir. Pour les neuf autres députés, dont je fais partie, cet accord est certes insatisfaisant dans son contenu, mais il permet, au moins dans l’immédiat, de préserver l’essentiel : le maintien de la Grèce dans la zone euro et la mise en place d’un plan d’aide d’urgence de près de 85 milliards d’euros qui évite, comme l’a dit Alexis Tsipras lui-même, un effondrement immédiat de l’économie grecque.
...t porté au pouvoir. Dans ces conditions, il nous semble inenvisageable de le désavouer. Si notre Parlement votait majoritairement non à cet accord, et plus encore si demain le Parlement allemand votait non, ce serait vécu comme le refus de toute solidarité européenne. Nous savons quel est le rapport de force aujourd’hui en Europe. La volonté de Mme Merkel et de M. Schaüble, c’est la sortie de la Grèce de la zone euro.
Et ne nous trompons pas : ils sont à l’unisson d’une très large majorité des citoyens allemands. Dans la séquence décisive qui s’est jouée ces dernières semaines, la France a fait entendre une voix forte, une voix dissonante de l’Allemagne, une voix singulière au sein de l’Eurogroupe. La France a dit clairement que la sortie de la Grèce de la zone euro n’était pas acceptable, alors même que la majorité de l’Eurogroupe préparait un scénario de sortie, le fameux Grexit. Cette position est partagée, de fait, par les principaux leaders de la droite française, comme le prouvent les incroyables zigzags de M. Sarkozy sur un sujet aussi grave.